La lumière (Jenlisa)

Chapitre 1

Je venais de me lever en mauvais état. Comme souvent, j'étais angoissé. Moi, Jennie kim, 26 ans, travaillant dans une supérette, passait souvent la plupart de son temps en mauvais état. Je travaillais beaucoup, mais je ne savais pas quoi faire de mon argent, je n'avais aucune idée de comment le dépenser. La raison, je sortais peu, très peu. À vrai dire, je n'avais pas vraiment d'amis, donc ça m'était très compliqué de pouvoir m'organiser une sortie.
Je vivais seule dans mon appartement, j'avais décidé il y a deux ans de prendre mon indépendance vis à vis de mes parents. Alors j'avais carrément changé de ville, afin de totalement changer d'air. Mon année de lycée s'était mal terminé, dans l'angoisse et l'inquiétude, vis à vis de mon ex et de ce qu'il avait raconté à toutes mes amies, que je n'ai plus maintenant.
Changer de ville était donc le mieux non ? Et ici, à Séoul, la ville est bien assez grande pour que personne ne me reconnaisse.

Ici, les clients étaient souvent des réguliers, à vrai dire, je me trouvais en banlieue de ville, et il y avait peu de fréquentations. Les quelques habitués étaient des familles qui ne pouvaient se payer un logement dans le centre ou encore des personnes âgées. Mais, depuis un certain temps, il y avait cette fille.

Elle s'appelait Lisa, elle venait souvent avec ce qui semblait être une amie, qu'elle appelait Rosé. Les deux faisaient ici toutes les courses, parfois grosses, parfois simplement de quoi manger le soir. Elle pouvait aussi venir seule, et quand cela arrivait, elle prenait plus son temps et passait son temps à chantonner.
Elle était un peu plus grande que moi, les cheveux noirs et tout aussi fins. Elle avait surtout un grand sourire, mais à part ça, je ne la connaissais pas.
Et c'est là que je me retrouvais coincé, comment l'aborder ? Comment rencontrer des gens quand on est sur notre lieu de travail ? Cette frontière me protège, mais à la fois, me fait défaut. Je me connais bien, si jamais je la croisais, je dirai que c'était volontaire, car je faisais exprès de sortir pour espérer la voir, mais je n'aurai jamais eu le courage d'aller la voir.

Alors, pour cette journée, je travaillais, je travaillais dur afin de me vider l'esprit. C'était pour moi mon seule échappatoire, le seul moyen d'oublier mes angoisses. Il y avait, en journée, en ce début d'après-midi quelques clients, ce qui me permettait d'avoir un peu de contact social, et un moyen pour moi d'oublier certaines peines. Mais rapidement, arrivait la fin d'après-midi, puis le début de soirée.
La, il n'y avait plus personne, cela faisait plusieurs dizaines de minutes, voir peut-être même une heure, que j'attendais, dans le vide. C'était pour moi le pire des moments, quand on s'ennuie comme ça, comment ne pas penser à ses problèmes, comment ne pas avoir d'excitation sur la fin de journée qui allait arriver ?
Et c'était simple, je savais que rien ni personne ne m'attendais, alors forcément, je sombrais.

Mais, la porte s'ouvrit, la cloche d'entrée sonna, je relevais la tête, et elle était là. Elle était seule, habillée tout en noir, bien coiffer, et me regardait avec un grand sourire.
Comme pour chaque client, j'affichais aussi un sourire, mais un faible sourire. Mais cette dernière avait un sourire radieux, comme un rayon de soleil. Ça se voyait, elle était énergique, en forme, rien ne semblait pouvoir entacher sa bonne humeur.
Mais ce que faisait cette dernière était des plus perturbants pour moi-même. Elle s'approcha rapidement de la caisse et s'approcha proche de mon visage.
- Cela fait un peu que je vous vois ici, vous ne semblez pas aller bien.
Je me grattais le visage, signe de stress, d'angoisse et d'inquiétude, je ne savais pas comment lui répondre. Mais surtout, comment avait-elle vue ça ? Elle me regardait à chaque fois ?
- Je... Disons que je ne fais pas le travail des plus passionnant.
Lisa souriait encore plus.
- Je me présente Jennie kim, je m'appelle Lisa ! Lisa Manoban !
Je la regardais stupéfaite.
- Comment...
- Ton prénom, il est sur ta veste-là ! Tu finis à quelle heure ? 21 h, il me semble ? Je passerai te chercher et nous sortirons ensemble !
Je l'arrêtais, la panique commençait à me saisir, et en l'espace de quelques instants, je n'avais même pas commencé à reprendre mon souffle qu'elle était déjà sortie, en courant.

Je ne comprenais pas trop la situation, il se passait quoi là ? Il me restait deux heures à attendre, et elle ne m'avait pas laissé le choix, simplement le temps de l'angoisse. Trop de questions se posaient dans ma tête, mais j'étais la totalement perdue, et surtout, la peur me saisissait et aucune envie de la voir se manifestait.
Dix minutes avant la fin de mon service, je voyais une jeune femme arrivée dans le noir de la nuit avec un bouquet de fleurs rose, je prêtais attention et elle me regardait, il m'avait fallu plusieurs secondes avant de m'apercevoir que c'était Lisa qui m'attendait. "Elle est donc venue" disais-je en songeant. Mais je tournais immédiatement la tête en devenant rouge et prenant un coup de chaud.

Puis, à la fin du service, une fois changer avec une vitesse impressionnante, due à un mélange de peur, de stress et d'excitation, je sortis par la porte de service et je tombais sur Lisa. Elle attendait là, avec un bouquet de fleurs, qu'elle me tendait.
- Je sais que je ne t'ai pas laissé le choix, que je n'ai pas attendu de réponse pour ce rendez-vous improviser. Mais comme tu peux le voir, j'ai pris un bouquet de fleurs, avec beaucoup de roses dedans. J'ai aussi mis une robe, la plus belle de ma collection. Tu es sans doute fatigué, et je m'en excuse, je ne fais absolument rien dans les normes et je m'en excuse. Mais, accepterais-tu que l'on passe la soirée ensemble, afin de faire connaissance ?

Cela se voyait, elle ne ressemblait pas du tout à la Lisa qui rentrait dans mon magasin, elle tremblait, elle était totalement en stress. Mais cela ne me dérangeait pas, elle était certes dans le même état que moi, mais elle avait eux ce courage que je ne possédais pas. Et elle, qui venait à l'instant de me faire esquisser un sourire, était mon rayon de soleil.
Je m'approchais d'elle et l'embrassais immédiatement sur la bouche. Elle était totalement surprise, mais ne refusait pas. Lentement, je me détachais d'elle, je la regardais tout en restant proche, dans son intimité avec mes yeux plein d'envie, et les siens qui pleurait de joie.
- Comme ça, moi aussi, je ne ferai rien dans les normes, comme toi.
Je lui pris les fleurs, les ressentais un bon coup. Elle avait une bonne odeur, cela me mettait immédiatement dans une bonne humeur.
Lisa me prit la main et la mise dans la mienne, elle souriait. J'ajoutai la phrase qui allait me changer la vie.
- Y allons-y, mon rayon de soleil.