Chapitre 18 : Benjamin Waban, le Président d'Ecorest

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La voiture avançait doucement sur la route sinueuse menant aux quartiers huppés de la ville de Ledarnia, croisant au passage quelques rares véhicules.

— Ça m'étonne qu'il y ait des véhicules dans la ville. Elle pas censée être écologique ? demanda Ayron en regardant joyeusement par la vitre du large véhicule.

— Ce sont des voitures électriques, lui répondit Maël. Elles n'émettent aucun polluant vu qu'elles sont démunies de pot d'échappement.

— En effet ! affirma Joshua. Et elles seules sont autorisés de rouler dans la ville, ce qui affaiblit le risque de pollution et améliore l'air. Mais c'est rare d'en voir vu que la plupart préfèrent utiliser les transports en commun de la ville à cause des péages urbains.

Comblé par les explications, Ayron s'installa confortablement dans le siège de la voiture avant de s'adresser au jeune chercheur d'Ecorest.

— Dis Joshua, pourquoi le bas quartier diffère tant de la ville ? lui demanda-t-il. Quand on y était, j'avais comme l'impression d'étouffer.

— Tu as sûrement dû entendre parler des cristaux de mana, répondit Joshua. Ces cristaux sont des ressources naturelles de la forêt d'Asintmah qui appartient à Ecorest. L'entreprise extrait l'énergie de ces cristaux et la canalise jusqu'à la tour, puis la distribue dans toute la ville. Cependant, lorsque ces cristaux sont retirés de leur habitat naturel et utilisés de manière intensive, ils commencent à se dégrader. Ils finissent par libérer des toxines, que la tour rejette dans les bas-quartiers de la ville. Et à mon regret, rend l’air plus lourd et empoisonne la population.

— Mais c’est horrible ! s’indigna Ayron. Pourquoi Ecorest continue alors ?

— C’est déplorable, mais ça le serait encore plus si on arrêtait du jour au lendemain la production d’énergie, expliqua Joshua. Tu imagines les conséquences ? La ville serait privée de son énergie, plongée dans le chaos. Les hôpitaux, les écoles, les systèmes de sécurité… tout s'arrêterait. Les infrastructures essentielles cesseraient de fonctionner, mettant en danger la vie des habitants. Ecorest est coincée entre maintenir la stabilité de la ville et chercher une solution.

— À mon avis, ils se seraient dépêchés de trouver une solution si ce problème les concernait directement, plutôt que d'affecter une partie de la ville, et qui plus est, la plus inférieure, glissa Maël en croisant ses bras derrière sa tête.

Sachant cela vrai, Joshua ne put réprimer qu'un grognement de frustration.

— Mais il doit bien y avoir une autre solution ! protesta Ayron. Ils ne peuvent pas simplement continuer à empoisonner les gens.

— Je suis d'accord, affirma Joshua avec conviction. C’est pourquoi je suis convaincu que la solution à nos problèmes se trouve dans le jardin d'Asintmah. Avec des cristaux inépuisables, nous pourrions résoudre tout cela ! Son regard s'assombrit alors que l'hésitation se dessinait sur son visage. Enfin, je l'espère...

— Ah et en parlant de ça, comment tu savais que mon sang pourrait créer le remède pour soigner Kali ? l'interrogea Ayron.

L'expression de Joshua redevint normale lorsqu'il releva ses yeux bleus vers Ayron.

— Eh bien, tu es le Shirenëï de Gaïa non ?

— Le quoi ? Le shirënei ? répéta Ayron maladroitement. Ça veut dire quoi ça ?

— J'ai ma théorie, commença Edana. Ça veut dire que t'es la réincarnation de Gaïa venu sauver toutes les forêts du monde ! affirma-t-elle avec un sourire triomphant.

— Edana arrête de dire n'importe quoi, l'arrêta Maël.

— Désolé, Shirenëï est un mot provenant de la langue sansan, la tribu habitant la forêt d'Asintmah. Vu que j'étudie sur eux, je parle leur langue sans faire exprès, expliqua Joshua gêné en se grattant les cheveux. Ah désole je radote ! Shirenëï veut tout simplement dire champion.

Edenis - Tome 1 : Quête D'aventurierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant