Fast And Furious Tome 7 F&F9

Chapitre 17

Charlotte Giraud, Kinshasa

  Confortablement assise sur la balancelle, j'observe les hommes s'atteler à leurs occupations, tandis que Mia vient s'installer près de moi, le sourire aux lèvres.

-Comment te sens-tu ? Me demande cette dernière.

Je soupire et sonde ma sœur. Je ne sais pas vraiment quoi lui répondre.

-Nous ne sommes rentrés que depuis hier, et Owen s'attelle déjà à vouloir nous construire notre maison, je lui répond sagement.

Je vois mon neveu et ma nièce jouer et hurler dans le jardin, insouciants et ne se préoccupant pas de ce qui nous entoure. Ils ont bien grandi, et Mia et Brian on réussi avec brio à les protéger du monde dans lequel nous vivons. Ils ont tenue à venir quelques temps, qu'ils puissent sortir un peut de leur prison doré.

-Je ne sais pas comment je dois faire, je finis par lui avouer en posant la main sur mon ventre.

Je suis alitée jusqu'à la fin de ma grossesse, ayant des vertèbres de fracturées oblige, et mes précédentes grossesses font de moi la parfaite candidate à rester au lit. Et pour tout dire, ce n'est pas la grande forme non plus. La fièvre monte tous les deux jours et les vomissements ne m'aident pas à appréhender cet avenir qui me terrifie.

-Tu ne veux pas de cet enfant ? Me demande abruptement ma sœur, non pour me juger, mais plutôt inquiète de mon état. Je retiens mes larmes.

-L'avortement à été une solution émise par Hun't, je finis par lui répondre la voix tremblante. Mais ni Owen, ni moi, ne pouvions nous y résoudre. Mais il n'y a rien à faire Mia. J'ai l'impression que mon corps lutte contre moi et contre ce bébé. Mon ventre est censée être l'endroit de sûr pour lui, pourtant je sens qu'il est en danger. Mon organisme le prend pour un intrus. Je me sens coupable d'avoir refusé de m'en séparer et de lui faire vivre l'attaque de mon propre corps contre lui. Et je ne peu  rien faire.

J'essuie mes larmes que je n'ai pu empêcher de couler, et Mia me prend dans ses bras. Je lutte contre toutes ses pensées qui m'obsèdent. Je veux cet enfant. Mais par dessus, je veux qu'il soit en sécurité. C'est ce qu'une mère est censée faire pour ses enfants. Et même cela, j'en suis incapable.

-Tu n'es pas responsable de ce que ton corps est, m'assure ma sœur. C'est Hun't qui te protège et protège ton enfant, ainsi que cette horde de médecins qui prennent soins de vous deux depuis la découverte de cette grossesse. Le risque zéro n'existe pas Charlotte. Mais lorsqu'on lit ton dossier, tout porte à croire que ton bébé est en bonne santé et que Hun't a réussi à trouver le bon traitement pour réguler tes anticorps et protéger en conséquence le bébé. Son rythme cardiaque est bon et sa croissance correspond aux statistiques. Se sont tes hormones, ta peur et ton instinct de protection qui te parlent. Tu es épuisée parce que tu es malade, mais ton bébé va bien Charlie. Accroche toi à cela. Il n'est pas en danger.

Je soupire car je ne réussi pas à entendre raison. Mon esprits hurle que mon bébé est en danger, je n'entends que cette horrible voix dans ma tête, en permanence. Et tout le monde à beau essayer de me rassurer, de me dire ce que j'ai envie d'entendre, mon cœur ressent et me dit tout l'inverse.

Alors que Charlie, Brian et Owen travaillent sur les plans et matériaux de notre future maison, je perçois Jakob arriver au loin, faisant naître en moi la surprise et l'incompréhension. Je me ressaisie et tente de chasser de mon esprits cette conversation. Les garçons se stopent en le voyant, tandis que ce dernier gravit les quelques marches pour accéder à la terrasse, et reste planté devant moi, penaud. C'est Mia, la première à réagir. Elle se lève d'un pas et accueille son frère en le prenant dans ses bras. Ce n'est pas aussi simple pour moi. Même si Jakob m'a sauvé la vie en empêchant les hommes d'Otto de s'en prendre à moi, en m'extirpant du fourgon, je n'ai absolument aucune affinité avec lui. Je ne connais de Jakob, que ses états de services dans le crime et l'espionnage, et ce n'est clairement pas la meilleure des approches.