Bérangère ouvrit avec lenteur ses yeux. Ce livre qu'elle avait entre les mains était complexe et lui donnait une envie de dormir. Ses pensées s'estompèrent lorsque la porte de la salle s'ouvrit, et son attention vira sur les trois personnes. Une femme, deux hommes. Avec ses cheveux d'un marron presque noir, une peau métisse et des yeux verts pastels, elle se rapprocha de Bérangère et entoura son bras autour du cou de la femme assise dans une tentative d'être amicale. Les deux hommes, eux, étaient restés près de la porte.
- "Hey, Bérangère! Dis-moi, c'est quoi ce livre que tu lis?"
- "Salut, Kushim.." Bérangère soupira et ferma le livre. "C'est un livre sur les anciennes maisons. Par exemple, la maison des Immaculés. Des soldats d'une force incroyable ne pouvant se reproduire à cause du manque de leur pénis, et donc rapidement éteint."
- "Ils ne sont pas totalement éteints." Déclara calmement l'homme qui semblait être le grand frère. Bérangère fut confuse, mais Kushim continua pour ne pas remuer le couteau dans la plaie.
- "Donc! Les ressources de notre maison, les Bolton, arriveront demain avec de la chance. Pas besoin de nous payer, mon père vous l'offre en acte de gratitude!"
Bérangère sourit et posa sa main sur celle de Kushim. "Merci beaucoup. C'est une aide fort appréciée." Elle se leva et se dirigea vers les deux hommes. Elle serra la main du plus petit, Asegi, et ensuite celle du grand, Edmure. Sauf que le soucis était que la main de celui-ci était chaude, très chaude. Un peu trop, même. Bérangère eut du mal à ne pas retirer sa main de son emprise sur le coup. Bérangère se retira et avec un dernier sourire, elle quitta la salle. Pas besoin de rester ici plus longtemps, après tout..
La femme traversa les couloirs du palais en direction de son appartement pour retrouver sa petite sœur, mais elle dut s'arrêter quand une femme vint s'arrêter en face.
-"Oh, salut, Haru." Dit simplement Bérangère.
-"Salut. C'était pour te dire que hier soir, nous avons aperçus des personnes sur la muraille en hauteur du château pendant la nuit. Nous n'avons rien d'autres comme informations."
Bérangère se mit à réfléchir. Elle n'avait pas assez de confiance en Haru et avec la guerre actuelle, c'était compliqué de juste laisser passer des détails comme tel. "Rajoute des gardes nocturne."
- "Attend." Haru contesta calmement. "Ces personnes ne pourraient très bien être que des gens d'ici, mettre plus de gardes nocturnes résulteraient en moins de gardes pendant la journée."
Bérangère leva ses yeux au ciel. "Il ne faut prendre aucun risque." Et elle se remit à marcher, s'empêchant de bousculer Haru qui était restée sur son chemin. Bérangère savait que l'autre femme venait de s'énerver sur ce coup, mais qu'est-ce qu'elle pourrait y faire? Ce n'était pas son boulot de s'occuper des sentiments des autres pour faire ça ou ça. Ce chemin qu'elle connaissait tant n'était même plus familier, il ne lui refilait plus aucune sensation de bien-être. C'était mélancolique.
Bérangère rentra à l'intérieur de son appartement et ferma la porte derrière elle. Juste au bruit, elle comprit rapidement qu'il n'y avait presque personne. Les parents étaient absents pour des raisons quelconques, et Maxime était partit pour trier les personnes de confiances. Azéline était la seule encore présente, la femme ne pouvait plus compter Hisea, cet homme était à Port-Real, seul les Dieux pouvaient lui dire ce qu'il faisait là bas. Elle faisait trainer ses pieds tout en se déplaçant dans le couloir, et s'arrêta devant une porte. Elle toqua, puis rentra sans attendre une réponse.
Bérangère plissa ses yeux quand les rayons du soleil pénétrèrent ses yeux violets. Elle prit quelques secondes à s'adapter et son regard se posa sur sa petite sœur, Azéline. Elle se tenait assise sur une sorte de petit tabouret allongée, sa fenêtre grande ouverte. Dans le ciel au loin, la dragonne d'Azéline était en train de voler. Bérangère écarquilla ses yeux, chaque fois qu'elle remarqua la taille de cette bête qui n'avait seulement 5 mois, elle se sentit inquiète.
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La danse des dragons2 - La guerre froide.
Fantasy5 mois plus tard, le calme ne peut durer lorsqu'un assassinat prend place. Une, deux, trois trahisons qui raisonnent autour d'une croyance avec la lumière qui scintille à cause d'une personne. L'été est arrivé et selon les dires il restera là pendan...