10. Midtown

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Dès huit heures du matin, je me retrouvais à essayer d'éteindre cette maudite clime que Taylor avait cassé en voulant la mettre sur chauffage, mais maintenant il faisait encore plus froid. Et j'étais tellement concentrer sur le fait de réparer cette clime que je ne réalisais pas que j'étais en retard d'au moins dix minutes.

En regardant l'heure sur mon téléphone, mes yeux failli sortirent de leurs orbites.

C'est un cauchemar.

Je sautai du tabouret sûr lequel j'étais depuis au moins trente minutes avant d'enfiler une veste et de prendre mon sac.


***


Garment District, Manhattan, 08h15.

Plus j'entendais les klaxonnements autour de moi, plus je sentais l'angoisse monter. Columbia n'était pas loin de là où j'habitais, mais la circulation n'avait pas bougé une seule fois depuis que j'étais sur la route et je savais parfaitement que cela allait me causer préjudice. Me connaissant, il était impossible pour moi que j'utilise le klaxon, je ne voulais même pas imaginer la honte si quelqu'un viendrait à sortir de sa voiture et me faire baisser ma vitre.

La circulation se déboucha enfin et j'appuyai sur l'accélérateur. Mes mains serraient le volant tellement fort que je suis persuadé que si je les enlevaient, on n'y verrait mes traces de mains. Mon cerveau n'arrêtait pas de penser une seule seconde et à défaut de ne pas pouvoir me ronger les ongles, je mordillais ma lèvre. Le goût du fer qui se propageait à chaque fois que je passais la langue sur ma lèvre du bas me fit comprendre que je m'étais fais saigner.

Arrivé devant l'université, je pris quand même le temps de me garer correctement avant de sortir en trombe de la voiture pour courir jusqu'à l'entrée de Columbia. En atteignant les portes de Columbia, je les poussèrent puis me mis à chercher ma classe sur mon emploi du temps avant de toquer, puis d'entrer.

Un cauchemar.

Tout le monde me regardait. La salle en plus de ça était gigantesque et devant les élèves, se trouvait des policiers ainsi que ma professeur de sciences sociales, Madame Henley, qui me regardait tellement mal que j'avais envie d'en pleurer.

Je m'excusais mille fois avant qu'elle ne me prévienne :

-Je vous accepte cette fois-ci dans mon cours, mais cela doit être la première et dernière dois que ça se produit.

J'hochais la tête énergiquement tout en continuant à m'excuser.

-Allez vous asseoir, vous interrompez quelque chose qui vous concerne en plus de ça.

Je me tournais à nouveau vers l'enseignante l'air confuse avant qu'elle ne me lance un regard sévère et me fit signe de la main d'aller m'asseoir.

-Donc, je le répète à nouveau, reprît-t-elle en me regardant, il ne sera pas rare de voir des policiers aux alentours de Columbia, que ce soit dans le bâtiment ou à l'extérieur.

Est ce qu'elle parle de l'affaire de Nyra ?

Je ne comprends pas, pourquoi est ce que les étudiants de Columbia sont interrogés ? Nyra n'était même pas élève dans cette université.

-Je répète aussi que si nous vous interrogeons individuellement, cela est inutile de paniquer ou de le répéter à qui que ce soit car vous ne serez qu'un élève interrogé parmi les trente milles autres de Columbia.

Mme Henley se mit à discuter avec les policiers ce qui ne causa pas plus que ça de brouhaha dans la classe. Columbia était très différent de mon ancien lycée. Ce n'était pas une mauvaise école mais disons que les enseignants ne faisaient pas vraiment attention quand il s'agissait de vérifier si les élèves parlaient en même temps qu'eux.

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