Fast And Furious Tome 7 F&F9

Chapitre 4

Charlotte Giraud, Kinshasa, RDC

  Extirpée du sommeil par une douce brise matinale, je me réveille complètement groggy dans les bras d'Owen, seulement recouverte d'un drap. Je m'étire longuement avant de le reprendre dans mes bras, le réveillant sans le vouloir.
Ma tête posée sur son torse, il me caresse doucement les cheveux, un léger sourire sur le visage. Nous restons longtemps comme ça, sans rien nous dire, nous regardant avec tendresse et paisibilité. Nous délectant de ce moment, devenue comme un rituel chaque matin depuis que nous nous sommes retrouvés. Je chéri ces instants si fort que je sens mon cœur s'accélérer, sentant le siens battre à l'unisson du miens. Je ne veux être nulle part ailleurs qu'ici, logé dans ses bras.

-J'aimerai qu'on reste comme ça pour toujours, je lui murmure avec passion.

Je l'entend rire doucement, de sa voix si rauque, provoquant en moi d'inombrables frissons, alors qu'il enferme ses bras autour de moi pour me positionner entièrement sur lui. Prenant mon visage dans l'une de ses mains, son sourire carnassier me fait fondre.

-Je ne vois pas d'inconvénients à ce que l'on soit nue tout le temps, m'avoue-t-il charmeur. Juste toi et moi, dans ce lit.

Je rigole à mon tour avant de l'embrasser tendrement. Je l'entend soupirer de bien-être et un sentiment bizarre vient en moi. J'ai rarement vu Owen aussi détendu, et le voir ainsi m'émeut beaucoup.

-Mademoiselle Giraud, dit-il. Vous allez me rendre dingue.

À l'évocation de mon nom de famille, je me tend subitement. Ravivant en moi soudainement un pincement au cœur que je ne réussi pas à contrôler. Il le ressent et m'oblige à le regarder dans les yeux. Je me perd un moment dans ses prunelles émeraudes mais me ressaisie quand ce dernier insiste. Je soupire et repose ma tête contre son torse, ne sachant comment lui en parler.

-Tu vas peut-être trouver cela un peut bête, j'arrive à prononcer. Mais je ne supporte plus mon nom de famille.

Owen soupire et raffermi sa prise autour de moi. Il caresse doucement mes cheveux et me donne la tendresse dont j'ai terriblement besoin.

-C'est le nom de ton père, finit-il par me répondre. Je comprend ton sentiment, mais vraisemblablement, Paul n'était comme elle.
-Quand on est revenu, après Eteon, j'ai fait toutes les recherches que je pouvais faire pour essayer de comprendre, je lui avoue. Mes parents étaient tout pour moi, mais mon père, c'était autre chose. J'étais vraiment très proche de lui, et Max aussi. J'etais terrifiée à l'idée qu'il aurait pu lui aussi être comme Anastasia. Mais je n'ai rien trouvé, c'était un homme extraordinaire et exemplaire. Mais ce sentiment reste toujours là Owen, elle a entaché ce nom, l'a souillé. J'aimais mon père plus que tout, mais lorsque j'entends Giraud, c'est à elle que je pense, et à tout ce qu'elle à fait. Je ne veux plus le porter. Je ne veux plus que mon présent et mon futur me rappelle constamment ce qu'elle m'a fait.

Le soldat roule soudainement sur le matelas et se met sur moi. Son regard est intense et je perçois en lui qu'il est encore ravagé par notre passé commun et ce qu'il s'est passé à la base d'Eteon il y a trois ans. Il veut autant que moi effacer ce souvenir douloureux de nos mémoires.

-Tu veux entamer les démarches pour changer de nom ?

Je le sonde et hoche simplement la tête positivement. J'y pense depuis longtemps, sans vraiment parvenir à prendre une décision. Mais plus le temps passe, et plus ce sentiment grandit en moi.

-Je l'envisage depuis un moment, je lui répond.

La nervosité commence à s'emparer de moi, pourtant, je le ressens comme une évidence, encore plus après tout ce que l'on a vécu tous les deux. Alors, le regardant droit dans les yeux, je lui dis dans un murmure :