Edenis - Tome 1 : Quête D'aventurier

Chapitre 2 : Le Village aux Arbres Rouges

— Nous sommes arrivés, annonça le Capitaine depuis la barre du navire.

S'approchant du ponton, le cordage du navire s'attacha à un pieu d'amarrage. Des nuages sombres se dressaient au-dessus du village où ils venaient d'accoster. Les arbres environnants étaient ornés de fleurs d'un rouge sanglant. Sous ce tableau noir qui les surplombait, cette vision était terrifiante. Ayron bondit rapidement du bateau et mit pied à terre.

— Mon jeune ami, reprit le capitaine, mon voyage s'achève ici. Cherche le navire du capitaine Dendor. Lorsque tu le trouveras, dis-lui que tu viens de ma part et il t'emmènera gratuitement jusqu'à la ville de Ledarnia.

— D'accord, merci encore, capitaine Densal ! J'espère que nos chemins se recroiseront ! Dit Ayron avec un sourire.

Le capitaine lui rendit également son sourire, dévoilant une mâchoire où il manquait la plupart de ses dents et les quelques restantes étaient dans un état déplorable.

Ayron s'éloigna du ponton et après quelques pas, il repéra facilement le vaste navire du capitaine Dendor vu que c'était le seul présent au port. Le bateau était bien plus imposant que celui du capitaine Densal et éclatant d'or. En s'approchant, il s'aperçut de la présence d'un matelot à bord.

— Bonjour monsieur ! Lui cria Ayron. C'est bien le navire du capitaine Dendor n'est-ce pas ?

— Ouais petit gars ! Répondit le matelot en criant et sans s'arrêter dans son travail. Mais si tu cherches une traversée pour Ledarnia va falloir attendre ! Le Capitaine Dendor n'est toujours pas revenu !

— Oh, je vois... Savez-vous ou est-il allé ?

— T'en fais pas gamin, il doit surement être ivre mort a la taverne, comme d'hab. Le matelot s'arrêta dans sa tâche pour se tenir dans le balcon et se tendre vers Ayron. Dis gamin, si tu le vois, tu pourrais le dire de rentrer au plus vite ? En temps normal, ça ne nous dérangerait pas qu'il se bourre la gueule, mais là, il se trouve qu'on a une passagère V.I.P à bord qui n'aime pas perdre son temps. Pas envie qu'elle nous verse moins que ce qu'elle nous devait de base à cause des envies de boire du capitaine. Et comme ça, tu pourras profiter pour lui payer la traversée jusqu'à la ville de Ledarnia. Alors qu'est-ce que t'en dis ?

— Comptez sur moi !

Sur ces mots, Ayron quitta le port et se dirigea vers le village sombre qui se dressait devant lui. En s'approchant de la bourgade, il remarqua le manque de présence humaine dans les rues.

Soudain, un aboiement féroce retentit depuis la forêt. Comme un signal, les habitants se hâtèrent de se réfugier chez eux.

Des gardes bien armés apparurent sur les lieux. Leur armure brune brillait même sous le ciel nuageux, tout comme leurs armes luisantes.

— Jeune homme ! Veuillez-vous réfugier sous l'auberge ! Les monstres ne vont pas tarder à nous attaquer ! Annonça celui qui semblait être le capitaine des gardes.

Un bruit sec de brisement se fit entendre. Les défenses du villages venaient de céder. Tel un raz de marée, une horde de chiens enragés submergea dans le village.

Les gardes brandirent leurs armes et se défendirent courageusement contre ces chiens qui semblaient tout droit sortis d'un conte d'horreur. Leur pelage sec ressemblait à du bois pourri, tandis que leurs dents désordonnées étaient aussi tranchantes qu'une lame. Leurs yeux brillaient d'une lueur fantomatique rouge, ajoutant à leur terrifiante apparence.

La férocité de ces créatures était telle que les gardes commençaient à succomber sous leurs morsures.

— Ah ! Cria une voix emplie de terreur.