CHAPITRE 2 : SANS PITIÉ

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La beauté intérieure
est comme un miroir, elle reflète
l'être qu'on est.


    Mes yeux étaient figés sur ses iris vertes qui faisait de lui un charme naturel. Naturellement beau, il est la beauté incarnée, avant que je lui referme la porte au nez.

    Cette sensation de haine qui forma une boule dans mon ventre me déshydrata, ma respiration fut saccadée tandis que je contrôlai mon corps pour rester stable.

Il est là, c'est la vérité.

    Mon corps se relacha, laissant mon dos glisser le long de la porte jusqu'à ce que mon postérieur atteigne le sol froid et poussiéreux.

Mes yeux furent écarquillés, toujours choquée de son visage qui m'avait tappé dans l'œil. Son physique avait changé depuis la dernière fois qu'on s'est croisés.

— Tu ne reviendras pas, tu as vus comment tu es, avais-je répliqué.

— J'espère que tu seras plus belle que maintenant, aucune envie de faire des cauchemars en te voyant, susurrait-il

    Nos âmes se détruisaient constamment alors que nous étions semblables, mais nos forces étaient opposées. Si la guerre n'avait jamais été déclarée, nos âmes n'en feraient qu'une.

Pourtant, nous nous sommes connus dès la première année de guerre. A essayé de se tirer dessus, on en a fini perdu et détruit de l'intérieur. Il était le faible, et moi, la plus forte de nous deux.

Mais parfois, l'avenir réserve de mauvaises choses.

Il m'avait anéanti, mon cœur obscure est irréparable. Il m'avait donné la sensation de brûler, ce qui m'a réduit en cendres.

Ne laisse jamais quelqu'un te détruire, Jasmyne, jure-le nous... sanglotaient mes parents lorsque mon camarade m'avait frappé.

— Je le promets...

    Je leurs avais promis, je dois faire de leurs paroles ma priorité.

Maintenant, ils brillent là-haut, faisant danser les anges. Au plus profond, j'espère qu'ils sont fiers de moi, comme s'ils étaient à mes côtés.

Mes mains n'ont plus touché leur sépulture depuis que j'ai atteint l'âge adulte. Cette dernière rose rouge, d'un rouge sanglant, a probablement été emportée lors de la dernière tempête il y a un an.

Je ne mérite pas cela, pas moi. Pourquoi est-ce moi et pas quelqu'un d'autre ?

Je t'avais dit que je reviendrais, cria-t-il d'une voix stridente qui me fit sortir de mes pensées.

    Son cri perçant résonna douloureusement à mes oreilles, il ne me lâcha pas d'une semelle. Après tout, c'est à cause de moi que son père est décédé.

Je levai les yeux vers le ciel, puis me redressai, mon corps désormais pris de tremblements.

J'ouvrirai pas, dis-je d'un ton moqueur.

Ouvre.

Mais quel connard.

    Je me mis à rire, mais avec une certaine anxiété. Je ressentis une sorte d'excitation intense, comme si mon âme fut sur le point de s'échapper à cause de lui. Son regard s'était posé sur mon corps pendant un court instant, ce qui me fit frissonner. Qu'est-ce qui se serait passé si j'avais passé toute ma vie à ses côtés, étant donné l'intensité de ce court moment ?

SULYTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant