CHAPITRE 11 : Esn Beach Party à Kallithea

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         Une fois rentrée à Thessalonique, je me remet au travail. Je passe plusieurs jours de suite à l'appartement pour rattraper un peu le travail que j'ai de retard. J'essaie également de m'avancer en prévision de voyages futurs. Il commence à faire vraiment beau dehors, je profite donc du balcon. Cecilia loge toujours chez nous. Laïs vient un après-midi pour accompagner Cecilia à la guitare sur des chants corses. Il s'agit des mêmes chansons qu'elle avait joué lors du voyage aux Météores. Les garçons italiens ne sont pas là, ils sont parti en voyage à Chypre avec un groupe d'étudiants espagnols qui habitent dans le même immeuble qu'eux. Les filles partent à Athènes pendant un week-end avec Kati. Pour les premières fois, je profite un peu de la ville seule. Je me promène et j'assiste au spectacle de tous les restaurants et cafés qui viennent de réouvrir. C'est vraiment incroyable.

Je poursuit mes footings avec Emma le long du front de mer, environ une fois par semaine. J'y prend goût, et je me sens fière de moi à l'arrivée. Je me défoule, je me muscle. Courir m'aide aussi un peu à mettre de l'ordre dans mes pensées. Nous avons pour habitude de nous donner rendez-vous à la White tower, car elle se trouve à mi-chemin entre nos deux appartements.

         En général, nous courrons jusqu'au Megaron musikos, le concert hall. Puis nous faisons demi-tour et courrons autant que nous pouvons le long de la mer. Cela équivaut à environ six kilomètres.

Toute cette aventure me fait réfléchir à la façon dont j'organise ma vie, et à ce dont j'ai besoin en terme d'interactions sociales, d''alimentation, de sommeil, de sport dans ma vie.

        Quelques jours plus tard, je pars en ville boire un verre avec Teresa. C'est vraiment chouette de pouvoir enfin sortir pour aller au café ou au restaurant. Les bars de la ville sont super cools. Nous passons une bonne soirée : nous parlons théâtre, cinéma... Teresa me paye mon verre à la fin.

              *

A la fin du mois de Mai, le trente, une journée est organisée à Halkidiki par le groupe Esn. Cette fois-ci, nous nous rendons sur ce qui est appelé la « première jambe », par rapport aux trois jambes de la région. Nous nous rendons à Kallithea dans la péninsule de Kassandra.

        Lorsque j'arrive au rendez-vous pour le bus le matin, je me sent un peu prise au dépourvu car mes amis ne sont pas encore arrivés, je ne sais pas trop où me mettre. Habituellement, ce qu'il m'arrive dans ces moments-là c'est que je suis assez gênée. Aussi tôt le matin, je me sens aussi fatiguée. Ne connaissant personne, je vais m'asseoir sur une marche d'escalier. L'attente se fait longue, mais un garçon allemand vient s'asseoir à côté de moi. J'ai l'impression qu'il m'a cernée car il me dit : « you don't like when there is too many people right » ? Je lui répond que oui, qu'il a vu juste, mais j'ajoute que j'attends que mes amis arrivent. Aussi, je ne suis pas du matin, je n'ai donc pas vraiment envie de parler. Mon but c'était d'être seule, et pas vraiment que quelqu'un commence à me draguer... Surtout que je suis déjà prise moi ! j'attends de voir Vincenzo, il est tellement canon et je ne l'ai pas vu depuis longtemps.

Tout le monde fini par arriver, je les retrouve de l'autre côté des marches. Je fais la bise à tout le monde. Ça me fait vraiment plaisir de les voir, j'ai l'impression de dire bonjour à ma famille ou des amis très proches. Je me sens bien avec eux, moi-même et je suis contente de refaire la bise. Ines et Margot ont l'air d'être au courant que j'ai le béguin pour Vincenzo, car elles me lancent des regards ayant l'air d'être au courant de quelque chose. Je revois Cecilia, qui loge maintenant chez elles.

Ensuite, le bus arrive et nous partons. Andrea, n'est pas là, elle est en voyage en Crète. Teresa ne pouvait pas venir non plus, elle a du travail. Les garçons sont sur les sièges du fond, ils portent chacun un bandana de couleur différente qu'ils ont ramené de leur voyage à Chypre. Certains somnolent avec leur bandana sur les yeux. Il ont l'air d'être devenus des amis vraiment proche, ça fait plaisir à voir. Ils se surnomment entre eux « sangue mio, fratello mio... »
         Je n'ai pas pas l'habitude de cela. En France, je trouve que cela est un peu excessif, mais bon je me rend compte maintenant qu'il s'agit juste de leur façon à eux de communiquer. Justine s'est assise est à côté de Rafael, surnommé « Rafa » dans le bus. Je ne l'avais pas encore rencontré. Il est espagnol. Il à l'air vraiment cool.

Une nuée de souvenirsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant