FIND HER

2. Décevant

« La déception ne vient jamais des autres, elle n'est que le reflet de nos erreurs de jugement. »

                                          ***

Appartement de Blanche, Garment District, Manhattan, 19h35.

Les yeux plongeaient dans mes bouquins, je tentais de me concentrer sur mes études, comme le voulait mon père. Je savais pertinemment que ce n'était pas ce qui m'intéressait. Je ne voulais pas faire de grandes études mais j'avais enfin trouvé quelque chose qui pouvait potentiellement le rendre fier, alors je m'y suis consacré.

Mais est ce que ça en valait vraiment la peine ?

J'étais déjà entré dans l'université de mes rêves, ce qui était immense pour moi et je n'avais toujours pas l'impression de le rendre fier, au contraire. Je n'avais rien obtenu de sa part ni de la part de personne d'autre.

Aucune reconnaissance.

Il m'avait poussé à y entrer et je me suis accroché à ça en me disant qu'il aurait sûrement moins de vilénies envers moi. J'ai du me tromper. J'ai l'impression que sa façon de me voir reste la même, que rien a changé et que ce n'est jamais assez pour lui, alors je me dois d'en faire plus.

Peut-être que ce que j'ai fais n'est quasi rien ?

Mes yeux commencèrent à somnoler et je constatais que je lisais sans vraiment prêté attention au sens des phrases ce qui me fit fermer le livre.

J'ai faim.

En m'avançant dans la cuisine, je m'adossai contre le mur en me rendant compte sans surprise que je n'avais rien à manger puisque je venais d'arriver et que je n'avais pas eu le temps de faire de courses.

Je jetai un coup d'œil à mon téléphone puis me décidai sur ce que j'allais manger avant de finalement commander. En attendant la commande, je réfléchissais à quand pourrais-je faire quelques courses étant donné que ma semaine était pas mal chargée.

Demain, je devais me rendre à Columbia pour commencer mes cours étant donné que j'étais partie de chez moi le samedi et que nous étions Dimanche. Je devais également visiter le lieu par la même occasion car je n'avais jamais mis les pieds à Columbia.

Le reste de la semaine m'étais pris par le fait de devoir postuler dans certains cafés du coin pour tenter de décrocher un job. Hier, une femme au téléphone m'avait rappelé pour me dire que le CV que je lui avait envoyé l'intéressait et qu'elle souhaiterait me rencontrer, je devais donc mardi me rendre à la fin des cours à un des cafés où j'avais déposé mon CV.

Quand soudain, je reçu un message me confirmant que le livreur était devant mon immeuble. Je descendis en trombe étant donné ma faim qui ne faisait que s'agrandir à chaques pas dans les escaliers.

Je n'avais pas mangé de la journée du au stress de changer de ville.

Le livreur me tendit mon repas tandis que je le remerciai en lui souhaitant une bonne soirée. En remontant je constatai que j'avais mal fermé la porte de mon appartement et qu'elle était resté entrouverte, je me sentais mal de cette erreur d'inattention car le quartier dans lequel je vivais n'était certes pas des pires mais il n'était pas non plus le plus réputé.

-Putain...

Mon anxiété commença à tracer son chemin jusqu'à mon cerveau. Ce genre de chose pouvait rapidement me faire cogiter et m'empêcher de dormir. J'étais sensible à ce genre de détails et je savais que mon cerveau n'était clairement pas mon meilleur ami et prenait un malin plaisir à me torturer l'esprit.