Depuis quand tu es là ?

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PDV Derek:

Dans la voiture un mutisme inonde l'habitacle, triturant le paquet de cigarette que m'as lancé rageusement Stiles, j'attends patiemment mais angoissé qu'il ouvre enfin la bouche. Cette ambiance a la foi gênante et tendu me met de plus en plus mal à l'aise, l'impression d'avoir fait quelque chose de mal me tord les tripes. Cinq ans que l'on ne sait pas vu et pourtant un silence pesant nous encerclent. Pourquoi ? Je n'en ai aucune putain d'idée. Je ne reconnais pas le nouveau tempérament de mon voisin, il y a des années de ça, ce silence l'aurait tellement stressé qu'il se serait mis à divaguer sur n'importe quel sujet, le soleil, la lune, les otaries en perdissions, l'affreuse écharpe d'Isaac, tout ce qui pouvait lui passer par la tête ou a default devant les yeux. Maintenant tout ce que je vois c'est la façon dont il est installé sur le siège passager, nonchalant, fatiguer, ennuyer par la situation. Nous nous fixons sans un mot, sans attendre plus longtemps je case cette tension, espérant un retour agréable de l'humain.

- Depuis quand tu es là ? As-tu réussi à rejoindre le FBI ? Tu vis toujours à beacon Hills ?

Ses lèvres ne se décolle pas, chaque question reste un mystère. Essayant de nouveau, je question sur un sujet plus ressent.

-C'est quoi cette surveillance que tu dois faire ?

Fronçant des sourcils cherchant ce à quoi je fais allusion, Stiles réalise que je parle du tableau des missions. Soufflant d'agacement, il se détourne de moi, fixant en silence l'extérieure. Observant à mon tour le point sur lequel il a les yeux braquer, je ne perçois qu'un immense parking grouillant de monde aussi désespérer les uns que les autres. Ouvrant la bouche dans l'espoir de trouver autre chose à dire, Stiles se retourne brutalement vers moi fixant cette fois ses iris au miennes. Froidement il balance.

- Ecoute ici, tu fais tes affaires et moi les miennes et ni l'un ni l'autre interférons dans les affaires de l'autre, compris.

Reculant, plaquant mon dos à la vitre, je suis choquée de la tournure que prend nos retrouvailles, je n'imaginais pas qu'il soit si distant et en colère contre moi une fois que nous serons seul, naïvement je pensais que c'était un rôle qu'il se donner dans cette maison. Le rôle du jeune homme qui veut conquérir le monde au coter de personne plus sombre que lui-même. Jamais je n'aurai pensé que ce rôle était devenu le Stiles que j'ai connus autrefois. Alarmer je continue.

- Ici, tu es en danger.

Souriant amèrement, il lance.

- Je ne suis plus le petit humain fragile et insouciant que j'étais, comme tu n'es plus le loup grincheux solitaire. On a changé Derek, je n'ai pas besoin que tu me protège et tu n'as pas besoin que je te protège. Chacun de son coter, tu ne me connais pas je ne te connais pas. C'est clair ?

Outrée par ces paroles crues, je ne suis pas d'accord avec lui, combien de fois nous avons combattus ensemble à nous protéger l'un a l'autre, combien de fois à ton élaborer des plans tous ensemble afin de nous protéger des agressions extérieures, combien de fois a-t-il sauver ma peau et moi la sienne, je nous revois dans cette clinique vétérinaire, suppliant Stiles de me couper le bras si l'infection de la balle de Kate remonte à mon cœur, préférant l'amputation a la mort douloureuse du poison de l'aconit, après quelque hésitation il a pris sur lui prêt à m'aider alors que nous étions deux inconnus, ou encore la fois ou les flic était à mes trousses, Stiles ma protéger en me gardant chez lui sous les yeux de son père sans jamais me dénoncer et cette piscine glacer, paralyser il m'a tenus pendant des heures refusant de me laisser me noyer Durant nos années à beacon Hills nous avons toujours était un bon duo certes inhabituel mais souder. Une colère sourde me remonte les entrailles, élevant un peu la voix je dis.

- Bien sûr que je te protègerais de n'importe quel danger, on est ami.

Apres un rire sinistre, il hurle à mon encontre.

- ON A JAMAIS ETAIT AMI.

J'ai envie de lui crier droit dans les yeux qu'on est plus qu'ami, qu'on est une famille que nous avons vécue suffisamment de chose ensemble pour se décrire ainsi et que même si nous nous retrouvons dans la même maison pour des mission différentes nous pouvons travailler ensemble mais sa colère sourde me met un frein. Cette colère qu'il a enfoui contre moi me refroidit directement et me pousse au silence. Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi autant de colère même en remontant les divers souvenir avec l'humain qu'il était autrefois je ne comprends toujours pas cette haine contre moi.

Peut-être est-ce à cause de ce nouveau contexte et de mon apparition soudaine dans sa vie ? Non je n'y crois pas, d'accord j'ai envahi son territoire est sa il me le fait bien ressentir mais c'est plus profond que ça. Du coin de l'œil dans un geste brusque je le vois ouvrir la portière de la voiture, se précipitant hors de l'habitacle. Je n'ai pas le temps de sortir à mon tour qu'il disparait au coin de la rue, le désespoir m'envahi, frappant le volant de toute mes forces à plusieurs reprises, je laisse échapper toute mes émotions négatives de ces dernières heures. Le volant à moitié plié sur lui-même je décide de laisser la voiture sur ce parking délaver et cours rejoindre la maison pour me débarrasser des mauvais sentiments qu'il me reste. Cacher ses émotions qui me serre le cœur, redevenir une page blanche, un trou noir, un putain d'automate.




Merci pour les fidèles qui suivent l'histoire, en espérant que la tournure qu'elle prend vous plaisent. Prochain chapitre jeudi 6 juillet 😉

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