8. Rattrapée par son passé

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Encore dans le taxi avec Taylor, je me demandais comment allait se passer cet interrogatoire. J'étais habitué à ça depuis que Nyra avait disparu mais être interrogé également à Manhattan, c'était la première fois que ça m'arrivait.

Soudain, la voiture s'arrêta et en regardant par la fenêtre, je constatais que nous étions arrivés. En sortant, j'aperçu la devanture grise en ciment qui n'était des plus originales, et l'immense porte en bois qui soutenait un balcon juste au dessus.

Je n'en savais pas plus que ce que je leur avais déjà dit dans le New Jersey lors de sa disparition, mais l'appréhension de devoir conférer avec un agent de police me mettait la pression.

Des escaliers à l'entrée nous menâmes directement à l'étage où se trouvait des dizaines de bureau. Les policiers et clients semblaient beaucoup trop occupés par leurs problèmes pour se rendre compte que nous venions d'arriver. Le policier nous conduit dans une sale plutôt isolé avant de nous dire d'attendre là, ce qui me fit rapidement comprendre que nous nous trouvions dans une salle d'attente. Les murs étaient plutôt insalubres. Les chaises grinçaient lorsque l'on s'asseyait dessus et le sol dont les chewing-gums s'étaient appropriés laissait à désirer mais étrangement, aucune odeur n'était présente à part celle du café qui venait sûrement d'une autre pièce. L'espace dans lequel nous étions était très différent du reste du commissariat.

En tournant ma tête vers la gauche, je vis Taylor se ronger les ongles, chose qu'elle ne faisait jamais. Sa manucure était très entretenu et elle passait son temps à se passer de la crème sur les mains. Elle regardait autour d'elle comme si elle cherchait quelque chose dans cet espace étroit. Je pris son poignet pour lui retirer sa main de sa bouche avant qu'elle ne revienne à la réalité et ne me regarde de travers. Elle ne comprenait pas pourquoi j'avais fais ça.

-Pourquoi est-ce que tu stresses ?

Un délai d'une seconde se fit avant qu'elle n'hausse ses épaules.

-Je n'ai jamais mis les pieds dans un commissariat, ça m'angoisse.

Ah bon ?

-Il n'y a pas de raison, tu n'as rien fais.

Elle me sourit brièvement. Il ne suffit pas de très longtemps avant qu'elle ne recommence à se ronger les ongles.

Cela m'étonne qu'elle ne soit jamais allé dans un commissariat. Non pas pare ce qu'elle est susceptible de fraudes, mais pare ce que connaissant Jude, elle aurait pu l'accompagner étant donné que sa mère est dans le New Jersey et que son père est moins responsable qu'un enfant de 5 ans.

Tout d'un coup, un policier ouvrît la porte et nous demandâmes de le suivre. Nos pas se firent jusqu'à ce que l'homme nous disent à nouveau d'attendre quelques secondes dans un bureau qui semblait beaucoup plus moderne que la salle dans laquelle nous nous trouvions juste avant. Un autre homme entra quelques temps après dans la pièce, il nous saluâmes avant de chercher dans les papiers posé sur le bureau je ne sais quoi puis s'assît finalement.

-Je suppose que vous savez pourquoi vous êtes ici ?

J'hochais légèrement la tête car je savais très bien que l'attention était portée sur moi dans ce commissariat étant donné que j'étais une des seules amies de Nyra dans le New Jersey.

-Est ce qu'une enquête a était ouverte également à New York, demandai-je nébuleuse.

Pourquoi est ce qu'un policier de New York nous interrogerait pour nous poser probablement les mêmes questions que dans le New Jersey si ce n'est pour ça.

-Exact.

Cela voulait dire que j'allais devoir refaire le même cinéma que dans le New Jersey ; enchaîner les questionnaires avec tout mon entourage me rappelant sans cesse la disparition de Nyra. Je pensais prendre un nouveau départ en venant à New York, mais je me retrouve à avoir les mêmes devoirs que dans le New Jersey.

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