La danse des dragons2 - La guerre froide.

19. Le premier mouvement.

-"Relève toi, dépêche!"

-"Maman, j'ai peur..!"

-"Ne pleure pas, tout ira bien."

-"Sonnez les cloches!"

Sonnez les cloches!

*

La lumière de la lune se déposait délicatement sur la mer, affichant le faible et trouble reflet des vingtaines de bateaux se dirigeant vers l'île de Peyredragon. Le klaxon s'arrêta après une bonne minute, la totalité des gens bougeant dans tous les sens pour préparer l'arriver. Alicent se tourna, observant les centaines et centaines de soldats armés, ne doutant pas particulièrement de sa protection. Elle savait que Rhaenyra, son ancienne meilleure amie, aurait bien trop mal et n'oserait s'attaquer à elle. En revanche, l'ancienne reine avait bien plus peur des gens comme Daemon et Bérangère, ainsi que du regard d'Azéline si la petite fille venait à découvrir qui avait tué son mari. Elle était au courant de l'armée qui avait été envoyé pour attaquer ici il n'y a pas si peu en plus de ça, le brouillard lourd ainsi que les débris cramés flottant sur l'eau le dénonçait.

Certains bateaux restèrent en arrière, ne comptant pas se poser sur la terre ferme, alors que celui d'Alicent et de toutes les personnes principalement concernées s'arrêta proche du port afin de leurs permettre de descendre. L'ancienne reine descendit, accompagnée donc de Ser Criston, Otto, Celeys, Solyne, Aemond, et beaucoup de gardes avec. La femme blonde et la femme rousse restèrent côte à côte, une pression présente parmi elles.

Et, par respect, ils se firent accueillir par Rhaenyra, Jacaerys,  Bérangère, Maxime, Rhaenys, Azéline, ainsi que des gardes et d'autres personnes de ce genre. La reine noire remarqua directement Aemond, l'homme borgne, et elle sentit son cœur se resserrer. La dernière fois qu'elle l'avait regarder était le jour où son fils, Lucerys, ôta l'œil de ce dernier, car la vie de Jacaerys était en jeu. C'est en ce moment qu'elle aurait rêver donner raison à Lucerys, voir même qu'il fasse bien plus et le tue. Ce jour où tout le monde vit le vrai visage d'Alicent, elle qui tenait un poignard en face du visage de Rhaenyra en implorant justice. Au final, elle l'eut, sa justice.

Bérangère ne se permit pas de faire du favoritisme, elle lança un regard remplit de venin à tout le monde en face d'elle sans réfléchir. Azeline resta neutre, ne reconnaissant pas Aemond pour ce qu'il avait fait à son ancien mari, bien qu'elle avait des doutes en s'apercevant que l'homme borgne faisait tout pour éviter son regard, mais ne s'empêchait pas de dévisager à la mort Rhaenys avec Alicent. La tension, bien trop palpable, Rhaenyra racla sa gorge et s'avança pour parler, et elle jura devant les sept Dieux de ne pas faire de mal ou d'attaquer les invités tant qu'ils sont sous leur toit. Tout le monde fit de même, et quand cette histoire fit régler, ils se dirigèrent et rentrèrent à l'intérieur du château de Peyredragon en direction de la salle du trône. Les non habitués, ayant grandis à Port-Real sans jamais voir cette île, observait chaque recoin avec intérêt. Au milieu de la salle se tint une grande table pour que tout le monde puisse s'asseoir, avec un buffet dessus afin d'accueillir jusqu'au bout dans les règles les invités, bien que la haine régnait entre eux. Les gardes qui avaient suivis se placèrent un peu partout pour surveiller.

Ils prirent place, et Bérangère s'assura d'aller à côté de Celeys pour le repas, et heureusement personne fit de remarques à ce sujet. Une fois que tout le monde fit installé, le repas commença, avec cette ambiance lourde et même gênante pour certains avec ce silence horrible, appart pour les chuchotements entre eux, et Bérangère en fit partit.