Une vie de rêve...

Fièvre embrumée

/!\ Contenu sexuellement explicite/!\

Quelques heures après l'entretien de Karl et de ses nouveaux lieutenants, Mike, Earl, et Daryl, son nouveau bras droit, le diner que le jeune homme avait promis à sa femme n'eut pas lieu. Les négociations concernant l'immunité de Layla prirent plus de temps que prévu, et le travail finit par prendre beaucoup de temps au jeune patron de l'organisation. Papiers, signatures, entretiens, "sale boulot", les deux époux n'avaient finalement pas pu passer de gros moment ensemble pendant près de trois semaines. Ils se voyaient rapidement le soir, discutaient autour d'un repas et en apprenaient un peu sur l'autre, mais Layla dormait toujours dans sa chambre séparée, nécessitant un peu de temps pour se rapprocher de cet homme. Aujourd'hui, Karl revint assez tard de l'hôtel familial. Il avait l'air fatiguée et désireux d'aller se coucher, mais il tomba sur sa femme, assise auprès du plan de travail, une bouteille de vin rouge sortie, et un verre plein à côté. En s'approchant, le jeune homme déduit qu'elle avait déjà bu quelques verres, et alla s'emparer de sa bouteille de Scotch ainsi que d'un verre avant de marcher vers le siège aux côtés de Layla.

-Puis-je m'asseoir ? demanda-t-il respectueusement.

Elle tourna des yeux déjà un peu embrumés vers lui avec un sourire avant de lui hocher la tête. Les joues de la demoiselle étaient un peu rosées mais elle avait toujours l'air lucide. Karl prit place sur le comptoir et posa ses deux articles avant de déboucher l'un pour verser dans l'autre. La jeune femme le regardait faire avant de darder sur lui des yeux noisettes admiratifs.

-Je suppose que tu as eu une dure journée ?

-De bonnes nouvelles en réalité. Ça aura pris du temps, mais tu es officiellement complètement immunisée. Tu pourras sortir autant que tu voudras dès demain, avoua Karl avec un sourire.

La concernée vit son visage s'illuminer, heureuse de voir l'abnégation de son époux pour la protéger. Elle leva son verre et le tendit vers le patron de l'organisation avant de lui parler d'une voix un peu plus élevée.

-Alors trinquons ! Aux futurs dîners que nous pourrons avoir ? Tu m'en dois toujours un je te rappelle.

-A nos futurs dîners, répéta le mari en faisant légèrement s'entrechoquer les verres. Et je n'oublie pas le dernier que nous devions avoir, ne t'en fais pas pour ça.

Les deux portèrent leurs verres à leurs lèvres et burent l'entièreté de leur contenu. Ils se resservirent de l'alcool, commençant à discuter de la journée de Karl, des difficultés, facilités, et particularité qu'il avait dû gérer. Étonnamment, Layla s'intéressait de plus en plus au travail de la mafia. Elle ignorait pourquoi, mais la fameuse journée de torture ne la hantait plus, et elle émettait de temps à autre le vœu d'accompagner son époux la journée. Mais les risques avaient tué dans l'œuf chaque projet avant qu'ils ne se réalisent. Alors que désormais, elle pourrait l'accompagner sans problème, elle ne risquerait rien venant des autres familles. Plus le temps passait ce soir-là, plus l'alcool coulait à flots. Puis après l'assèchement des deux bouteilles, ils finirent par monter à l'étage pour aller dormir. Avant d'entrer dans sa chambre, Karl regarda Layla et lui parla d'une voix légèrement alcoolisée.

-Tu veux entrer ? Je peux demander à Phil de nous faire un peu de Mac and Cheese et on peut regarder la télé une heure ou deux.

-Liam, il est presque minuit, rigola sa femme. Tu ne vas quand-même pas déranger Phil pour ça.

Le jeune homme ria à la mention de son vrai nom et se gratta la tête ensuite, se disant que ce serait assez égoïste en effet de réveiller son majordome pour ça. Il proposa alors à la jeune femme aux cheveux bruns d'entrer tout de même pour regarder la télévision. L'offre était alléchante. Elle accepta sans trop tergiverser et se réfugia sous les couvertures en riant légèrement. Ce comportement fit sourire Liam qui fit le tour du lit pour s'allonger à son tour. Il alluma le téléviseur et fit défiler les séries une à une en demandant à Layla de lui dire ce qui l'intéresse, mais elle le surprit une fois de plus.