Ne joue pas avec moi

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PDV Derek

Assis à une table, je sillonne des yeux les lieux. Le bar dans lequel nous sommes installer depuis maintenant trois heures ressemble trait pour trait au pub que l'on retrouve en Irlande, entre les murs de pierre, les poutres apparente et ces musique celtique en fond sonore, je me sens ailleurs. La silhouette de l'humain se faufile une fois de plus du bar a la table, avec nos whiskys spéciale loup entre les mains. Je commence à ressentir les effets de ce cher cocktail. Tout sourire, Stiles me confit le mien.

- Mange un peu, c'est ton sixième et tu n'as toujours rien grignoter.

Déplaçant l'assiettes de pan fried brie vers lui, il secoue la tête, préférant boire cul sec son verre de kilbeggan.

- Je n'ai pas faim.

- Tu préfères te souler ?

- Je préfère me vider la tête.

Attrapant mon verre, Stiles s'apprête à boire le contenue de mon récipient, j'attrape son poignet avant qu'il ait le temps d'absorber le liquide ambré.

- Tu ne régleras rien en faisant ça.

- On va dire que ça aide.

Resserrant ma prise, je prononce son nom comme un avertissement.

- Stiles !

- Derek !

Désespérer par le jeune homme en face de moi, je relâche doucement son poignet, sans attendre, Stiles boit le whisky, grimaçant a l'amertume de l'alcool. Reposant le verre devant moi dans un bruit sourd, il me fixe sans un mot. Je vois dans ses yeux vitreux qu'il a dépassé son seuil de tolérance a l'alcool, descendant mes yeux sur ses joues, je me rends compte qu'une teinte plus rosé a pris place sur celle-ci. Continuant à parcourir sa bouille, je constate qu'il se lèche les babines certainement pour récupérer le reste d'alcool laisser au bord de ses lèvres. Un sourire au coin apparait, relevant mes yeux, Stiles me scrute avec amusement et exaltation, je remarque même une pointe de désir au fond de ses iris. Des papillons me chatouille le ventre a cette découverte. Griser par cet alcool qui me monte à la tête, je ne me rends même pas compte que je matte ouvertement cet hyperactif. Reprenant contenance, je demande.

- On n'était pas sensé discuter.

Toujours cette expression sur le visage, Stiles secoue une nouvelle fois la tête. Mes pensées me troublent, a l'instant je n'ai qu'une envie c'est de bondir sur l'humain pour gouter a ce reste d'alcool sur ses lèvres. Nos regards sont bloqués l'un a l'autre. Surpris, je sens un pied remonté le long de ma jambe. Me raclant la gorge, embarrasser par l'initiative du plus jeune, je déplace ma chaise mais pas pour me décoller de la table, bien au contraire je me rapproche. Mes pensées sont floues, je n'ai jamais été attirer ou exciter par l'humain, je ne saurai expliquer si c'est à cause des cinq années d'absence, de son comportement, de notre ingurgitation non modérer ou encore de ce nouveau corps mais mon envie grandi a vu d'œil et se pied qui se promène sur ma cuisse n'arrange rien à mon problème. Me raccrochant à mes paroles, je lance dans un souffle.

- Stiles, on doit parler.

- On est déjà en train de parler.

Baissant la tête sur son pied, amuser et totalement éveiller par son geste, je réitère.

- Je ne peux pas avoir une conversation si tu continues.

- Okay.

Penchant sa jambe pour rabattre son pied par terre, je chope sa cheville au passage, je la tire vers moi. Un bruit de raclement de chaise fait rougir l'humain, tournant la tête de gauche a droite pour vérifier que personne n'observe, je replacer son pied franchement sur mon entrejambe, je suis arrivé au bout de ma patiente donc si stilinski veut jouer à ça, que le jeu commence. Remontant ma main en dessous de son pantalon, massant subjectivement, je sens la peau douce de sa cheville, caressant son tibia, je m'humecte les lèvres et chuchote à son encontre.

- Que veux-tu ?

Haletant a moitié, tac au tac il me répond.

- Je te l'ai dit, me vider la tête.

Lâchant sa jambe et me replaçant convenablement sur ma chaise, Stiles est décontenancer par mon attitude. M'examinant, la frustration se lit en lui, ricanant dans mon for antérieur par son manque de contrôle, j'empoigne sa chaise et avec la plus grande des facilités la fait glisser vers moi, a quelque centimètre de son visage, je souffle.

- Ne joue pas avec moi.

Papillonnant des yeux, à la fois choquer et attrister, Stiles encore un peu éméché avoue.

- Jamais je ne jouerais avec toi, j'ai juste besoin de réconfort.

N'attendant pas mon affirmation, je sens ses lèvres se collent au mienne. Ce baiser et doux, agréable. Je sens son souffle sur ma peau et cette sensation allume directement un feu dans mon ventre, mon envie reprend de son ampleur. Je ne peux pas m'empêcher de chercher à mon tour mon partenaire, déposant ma main sur sa cuisse, je perçois son désir. Notre baiser devient avide, puissant, affamé ayant peur de ne plus contrôler mon loup, j'agrippe son menton, les lèvres gonfler et rougit par ma barbe fait monter encore mon appétit. Se sondant mutuellement à la recherche du moindre frein qui pourrait nous pousser à arrêter, je me perds dans ses yeux. Ses yeux aux différentes nuances n'avaient pas menti, j'ai l'impression qu'il est désespéré au point de sauter sur n'importe qui pour avoir un peu d'amour ou de douceur mais il m'a choisi, moi, Derek hale, après cinq longues années. Expirant un bon coup, je lance.

- On y va.

Balançant la note et le pourboire sur la petite table en bois, j'emboite le pas en espérant que la bosse dans mon jeans n'est pas trop voyante. A peine arriver dehors, Stiles attrape le col de ma veste et me plaque contre un des murs du bar, m'embrassant sauvagement, libérant toute sa frustration qu'il a dû conserver ce soir. Je ne suis pas mieux, l'excitation me dévore tellement que je laisse mes yeux luire dans un rouge carmin. La sensation de son corps chaud contre le mien me fait défaillir, impatient et essoufflé, je demande.

- Dis-moi que ta une autre chambre que dans cette putain de baraque ?

Goutant son cou en attendant sa réponse, ricanant il répond.

- J'allais te poser la même question. Hôtel ?

- Hôtel. 

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