Chapitre 4

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Ce matin, j'étais angoissé. J'avais passé une mauvaise nuit, ma mère en étant une des causes, mais cela ne me surprenait plus. Non pas que c'était quelque chose de fréquent, mais la distance entre nous la rend ignorante de mon ressenti et de mes avis. Mais ce n'était pas tout, il y avait aussi une étape aujourd'hui, mon rendez-vous avec Lisa.
Cette fille-là, je ne savais pas encore de quoi en penser, elle est bizarre et je ne vois pas ce qui là pousse à se tourner vers moi.
Je me levais barbouiller, je ne faisais même pas l'effort de ranger mon lit, je partais immédiatement prendre une douche. Celle-ci était bien trop petite, et comme souvent, le rideau de douche ne faisait que de me déranger. Mais une fois fait, il était venu le temps du maquillage. Je faisais quelque chose de simple, ce n'est pas dans mes habitudes, étant donné que je n'ai même plus la foi d'investir dedans. Mais, pour cette fois, je me disais que ça pouvait bien valoir le coup.
Après cela, je passais rapidement au petit-déjeuner, il était simple, du thé, de la pâte à tartiner pour l'étaler sur ma brioche. En me retournant, je voyais déjà l'heure, 8 h 30, il était, déjà l'heure pour moi de partir. Mon jean, un sac à dos, un peu d'eau dans celui-ci, des lunettes de soleil et mon porte feuille.

Je n'avais pas d'autre choix que de prendre les transports en commun, j'ai le permis, mais pas pour autant le moyen d'investir dans une voiture en ville. Le tram qui est censé m'emmener en ville à un peu de retard, cela est fréquent, pour ça que j'ai pas mal d'avance. Pour m'occuper, je faisais une partie du trajet à pied, ce qui m'a finalement mené à un bus que j'ai pu prendre pour m'emmener dans le centre.
Au final, à l'arrivée, il était déjà 9 h 50 quand je descendais de celui-ci. En somme, j'avais bien fait de me lever aussitôt. Je voyais déjà, sur la place situer juste à côté de l'arrêt de bus, Lisa, habillé en jeans et en chemise m'attendre à une dizaine de mètres de là. Je souriais en la voyant, et je m'avançais vers celle-ci.
- Tu m'attends depuis longtemps ?
Je courbais la tête et affichais un grand sourire. Je la voyais relever la sienne et se reculer en mettant sa main devant la bouche, je l'ai bien surprise.
- Jennie !
J'entendais mon prénom, je riais déjà.
- Je t'ai fait peur !?
Lisa faisait une petite moue.
- Oui !
Elle croisait les bras et baissait la tête, elle était mignonne, il n'y avait pas de doute.
- Ne boude pas et profite du temps avec moi !
Elle télé vaut la tête et affichait un sourire. Elle me prenait subitement la main et commençait à me tirer dans une rue.

Celle-ci, je la connaissais bien, mais je n'y étais pas allé depuis plusieurs mois. C'était une des rues commerçantes de la ville, il y avait ici beaucoup de boutiques, pas les plus chères loin de là. Je la voyais tourner la tête à droite à gauche avec un énorme sourire. Elle ne semblait pas savoir où tourner la tête. À un moment, je l'arrêtais avec mes deux mains sur ses épaules, elle me regardait et ne comprenait pas, mais je la voyais rougir. Alors, honteuse, je la retournais face à une autre boutique.
- Allons dans celle-là !
Elle me répondait, toujours dynamique et surexcitée.
- Oui !
Dans cette boutique, il y avait beaucoup de vieux vêtements en ventes. Largement de quoi illuminé les yeux de Lisa. Elle regardait encore une fois, à droite, à gauche, et commençait à fouiller un peu partout. Elle sortait un jean à trou, me le montrait et demandait :
- Tu penses que ça m'irait bien ?
Je levais le pouce en l'air. Alors qu'elle se retournait et partait en direction des cabines d'essayage. Mais au bout de cinq mètres, elle tournait la tête sur les pulls, elle en sortait un de noël, rouge avec des motifs, elle me le montrait et me disait au travers du magasin.
- Tu devrais le prendre, tu seras vraiment mignonne avec ça !
Puis, elle se retournait vers les cabines.
Alors que j'essayais le pull, qui me tenait bien chaud et avait une mauvaise odeur, c'est Lisa en sortant de la cabine qui ajoutait.
- Ça te va vraiment bien, garde le.
Je relevais la tête et je la voyais me reluquer. Elle s'était aussi changée, et je n'arrivais pas à fermer la bouche. Elle portait magnifiquement bien ses vêtements, et son carré lui offrait une posture d'homme. Cette fille est impressionnante, je n'en doutais pas un seul instant.
- Toi aussi, tu es magnifique !
Elle se retournait vers la cabine et m'annonçait qu'elle allait les prendre.
Après cet achat, Lisa voulait se poser un peu, mais bien sûr, il ne fallait pas que ce soit à côté. Elle me disait connaître un coin au bord de l'eau où nous pourrions bien être installées sous les arbres.
Je la suivais juste à côté d'elle, mais il y a avait de plus en plus de monde, certains n'hésitait pas à me bousculer, sans faire exprès sans doute, mais cela me rendait encore plus pitoyable que d'habitude. Au bout d'un moment, Lisa l'avait remarqué, alors elle avait décidé de prendre ma main et de marcher avec moi. Bien sûr, je rougissais, comment pouvait-elle faire ça sans aucune gêne, sans aucune honte ?

Arrivé au bord de l'eau ou un chemin était fait de pavés, il y avait des arbres, des bancs et de l'herbe derrière ceux-ci. Beaucoup de monde se baladait, alors la zone était déjà bien remplie. Mais sous un arbre, il y avait de la place. Je voyais le visage de Lisa s'illuminer, elle me lâchait la main et courait s'asseoir au pied de celui-ci.
- Tu l'aimes bien, cet arbre ? Je disais ça en la regardant avec un sourire.
- Oui, c'est mon arbre préféré, peu de personne traîne par ici, alors on sera tranquille.
Je m'asseyais juste à côté d'elle, au début, c'était le silence, jusqu'à ce qu'elle me pose quelques questions.
- Alors dit moi, comment ça se passe avec tes parents ?
Je prenais sur moi, je savais que ce genre de discussion pouvait arriver, autant ne rien lui cacher, puis avec Lisa, je ne pouvais pas.
- Mes parents sont divorcés, mon père est parti avec une autre tant il ne supportait plus ma mère, et je n'ai pas eu de nouvelle depuis plusieurs années. Tandis que ma mère, elle a passé beaucoup de temps à me mettre la pression, avoir un travail, trouvé un mari... Je n'ai jamais pu encore lui dire que j'étais plutôt intéressé par les filles ahah.
Lisa faisait un O, ce qui me faisait sourire.
- Je vois, pour ça que tu as atterri ici, que tu es seule maintenant.
Je ne répondais pas face à ses 4 vérités qui venaient de m'arriver dans la figure. Lisa, voyant le malaise qu'elle avait créé, me prenait le bras dans avec ses deux mains et collait sa tête à mon épaule.
- Tu sais, quand j'ai vu ton appartement hier, cela m'a donné une idée, alors j'en ai parlé aux filles.
Je m'interrogeais sur ce don-t-elle me parlait.
- Parlé aux filles de ?
Elle prenait son inspiration.
- Bah, l'état et la taille de ton appartement nous fait vraiment de la peine.
Je soufflais.
- Tu sais, je n'ai pas besoin de ta pitié hein, si c'est pour ça que tu me parles, tu peux passer ton chemin.
J'essayais de me dégager de Lisa, mais en vain.
- Jennie !
Au ton de sa voix, je sentais qu'elle était énervée, cela me faisait immédiatement peur.
- Jennie ! Ce n'est pas ce que j'ai dit ! Nous, on t'apprécie beaucoup, Jisoo a hâte de te revoir, et Chaeyoung était trop heureuse d'avoir une personne en plus dans cette maison. Tu vis seule et tu n'es sans doute pas heureuse comme ça. On veut simplement être amies avec toi !
Je la regardais et relevais sa dernière phrase.
- Tu veux simplement être mon amie ?
Elle me regardait, rougissait un peu et bégayait. Elle n'arrivait plus à faire la moindre phrase.
- Je rigole, Lisa. Mais c'est à voir, j'aime bien avoir mon confort.
Elle se relevait et me déballait, tout exciter son projet.
- Il reste une chambre de libre, tu auras là-bas une meilleure cuisine, on vient de refaire la salle de bain et les toilettes. On pense aussi à acheter tous les trois uns systèmes cinéma son, pour pouvoir profiter de la télé.
Je rigolais, bien sûr que je ne pouvais pas me retenir.
- D'accord, on parlera avec les filles quand le moment viendra non ?
Lisa acquiesçait, et toutes les deux, on se réinstallait ensemble au pied de l'arbre, et, main dans la main, profitions de cette matinée.


La lumière (Jenlisa)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant