Confrontation directe

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Le lendemain matin, Liam, appelé Karl dans son travail, se levait en laissant derrière lui une journée éprouvante. Toutefois, une quantité de travail impressionnante l'attendait aujourd'hui pour tirer au clair la trahison des Martinez. Il s'habilla rapidement avec un costume comme à son habitude et sortit de la chambre l'esprit encore un peu embrumé par la fatigue. Lorsqu'il descendit les escaliers et se dirigea vers la cuisine, il s'attendait à tomber sur Phil qui préparerait le premier repas de la journée. À la place, il constata que celui-ci faisait le ménage dans la maison, et une voix mélodieuse émanait de la cuisine. Curieux, il observa discrètement ce qu'il s'y passait. Layla, habillée légèrement avec un short de nuit et son t-shirt ample sur lequel était marqué "God Save America", était en pleine préparation d'un petit déjeuner. Son visage affichait un sourire et elle avait l'air d'apprécier ce qu'elle faisait. Mais ce qui surprit encore plus Karl, c'est qu'elle chantait. Et elle chantait bien. Le jeune homme appuya alors son épaule à l'angle de la cuisine pour l'observer sans la déranger, en profitant pour laisser libre cours à ses réflexes et l'analyser pour s'assurer de son honnêteté.

-'Cause they say Home is where your heart is set in stone, is where you go when you're alone... Is where you go to rest your bones... 🎶

Ce n'est qu'après quelques minutes que Layla remarqua qu'elle était observée. Elle arrêta alors son chant par gêne et se mit à rougir même si elle essayait de continuer ce qu'elle faisait comme si de rien était. Ce comportement fit sourire le jeune homme qui alla s'asseoir sur les sièges accolés au plan de travail de la cuisine.

-Tu peux continuer, c'est très joli.

-Je n'ai pas l'habitude a ce qu'on m'écoute chanter... 

Le silence s'installa pendant que Layla préparait soigneusement le même genre de tartines que le lendemain de leur mariage. Elle les faisait toaster à la perfection, sous une supervision très minutieuse, et faisait chauffer un bol de lait avec juste la bonne quantité de chocolat à l'intérieur. Lorsque ses tartines furent bien grillées, elle les recouvrit de confiture et en remit d'autres dans le grille-pain. Elle sortit la bouteille de jus de fruits ainsi que deux verres qu'elle remplit généreusement. Une fois la deuxième tournée de pain fin prête, elle la recouvrit de confiture également et déposa le tout dans deux assiettes distinctes, remarquant discrètement le regard de son mari qui ne la quittait pas. Elle fit alors glisser l'une des assiettes ainsi que l'un des deux récipients de vitamines vers Liam avant de s'asseoir à côté de lui avec son repas. 

-Merci beaucoup, dit-il ne s'attendant pas à ce qu'elle lui prépare quelque chose.

-C'est pour te remercier de la nourriture d'hier soir, et de la conversation...

Elle n'ajouta rien, et commença à manger ses tranches de pain préalablement trempées dans le lait. Chaque bouchée lui faisait fermer les yeux de plaisir, chaque gorgée de lait ou de jus de fruit était un véritable bonheur. Le beau brun mangeait lui aussi, visiblement songeur. Mais de l'agitation à l'extérieur de la maison sortit Liam de ses pensées. Il repartit immédiatement en "mode boulot" et sauta de sa chaise en demandant à Layla de rester dans la maison, entendant une altercation entre plusieurs hommes qui avait l'air de se dérouler juste devant le porche. Carter lui emboîta immédiatement le pas en voyant son patron prendre la porte et les deux hommes arrivèrent devant une scène surréelle. Une dizaine d'hommes appartenant à une autre organisation étaient en train de braquer ceux qui faisaient partie des Wilson, et inversement. Karl intervint alors et parla d'une voix autoritaire très différente de la veille avec Layla.

-Ça suffit ! Qu'est ce qu'il se passe ici ?

Le garde du corps du jeune homme appuya sur une alarme silencieuse en assistant à la scène afin d'appeler un maximum de renforts dans les plus brefs délais. C'est alors qu'un jeune costard sortit du véhicule qui avait l'air de se faire escorter par d'autres grosses cylindrées desquelles étaient sortis les hommes armés. Il avait un costume blanc, avec en dessous une chemise noire et une cravate blanche. Et Karl le reconnut immédiatement. Il était assez jeune, mais visiblement rodé.

Une vie de rêve...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant