chapitre 10

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La fin de semaine était finalement vite arrivée. En effet, mon emploi du temps avait été transformé et j'étais énormément occupé pendant tous les jours de la semaine. Mon patron avait été malade et je devais m'occuper de la boutique plus souvent. De plus, il commençait à y avoir de nombreux venant avec l'ouverture du nouveau lycée juste à côté de mon épicerie, et cela nous profitait bien. Alors bien sûr, ma charge de travail était supérieur, mais cela ne me dérangeait pas, ou du moins cela ne m'affectait plus autant qu'avant. Mais avec Lisa, la situation n'a pas trop évoluer, nous discutons pas mal et n'avons pas de problème à échanger, mais malheureusement, je ne peux encore réellement confier mes sentiments à elle. En même temps, de son côté, ce n'est pas bien mieux, Lisa est souvent très renfermée en ce qui concerne ses autres relations. Elle ne fait que de me promettre qu'elle comptais arrêter, mais jusqu'à maintenant, je n'arrivais pas réellement à la croire. Je n'en parle pas trop aux deux autres filles, je ne sais pas pourquoi, mais me confier à Chaeyoung elle en ferait rapidement des dramas, quant à Jisoo, celle-ci me semble peut-être trop sérieuse pour ça.

Le vendredi soir, donc, je rentrais dans notre collocation assez tard, les trois autres filles étaient déjà rentrées. J'étais épuisé par cette semaine, mais, en ouvrant la porte cette odeur venant de la cuisine me réconfortait énormément. J'allais vers celle-ci et je tombais sur les trois filles en train de cuisiner.
Chaeyoung était la première à me voir, elle s'extasiait même de me retrouver, alors que je l'avais vu le matin même.
- Jennie ! Je suis trop contente de te voir ! Regarde, on a fait un super repas ! Va te poser ne t'inquiète pas, tu dois être fatigué !
Elle semblait joyeuse et énergique, mais je ne voulais pas les laisser tout faire.
- Tu as raison, je vais aller mettre le couvert dans le salon, j'espère que vous avez trouvé un bon film pour ce soir !
Les filles acquiesçaient, cet air joyeux dans cette maison, était pour moi un confort qui m'avait toujours manqué.
J'avais dormi dans ma chambre, celle-ci était enfin finie d'être aménagée. À l'intérieur, je mis plaisait plutôt bien. J'avais mis beaucoup de photos de famille ou de mes amies d'enfance, avec qui j'ai en grande partie perdu contact. Mais j'avais aussi rajouté quelques photos de notre sortie avec les filles, qui avait eux lieu plutôt dans la semaine. Dessus, Chaeyoung faisait souvent la grimace alors que Jisoo se comportait comme une mère avec elle, quant à Lisa, elle était parfois distante, parfois, elle ne me lâchait pas le petit doigt. Mais elle ne me parlait pas beaucoup, elle était souvent ailleurs. Le pire lors de cette sortie, c'est le moment où elle nous avait abandonné, on avait croiser un garçon qu'elle semblait connaître et c'était arrêter auprès de lui afin de discuter, et on ne l'avait revue que le soir même.
Encore une fois, la situation avait été explosive dans la maison, entre Jisoo et elle, mais cette fois-ci, Lisa avait ajouter que c'était nécessaire, qu'elle s'excusait et que cela ne se reproduirait plus. Ce qui pour elle, était dans un certain sens du progrès.

Alors, le samedi matin, après une nuit blanche, j'étais déjà debout à finir de préparer mes affaires pour la route, on en avait pour deux heures en voiture où j'allais conduire Lisa jusque chez ma mère. Lisa, elle s'était levé un peu après moi, elle semblait bien plus en forme, mais toujours aussi discrète. Il y avait entre nous comme un froid.
Sans dire grand-chose, le trajet était silencieux, on écoutait de la musique, à certains moments, je chantonnais avec Lisa, mais il n'y avait rien de plus. Alors qu'on allait arriver chez ma mère, la tension étant à ce point insoutenable, je m'arrêtais sur le bord de la route. Cela a la grande interrogation de Lisa.
- Qu'est-ce qui se passe Jennie ?
Je la regardais, et à ce moment-là, je sentais que je commençais à pleurer.
- Écoute Lisa, on ne peut pas y aller comme ça, ça va mal se passer avec ma mère, et s'il y a de la tension entre nous, cela sera insoutenable pour moi.
Une larme tombait de mon œil droit. Lisa, voyant mon état, était subitement prise de pitié et essuyait cette larme. Elle me prenait ensuite dans ses bras et me frottait le dos.
- Désolé, je croyais que toi justement, tu m'en voulais.
Je la serrais dans mes bras.
- Aller, y allons y alors.

La lumière (Jenlisa)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant