Une vie de rêve...

Actes de choc

/!\ Trigger Warning : Torture, violence avec arme /!\

Alors que la voiture de sport de Karl se garait devant l'hôtel des Wilson, les portières s'ouvrirent. Des sacs de vêtements de marque traînaient au pied du siège passager ainsi que dans le coffre, signe que les deux époux avaient fait plusieurs magasins avant de prendre la route pour le quartier financier. En sortant, Layla avait un beau sourire aux lèvres, et Karl avait l'air un peu fatigué, mais il jouait le jeu. Le pire, c'est que les deux se pensaient gagnants dans cette histoire. Layla était ravie d'avoir profité de son mari pour avoir utiliser son argent, son temps et ses bras pour porter ses sacs, et le jeune homme pensait être tout aussi chanceux en ayant ainsi donné son temps, son argent et son attention à celle dont il aimerait bien gagner les tendres sentiments. Malheureusement l'ambiance allait changer. Le chef de l'Empire Wilson tendit ses clés au voiturier pendant que sa dame ajustait légèrement sa robe qui était un peu remontée. Une fois prête, il lui tendit son bras et les deux se mirent à marcher vers l'accueil ou un portier les interpella.

-Monsieur Wilson, nous commencions à nous inquiéter. L'agitation se fait ressentir à l'étage de votre bureau.

-Je suis le nouveau chef, ils sauront attendre que je sois là. Annoncez leur que je monte immédiatement.

-Oui Monsieur.

L'homme inclina la tête en acquiesçant et se dirigea immédiatement vers le comptoir pour s'emparer de l'interphone et exécuter les ordres. Pendant ce temps, les deux "tourtereaux" entrèrent dans l'ascenseur. Mais Layla remarqua que son cavalier n'avait pas l'air tranquille. Son pied tapotait sur le sol et sa respiration était plus forte, ce qui lui parut étrange.

-Tout va bien ? demanda-t-elle en posant sa deuxième main sur l'avant bras du jeune homme.

-Oui, ça va, répondit-il de manière froide et peu convaincante.

Avec un regard dubitatif, la jeune femme regarda devant elle. Les portes s'ouvrirent finalement devant l'étage en question, dont le couloir était rempli de gardes qui formaient comme une haie d'honneur. La jeune femme ne se sentait plus sereine, et le bras de Karl se resserra sur celui de sa femme.

-Karl... Je ne sais pas si je veux voir ce qu'il se passe ici... Je ne me sens pas à l'aise...

-Écoute Layla, je veux que tu assistes à ce qu'il va se passer. Je t'ai dit que tu devais apprendre comment fonctionnait mon organisation.

Son visage concentré et sérieux n'aidait en rien, en plus de sa poigne qui empêchait la pauvre femme de se libérer et de fuir vers l'ascenseur à toutes jambes.

-Qu'est-ce qu'il va se passer... finit-elle par articuler.

-Je dois assumer mes responsabilités de chef. Une mafia, ce ne sont pas que des trafics de stupéfiants ou d'armes, il y a aussi de la politique, et des règlements de comptes. Et ce qu'il va se passer là fait partie intégrante de ce milieu dans lequel tu as été plongée. Et tu dois y assister.

-Tu me fais peur Karl...

-Je ne peux pas te faire uniquement assister aux entretiens les plus banals. Il y a des moments où je dois m'occuper du sale boulot.

"Le sale boulot... Il ne parle quand-même pas de..." Elle commençait à réaliser petit à petit ce que devait faire son mari. Et cela se confirma quand elle arriva dans une pièce qui n'était pas le bureau dans lequel son beau-père avait signé le contrat. Il s'agissait presque d'une cellule. Là, un homme s'y trouvait, à genoux, des chaînes entravant ses bras étaient attachées au plafond. Un petit filet de sang coulait de la bouche de l'homme, mais il n'avait pas l'air en si mauvais état, ce devait être un simple crochet du droit bien placé qui avait dû le mettre dans cette position. Deux hommes en noir se tenaient à l'intérieur de la pièce pour surveiller le prisonnier et la porte se referma derrière eux. Sans un mot, Karl lâcha sa femme qui recula de quelques pas. Il sortit deux gants en cuir de sa poche qu'il enfila tout en commençant à parler d'une voix froide.