Chapitre n°19

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Isaías attendait nerveusement devant la porte que Maxence sorte. Il zieutait de temps à autre le père de son ami et son petit frère tout en écoutant les talons de sa mère qui se déplaçait de manière nerveuse dans la chambre. Enfin, la porte s'ouvrit sur eux deux.

« - C'est bon, nous sommes prêts, sourit-elle.

- Maman, je voudrais passer voir mon amie avant de rentrer.

- Bien sur mon poussin.

- Je vais l'accompagner, s'avançait Isaías pour s'occuper de pousser le fauteuil.

- D'accord. Rentrez vite à la maison après. Camila devrait arriver dans une petite demi-heure chez nous.

- Oui, ne t'en fais pas », lui sourit Isaías pour la rassurer.

Le père de Maxence récupéra son sac et accorda un doux sourire à son fils avant de quitter l'hôpital. Isaías escorta Maxence jusqu'à l'USP et ils entrèrent dans la chambre de Lorena après avoir toqué. Le boxeur sursauta en croisant le regard sérieux d'Angélica qui semblait avoir eu une discussion importante avec Lorena.

« - Tiens, vous voilà ! Sourit Lorena.

- Oui. Ça y est. Je... Je rentre chez moi, soupirait Maxence.

- C'est une bonne chose. »

Lorena se leva, le corps tremblant, pour le prendre dans ses bras. Isaías alla se placer aux côtés d'Angélica et prit discrètement sa main dans la sienne, la questionnant silencieusement sur son visage livide, mais Angélica ne répondit pas et se contenta de serrer plus fort sa main tout en regardant Maxence et Lorena. Le jeune boiteux respirait l'odeur de sa petite amie à plein poumon. Il n'allait plus pouvoir la voir autant qu'avant, surtout s'il retournait à l'école. Et, pour dire la vérité, cette nouvelle l'inquiétait.

Le mal de Lorena semblait beaucoup plus préoccupant. Elle restait principalement alitée même si on lui avait autorisé de se déplacer sur de courtes distances à pied. En revanche, si elle souhaitait sortir de sa chambre, un fauteuil était mis à sa disposition. Angélica lâcha la main d'Isaías et se précipita vers Lorena qui, dès qu'elle fut à proximité, eut un vertige et fut rattrapée par son amie d'enfance, comme si cette dernière avait vu le mal-être de son amie arriver.

« - Tu dois te reposer, murmurait Angélica.

- Oui.

- Je m'occupe de lui.

- Merci Lili », lui sourit-elle.

Angélica l'aida à se rallonger dans son lit et appela l'infirmière pour prévenir qu'ils allaient partir et qu'elle pouvait donc installer le pousse-seringue.

« - C'est quoi un pousse-seringue ? Demandait Maxence.

- Oh, c'est pour pouvoir administrer un traitement en continu. Ça nous permet aussi de faire des bolus si nécessaire, expliquait gentiment l'infirmière.

- C'est pour sa morphine ?

- Oui, répondit Lorena. Et on va me rajouter un traitement en cas d'anxiété.

- Tu m'appelles si ça ne va pas, d'accord ? S'inquiétait Maxence.

- Oui, lui promit-elle avec un doux sourire.

- Laissons-la se reposer, déclarait Angélica en ouvrant la porte de la chambre. Si on reste, elle ne dormira pas.

- Oui, tu as raison, sourit Isaías avant de saluer Lorena.

- Je suis contente que tu puisses rentrer, chuchotait Lorena avant d'embrasser Maxence.

- Tu me manques déjà... Savoir que je ne pourrais plus venir quand je veux...

Qui es-tu réellement ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant