10. Une trahison positive.

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Les cris de Bérangère résonnaient dans la salle de réunion, Maxime, qui lui connaissant sa sœur jumelle plutôt bien, évita d'être trop prêt en sentant la rage et l'inquiétude d'ici. Daemon se trouvait être légèrement amusé, cette femme était juste si imprévisible. Elle jeta les deux lettres qu'elle avait eu la soirée d'hier sur la table en face de Rhaenyra, provoquant encore plus de confusion qu'il n'y en avait avant.

-"Hisea est en danger! Cette connasse, Alicent, cette petite pute a attrapé mon petit frère avec ce chien de service, Criston!" Bérangère dévisagea les trois personnes de cette pièce comme si ils étaient à blâmer. "On doit ramener Hisea de suite."

Daemon, qui aurait voulu approuver l'idée, pensa d'abord à la sécurité d'en soit tout le monde. "Non, faire ça mettra nous et Hisea en danger. Tout Port-Real ira nous attaquer, malgré nos dragons, on est pas en avantage niveau armée."

-"Et je croyais t'avoir dis de ne pas envoyer des lettres en retour?" Rajouta Rhaenyra d'un mauvais regard. "C'est à cause de ça qu'il c'est fait attaquer, n'est-ce-pas? Je t'avais prévenue."

Bérangère sentit son sang se bouiller encore plus à l'intérieur d'elle, son cœur battait si vite et son souffle était court. Maxime s'en rendit compte, alors il se rapprocha pour essayer de la détendre, mais elle le repoussa immédiatement en le sentant trop proche de son espace personnelle. 

-"Je ne laisserais pas mon petit frère se faire tourmenter pour un peuple qui ne connait même pas la moitié des prénoms du conseil!"

La reine noire posa les lettres sur la table après avoir lu le contenu de celles-ci et son visage s'attendrit, elle espérait pouvoir détendre la femme en face d'elle. "On ne peut pas faire ça pour des raisons évidentes, Bérangère. De toute façon on est obligés de réfléchir avant de foncer dans le tas, tu es la première à l'avoir dis.."

-"J'avais dis ça il y a cinq mois, quand cette guerre n'était qu'une petite querelle pour une place." Bérangère ne prononça plus rien, trois regards avec trois sentiments différents. Maxime éprouvait de l'inquiétude, mais elle savait qu'il était de son côté. Daemon était toujours aussi amusé, mais elle ne préférait pas savoir de quel côté il était. Puis Rhaenyra, c'était soit de la peine, soit du mépris.

-"Tu as peut être décidée de laisser crever ton fils, mais moi, je ne laisserai pas crever mon petit frère."

Rhaenyra fronça ses sourcils et forma des poings avec ses mains en essayant de garder son calme. "Tu n'as aucun droit de parler de mon fils."

Bérangère baissa sa tête. Entendre ces paroles lui infligea un sentiment qu'elle aurait voulut ne jamais sentir. En tout cas, pas dans une situation comme ça.

-"Et toi, tu n'as aucun droit de m'empêcher de sauver mon sang."

La femme n'attendit pas une réponse, cette discussion stupide commençait à juste l'énerver. Elle s'empressa de quitter la salle en furie, entendant Rhaenyra l'appeler plusieurs fois, mais elle ne se retourna pas. Plus maintenant. La période de sa vie où elle obéissait au doigt et à l'œil cette reine était passée,  aucun titre ne pouvait être plus puissant que la raison de sa famille. Elle se dirigeait vers son appartement, mais rapidement, Maxime la rattrapa et marcha à côté d'elle assez vite pour ne pas la perdre.

-"Bérangère, écoute m-"

-"Laisse moi deux secondes, d'accord?" 

L'homme attrapa son poignet. "Je t'aiderais à aller à Port-Real pour que tu retrouves Hisea, mais tu dois me promettre de faire attention."

Bérangère s'arrêta subitement, une vague de soulagement l'empara. Elle acquiesça et soupira, heureuse de ne pas être seule dans cet avis quand un événement était si.. alarmant, au moins pour les personnes concernées.

La danse des dragons2 - La guerre froide.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant