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"L'opportunisme du coeur est la seule sagesse sentimentale."
André Maurois

Etait-ce un mirage? Un rêve plus vrai que nature? Une illusion si réelle qu'elle parvenait à les leurrer tout les deux?

Les deux amants d'un soir n'en avaient aucune idée. Et malgré ce doute qui les habitait tout deux, aucun d'entre eux ne parvenait à mettre fin à ce baisé plein de tendresse et de respect.

Isandro la tenait fermement contre lui, caressant son dos avec exigence tandis qu'Eva s'agrippait fermement à ses larges épaules.

L'avait-on déjà embrassé de cette façon?

Jamais.

Y avait-il un quelconque interêt à comparer cette magie à ce que lui offrait Alfredo?

Aucun. Si ce n'était gâcher cet instant suspendu, plongeant la belle institutrice dans cet état proche de l'ivresse.

L'espagnol prit alors l'initiative de l'embrasser avec plus de ferveur et de passion, redoublement d'effort pour lui faire la perdre la tête définitivement.
Se réjouissant de la sentir réceptive et tremblante tout contre lui, donnant cette impression réelle qu'aucun homme n'avait jamais su la combler comme il pouvait le faire.

Eva laissa échapper un petit son quand le milliardaire entreprit de déposer une multitude de baisés ardents dans le creux de son cou.

La jeune femme n'était plus que braise, implorant intérieurement le bel Isandro de la garder auprès de lui, le temps d'un échange généreux et passionné.

Rapidement, Isandro retrouva les lèvres de cette délicieuse créatures aux courbes sensuelles.
Eva se dressa sur la pointe des pieds, assurant son partenaire qu'elle le désirait autant que lui la désirait. 

Et puis délicatement avec plus d'assurance, Eva fit glisser ses mains vers le cou du beau brun, attrapant sa nuque dorée et chaude. Pressant un peu plus fort ses lèvres douces contre celle d'Isandro. Il pouvait percevoir son souffle chaud, sa respiration rapide et les battements de son coeur qui s'emballait. Alors sans pouvoir se contenir, le beau brun esquissa un sourire, incitant Eva à le suivre.

Sans un mot, et toujours l'un contre l'autre, ils se mirent à rire comme deux adolescents l'auraient fait.
Se scrutant avec profondeur, n'osant pas rompre ce contact vivifiant qu'ils venaient de s'offrir l'un à l'autre.

— Tu es mille fois plus séduisante sans cette anneau d'esbroufe. S'amusa Isandro.

— Et je me sens plus légère sans lui. Affirma Eva en laissant lui échapper un éclat de rire.

Le bel Ortega l'observait avec admiration, parce qu'elle n'essayait pas d'être une autre femme, ni de s'inventer une personnalité avec l'intention de le séduire.

Des jolies femmes, Isandro en avait connu. Quelques une avaient pu partager un morceau de sa vie. Mais du haut de ses 25 ans, jamais il n'avait rencontré une femme comme Eva Gomez.

Délicatement Isandro entoura la main d'Eva de la sienne et il l'invita à marcher un peu.
Le jeune couple avança dans un silence total.

Mais pas ce genre de silence plein de gênes et de maladresses. Plutôt un silence évident comme s'ils se promettaient des choses, encore trop tôt pour être formuler par l'un d'entre eux .

Éva - Toi, l'imprévu. [Les frères Ortega 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant