Qui es-tu réellement ?

CHAPITRE N°15

Isaías écarquillait les yeux en fixant ceux de sa mère d'un vert clair similaire aux siens. Angélica, elle, en comprenant qu'il y avait une personne de plus qu'eux deux, dans cette salle de bain où il faisait très chaud, plongea son visage dans le cou du boxeur pour dissimuler ses yeux d'un azur envoûtant.

« - Oh... Sursautait l'adulte. Je... Désolée ! » Sortait-elle rapidement, l'esprit perturbé par cette vision.

Camila Esteves savait que son fils avait déjà eu plusieurs petites copines. En revanche, il les ramenait rarement chez eux, et encore moins depuis l'incident. C'était la première personne avec qui son fils semblait être dans une relation depuis le kidnapping. Intérieurement, Camila se demandait si cette relation était sérieuse ou si ce n'était qu'un divertissement pour son fils et son nouveau caractère. Isaías tira légèrement sur les cheveux d'Angélica pour l'inciter à reposer sa tête sur le sol afin que leur regard puisse se rencontrer.

« - Désolé. Je ne savais pas qu'elle rentrerait si tôt.

- Elle n'a pas vu mes yeux ? Demandait Angélica, inquiète.

- Non, ne t'inquiète pas.

- Ouf... Heureusement, parce que je n'arrive pas à contrôler ce que je ressens quand... quand on se chauffe comme ça, riait Angélica.

- Moi non plus, riait Isaías, amusé par la situation. Mais elle a un peu calmé mes ardeurs.

- Pas les miennes », fit-elle, un sourire sournois avant de basculer Isaías sous elle.

Isaías ne put que trouver Angélica vraiment désirable assise ainsi sur son bassin. Les mains de la pianiste parcouraient sa peau, contournant ses muscles saillants, faisant frissonner son épiderme sans hésiter. Ses deux pupilles cobalt dévoraient chaque centimètre de son être, autant extérieurement qu'intérieurement. Isaías sentit son corps se détendre à chaque seconde, il sentit son esprit s'apaiser, ses troubles se calmer, ses peurs disparaître et il savait que c'était grâce à Angélica. Il ne s'était jamais senti aussi bien de sa vie, même avant toute cette histoire.

« - Pourquoi dis-tu m'aimer ? Qu'est-ce qui t'intéresses chez moi ? Demandait Angélica avec honnêteté, ayant toujours du mal à accepter cette possibilité.

- Pourquoi je t'aime ?

- Est-ce parce que je suis belle ?

- Si c'était pour ta beauté, ce ne serait pas de l'amour, mais de l'attirance, Lili.

- Mon intelligence ? Proposait-elle.

- Ce ne serait pas de l'amour non plus, mais une simple admiration.

- Pour... L'argent que mon père possède ? Proposait-elle avec déraison.

- Ton argent ? Souriait Isaías. Si je t'aimais pour cela, ce ne serait pas de l'amour, mais du profit.

- Alors quoi ? Ma différence ?

- Je ne sais pas Angélica. Je ne sais pas ce qui me pousse à te vouloir à mes côtés à ce point, posait-il sa main sur sa joue. Je ne sais pas pourquoi je le ressens de manière si intense. Mais... C'est ce manque de raison qui rend notre relation intrinsèque et nous unit.

- Je ne comprends pas, avouait Angélica. Il y a bien une raison pour aimer quelqu'un ?

- Que ressens-tu pour moi ?

- Pour toi ? Rougissait Angélica.

- Est-ce que ce que je ressens est réciproque ? Est-ce que toi aussi, tu m'aimes ? Et si c'est le cas, connais-tu la raison de ce que tu ressens pour moi ? »

Angélica réfléchissait de longues secondes à ses mots. Bien sûr que c'était réciproque ! Angélica avait sans doute été la première à éprouver des sentiments pour l'autre. Mais pour quelle raison ? Il devait bien y en avoir une ! Isaías était beau, c'était indéniable. Intelligent aussi. Brisé, comme elle.