CHAPITRE 1 | Pris au piège

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꧁༻ Elia ༺꧂






Noir.

Froid.

Douleur.

Tout se bouscule dans ma tête, j'entends ma mère crier sur mon père. Je vois mon frère, disparaître petit à petit, dans sa BM noire, puis une voiture le courser. Je me vois encore, avec mes amis au feu, du mois août. Je devient folle. Déjà que je ne suis pas bien stable physiquement. Je n'ai aucune idée d'où je suis, ni des évènements précédents. Et quand je repense qu'avant cela, je vivais pleinement ma vie, loin de ma famille. Enfin, sans vraiment l'avoir choisi. Mais quand j'y réfléchis, je les remercie de m'avoir envoyé loin de toutes ces histoires de famille. J'ai rencontré plus de personnes saines que ma propre famille...

Fais chier !

J'ai complètement oublié de prévenir Lee. Il va faire un arrêt s'il ne me voit pas rentrer ce soir. En même temps, il y a des raisons de l'être, non ? Je n'ai plus aucun contrôle sur la situation, et j'avoue que je n'ai pas l'habitude. Je suis par nature, très organisée. Mais là, ils m'ont pris au dépourvu.

Mon corps, toujours fébrile, je pose ma main au sol essayant de me lever. Quand j'arrive, après de multiples essais, à me redresser, je m'avance doucement près d'un mur. Cherchant désespérément une sortie. Je tapote le mur et appuie sur un interrupteur, une fois trouvé.

Un petit cri de terreur, aigu, s'évade de ma bouche. Un homme, adossé au mur, me scrutant attentivement. Un regard vide. Mais à la fois très démonstratif d'un attente de réaction venant de moi. C'est, plutôt étrange. Son corps livide, me donne froid dans le dos. Il finit par me dévisager et lever les yeux au ciel.

-          Tu n'es pas si prévisible que ça, finalement. M'adresse-il d'un ton amer.

Qu'est-ce qu'il veut, au juste ? Ce n'est pas le premier à me kidnapper. Et c'est loin d'être le dernier. Les petites affaires de ma famille m'ont toujours conduit dans des situations comme celle-là. Ça devait-être pour ça les semaines à l'internat. Mais ils n'ont jamais, au grand jamais, pris la décision de me rapatrier jusqu'à la maison. Qu'est-ce que ce mercenaire a de plus que les autres. Or mis, son insupportable regard pénétrant.

-          On ne peux pas en dire autant, de vous. Ajoute ai-je accompagné d'un regard ferme.

Il se redresse, loge ses mains dans les poches de son pantalon noir. Il baisse la tête, ajoutant un léger rictus. Il est de plus en plus étrange. C'est dur de cerné cet homme. il ne cherche pas à me faire peur, il n'a pas l'air d'attendre quoi que ce soit de moi. Mais c'est comme si son corps entier, me disait qu'il attendait se jour depuis bien trop longtemps. Comme s'il cherchait à me dire que tout ça n'est pas qu'un simple enlèvement. Mais surtout qu'il va savourer chaque moment que je passerai ici. Le brun progresse vers moi. Il s'arrête à seulement quelques centimètres de mon visage avec un sourire en coin, amusé. Son regard me semblait sombre, mais s'en est devenu une réalité. Ses iris noir impénétrables. Il fige son regard dans le miens. Plongeant ses iris sombre dans mes iris bleus.

- Tu sais que ton grand frère chéri, t'as condamné à mort ? Demande-il cherchant un quelconque sentiment de crainte dans mes yeux. Comme s'il s'attendait à ce que j'éclate en sanglots. Je ne scille pas.

- Mon frère me condamne chaque jours depuis que je suis née, alors un jours de plus ou de moins... j'annonce simplement.

Il s'avance encore d'un centimètre, approche sa tête près de mon oreille droite.

- Je te tuerai, c'est une promesse. Mais, je veux que mon plaisir de te voir souffrir, perdure.

Mes paupières se font lourdes. Je cligne des yeux, avec difficulté à les garder ouvert. C'est sadique tout de même !  Les mercenaires précédant n'arrivaient jamais à leur fin. Ma famille arrivait toujours à trouver un arrangement convenable pour tous. Plus je m'éloignais d'eux, plus les condottieres s'attaquaient à moi. S'ils savaient que mes chers parents avaient d'autres priorités, ils ne s'en prendraient probablement plus à moi. Il faut croire, que je ne suis pas la poule au œufs d'or...

Celui-ci, n'est pas comme les autres. Mon corps commence à frémir, angoissé. Ça ne m'étais jamais arriver, avant aujourd'hui.  Il pouffe et se recule légèrement. Me scrutant profondément, il se retourne, d'un pas présomptueux, avance, pour s'arrêter devant la porte marron.

- C'est trop facile. Il ricane, le dos tourné.

Je peux déjà deviner son sourire en coin, sadique. Cet homme est bien plus effrayant que je ne le pensais. J'ai fais une promesse que je ne peux pas rompre. Ne jamais montrer mon effroi fasse à lui, une chose que mon père m'a bien rappelé après qu'un vaurien, comme il sait si bien dire, m'a braqué une arme dans la gorge. Alors que je n'avait que 11 ans.

" Reste impassible fasse à ce genre d'homme, sinon, ils te tueront par pur plaisir de voir a quel point ils sont maître de ton destin."

Comment peut-on en arriver là ? Dire de tel choses à une petite fille de 11 ans, innocente. Ces choses là, ne s'oublient pas. Jamais. Je me souviens même, l'avoir serré dans mes bras, ce jour-là. Pour la première fois. Pourtant, cela paraît normal d'embrasser son père dans de tel conditions. Dans cette famille, ça ne l'a jamais été. Nous n'avons jamais été très tactile, ni démonstratif de toute affection possible qu'une famille puisse avoir, autant ma mère que mon père. Pour certains, ceci serait bien triste, et pour d'autre ce serait des choses futiles. Je m'y suis habitué, j'ai grandi en me disant qu'ils m'aimaient à leur façon. Même si ce n'est pas forcément de la bonne manière. Parfois, je me dis que j'aurais vraiment voulu avoir des parents plus présents chaque jours de ma vie. Et d'autres fois, je me dis que c'est mal de pensé de tel choses. Mais j'ai compris. On peut choisir ses amis mais pas sa famille. On ne peut les changer, ils sont comme ils sont.

Le brun ouvre la porte, laissant apparaître deux hommes. Un blond et un au crâne rasé avec un début de repousse. Leurs carrure imposante dépasse l'embrasure de la porte.  Un tatouage sur le haut du crâne, une tête de mort. Le cliché, sérieux !

- Vai, all'imbarco. Proclame-t-il aux hommes.
(Allez, on l'embarque)

De l'italien ? Qu'est-ce qu'un italien viendrait faire ici ? Les deux hommes se pavanent dangereusement dans ma direction. Celui au crâne rasé, une seringue à la main. Ils ne s'attendent pas à ce que je les laissent faire j'espère ?!

Je ne suis plus aussi sereine qu'il y a deux minutes. Ils tendent leurs mains devant eux, comme s'ils prévoyaient une riposte. Et ils ont bien raison. Le plus grand des deux m'attrape les bras si fort que je grimace d'une douleur atroce, en contrattaque, je lui prodigue un coup entre les jambes, elle fonctionne tout le temps celle-ci, ce qui le fait grimacer de douleur autant que moi. Le brun, là, où il se tient, nous observe profitant de ce spectacle, phénoménal. Il soupire, un léger son de déception. D'un pas ardent, il se dirige vers moi, retire la seringue des mains de son coéquipier.

- Bande d'incompétent !

Il dépose ses mains autour de ma taille, purée qu'est-ce qu'il fait ? Je ne peux même pas me débattre qu'il insère la seringue dans ma peau. Le liquide chaud coulant dans mes veines laisse mon corps en suspend. Lâchant mon dernier souffle, je l'entends susurrer près de mes lèvres.

- Ne tente pas le diable avec moi, trésor. Il marque une pause étrange. Tu risquerais de t'y perdre avec moi.

Je perds l'équilibre, mon corps s'affalant sur son torse rigide. Je me sens partir une nouvelle fois. Mon âme lâchant prise, je me laisse partir avec elle.

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