Live To Hate.

Chapitre 10.

Denitsa :

Je mets rapidement une robe longue noire, boucle mes cheveux, et me maquille légèrement et rejoint Rayane. Il avait l'air angoissé et l'envie n'était pas là. Je viens m'asseoir sur lui et je caresse ses joues. Je lui fais comprendre qu'il n'est pas obligé de m'en parler.

- Si tu veux, on a juste qu'à aller se balader. D'accord ?
- Non.
- Non quoi ?
- J'ai besoin.. d'en parler tu vois.. mais si.. tu veux pas.. bah-
- Oh, tu te calmes. Je suis très contente que tu t'adresses à moi.
- C'est vrai ?
- Oui. Par contre, j'ai rendez vous avec des amis tout à l'heure.
- On va chez toi dit ?
- Rayane... j'ai pas nettoyé.. il y a du sang partout.. des sous vêtements...
- Il faut que t'arrives à passer au dessus de ça. D'accord ? Je serai là. Promis.
- La police l'a rapatrié ce matin dans une prison à Montréal... il est accusé de violence envers les femmes, agressions sexuelles et.. viol..

J'ai pas envie d'en parler. Je pleure. J'en peux plus.

- Tout va bien... c'est fini..

Rayane me prend aussitôt dans ses bras, et embrasse mon crâne. Ça m'apaise aussitôt.

- Je me demande comment je serais si toi et moi on ne se serait jamais rencontrés..
- Oh, je t'aurai remarqué dans les studios non ?
- J'espère !

Il rigole et embrasse ma joue, et chuchote des mots à mon oreille :

- On va aller chez toi, et recommencer ta vie à zéro. Ensemble ?
- J'ai besoin de mon confident pour repartir à zéro !

Il sourie l'air sincère et se lève, et m'emporte avec. Il me fait tournoyer autour de lui, telle une princesse.

- Jolie princesse...
- Arrête de dire des bêtises !
- Oh, je vais dire des bêtises alors ? Tu es très moche.

Je rougis de plus belle sous ses rires, et nous sortons de son appartement, il est déjà 15h45. Rayane me fait sans cesse des blagues, et je ris sans arrêt.

- Ah, arrête je t'en prie haha !
- Mon humour est si drôle ?
- Oh oui !
- Hmm.. Je vois ça oui..
- Rayane !

Je rigole et lui donne une petite tape sur la tête pendant qu'il prend ma main doucement, je me sens rougir. Ce jeune homme ne me rend pas indifférente, et je le sais. Mais vie privée et professionnelle, il ne faut jamais les mélanger. Mais, je sais déjà que je n'y arriverai pas. Je suis bien trop vieille pour lui, mais je sais que ça ne me dérangera pas.

- Ça te gêne ? Souffle Rayane pendant que nous nous engageons dans une rue alors inconnue pour moi.
- Je.. Je peux te serrer fort ?

Il sourie et serre ma main et ma taille près de lui. Je me sens rougir, alors je baisse la tête et regarde mes pieds. On arrive enfin, dans un grand square. Il y a quelques personnes, des personnes âgées sur un banc, des jeunes couples se tenant amoureusement, et des enfants qui courent après une balle. Cette ambiance me fait sourire, et je regarde Rayane.

- J'ai pas grandi ici.. mais quand je suis arrivé à Paris, j'ai eu mon premier rendez vous ici. Et je voulais que le nôtre est lieu ici aussi.

Je me sens pas bien, soudainement. Voudrait - il essayez de me faire passer pour son ancienne petite amie ? Je suis perdue.

- Hé, je voulais pas dire ça comme ça. Tu es encore plus importante que.. Capucine.
- C'est drôle, je connais une Capucine qui est venue te voir au studio mercredi, elle te cherchait mais tu étais dans ta loge et tu dormais.

Sa main se contracte brusquement, et son visage se raidit. Je ne comprend pas.

- Rayane ?
- Tu me diras si elle vient te voir la prochaine fois ? Tu lui ouvrira pas.
- Pourquoi ?
- Parce que c'est une fille folle qui croit que je l'aime encore après tout ce qu'elle m'a fait. N'en parlons pas.. pour le moment.