Colombo

Chapitre 11 | PAPA ?

Flashback

Elia, 9 ans, Alabama

Les hurlements de mon frère me submerge d'horreur à ce moment précis. Cacher dans le placard étroit du salon. Un endroit bien trop retreint pour une petite fille comme moi et pourtant je suis plutôt petite et mince. Tout avait basculer en une fraction de seconde, nous étions seulement en train de jouer dehors quand mon père nous a interrompu prétextant que mon frère avait autre chose à faire que de jouer avec une gamine de neuf ans. Nous en sommes là... eux de l'autre côté de ce placard. C'était la seule chose qui me séparait d'eux. Un sorte de bouclier. Tout avait éclaté en mille morceaux.

- SI ON EN EST LA, C'EST DE VOTRE FAUTE !! ALORS NE VENEZ PAS ME DIRE CE QUE JE SUIS CENSER FAIRE OU NON !!! j'entends brusquement hurler Lisandro.

- Calmes-toi mon ange... reprends ma mère d'une voix tremblante.

Un énorme fracas se fait entendre à travers le bois du placard. Les pleurs de ma mère, et mon père qui ne dit pas un mot, c'est ce qui m'inquiète le plus. Je ne peux penser à rien d'autre. Je ne peux pas vraiment voir ce qu'il se passe, même à travers les petits espaces de la porte du placard. C'était un vieux meuble grisâtre, la porte ressemblait aux anciens volets qu'on pouvait trouver avant les volets électriques. Cette endroit n'est absolument pas destiné à cacher une fille des disputes effrayantes de sa propre famille. Des disputes terrifiante.

- POURQUOI ? PARCE QUE JE POURRAI LUI FAIRE PEUR ?!!

Je vois seulement ma mère trembler de tout son être à travers un léger cercle créer par l'impact d'une balle de l'arme de mon frère il y a peu. Parce que évidemment l'histoire ce répétait. Encore, et encore. Sans qu'un seul son ne sorte de sa bouche, ma mère s'agenouille auprès de mon père, les mains posées sur son visage pale. Mon père reste quand à lui, immobile, fixant le placard où je me trouve. Des frissons me parcours le corps imaginant mon frère ouvrir la porte du placard. Aucune émotion ne traversais ma figure paternel. Il me paraissait bien trop calme. Bien plus que toutes les autres fois.

- Mais oui ! Il ne faudrait pas effrayer la petite princesse... Eh bien, on joue à cache-cache sœurette ?

Toutes ses paroles sonnait faux. Pourtant je m'efforce de croire que mon frère tient à moi. Même juste un peu. Peut-être est-il simplement submerger par le poids que pose notre père sur ses épaules. Ça se comprendrait, après tout. Mes parents ont toujours cherché à nous séparer ils trouvaient toujours une excuse. Et pour cela, je ne sais pas vraiment pourquoi mais mon frère me vouait une haine inébranlable. Comment une gamine de neuf ans pouvait l'expliquer ? Comment, une enfant de neuf ans se retrouve-t-elle dans un placard étroit ou l'air n'y passe presque pas ?

Quand mon frère s'approche lentement du vieux placard mon corps se tend. Il passe son doigt à travers les petits trou de la porte comme s'il cherchait à susciter en moi une terreur et une haine folle pour lui. Ma respiration devient de plus en plus saccadé, et profonde, ma maladie reprenait le dessus. Un gémissement me vient. Et je comprends. Mon frère n'était plus le même et j'allais regretter ce petit bruit qui m'a traversé la bouche. Il ouvre brusquement la porte et me lance un sourire en coin. Son regard me terrifiait. Il m'attrape par le bras et finit par me getter au sol. Un son aigu s'échappe de ma bouche au contact du sol. Je tente de me relever mais un métal froid se colle contre mon crane. Mon corps tout entier trésaille, terroriser par mon propre frère. Et mon corps aimerait me faire croire que ce n' est pas la première fois. Ni la dernière...

- Fais-le. Prononça simplement mon père.

Je fronce les sourcils. Je ne comprends plus. Je ne peux pas voir les traits du visage de Lisandro mais je peux sentir l'arme trembler sur mon crane. Lui aussi, il était terrifier. Terrifié de ce qu'il pourrait me faire. Le regard de mon père devient de plus en plus insistant et dépourvu de haine.