Éva - Toi, l'imprévu. [Les frères Ortega 2]

5

Isandro ne cessait de la fixer, captivé par la fraicheur de cette femme à la beauté naturelle. La robe qu'elle portait était un délice pour les yeux.

Comment un homme normalement constitué pouvait manqué un tel spectacle?
Ou était donc cette Alfredo? Qu'avait-il de mieux à faire que de combler une si belle créature?

— Alfredo ne rentrera pas avant quelques jours. Voilà tout ce que je sais. Communiqua Eva un peu plus détendue.

S'absenter autant de temps, et la laisser seule. Isandro arqua un sourcil, stupéfait par cette information.
Cet Alfredo ne craignait pas pour la sécurité de sa petite-amie apparement.

— Il ne vous a pas dit ou il allait?

Eva replaça une mèche derrière son oreille, déstabilisé par le regard intimidant du bel espagnol.

— Il ne me dit pas grand chose. Alfredo reste très discret en ce qui concerne ses petits affaires.

Isandro la fixa avec intensité, espérant trouvé une part de mensonge dans la transparence de son regard.
Hélas, il ne trouva qu'une réelle honnêteté.
Eva ne pouvait pas lui mentir, il l'aurai lu dans se yeux, miroir de son âme.

— Etes-vous certain qu'Alfredo soit l'auteur de cet tentative d'assassinat? Osa t-elle alors qu'un court silence s'installait.

— J'en suis presque persuadé. Nous avons retrouvé l'arme qui a servi à tirer, et elle lui appartient.

Eva se mordilla nerveusement la lèvre inférieur. Une manie qui lui prenait, toutes les fois ou elle se sentait inconfortable et stressée.

— C'est horrible... Finit-elle par lâcher le regard triste.

— Il ne vous en a jamais parlé? S'enquit Isandro pour s'assurer de nouveau qu'elle n'avait pas eu vent de cette affaire.

— Pensez-vous réellement que j'aurai accepté de vivre avec un meurtrier? Son coté malfrat me fait suffisamment de mal. Je n'aurai jamais accepter de le suivre si j'avais eu vent d'une telle affaire. Se confia Eva en se prostrant sur le canapé.

Isandro s'avança jusqu'au petit salon dans lequel, elle venait de prendre place. La peine et la déception d'Eva Gomez étaient perceptible à mille kilomètre.

Allait-elle se mettre à pleurer? Lui qui avait horreur de voir une femme prise de chagrin.

Et puis, le portable d'Eva sonna à nouveau.
La jolie blonde projeta son regard vers son portable.

Alfredo, encore et toujours.

— C'est lui. Répondit-elle simplement avant de reposer son portable sur la table basse
du salon.

Isandro qui était resté debout en face du canapé, observa la scène. Une tristesse visible et sans fin était en train d'anéantir cette femme.

— Vous pouvez décrocher. Ça m'est égal. Lâcha t-elle avec résignation.

Isandro eut une seconde d'hésitation. Il n'avait qu'une envie; décrocher et confronter cette crapule à la façon d'un Ortega.
Mais sa raison guida son impulsivité.

— Je préférerais que vous le fassiez.

— Je n'en ai pas la moindre envie.

— Et pourtant, j'insiste pour que vous le fassiez Mademoiselle Gomez. Réitéra Isandro avec determination.

Un noeud au ventre, Eva attrapa son portable afin de répondre à cet appel.