Colombo

Chapitre 6 | Surprise

꧁༻ 𝙴𝚕𝚒𝚊 ༺꧂

C'est si difficile d'attendre que les choses ce passe. Je ne suis qu'un pantin qui doit suivre ce qu'on lui demande de faire, sous la menace. Je déteste ça.

Là, assise sur mon fauteuil, les jambes recroquevillés contre la poitrine, les écouteurs dans les oreilles, je n'attends qu'une choses, sortir de cet avion. J'étouffe.

« What We Had » de Sody dans les oreilles, j'observe la vu par le hublot. Je ne ressens plus que de la haine. Contre cet homme assis devant moi. Je n'ai aucune idée de ce qu'il a bien put faire à mon meilleur ami, mais ce que je sais, c'est que Lee ne me le pardonnera jamais.

La main du crétin pressant mon épaule, je tourne la tête pour trouvé sa main, tendue devant moi. Mes iris laisse apparaître de l'incompréhension.

- Tu dois prendre ton traitement. M'adresse-t-il froidement.

Il est sérieux ? Il veut me voir morte et il me demande de prendre mon traitement. Traitement qui permet de me maintenir en vie, je précise.

- À quoi bon ? Tu veux me voir morte de toute façon.

- Quand je te demande de faire quelque chose, tu le fais, c'est tout. Insiste-t-il durement.

Je le dévisage d'abord, puis me repositionne tranquillement en l'ignorant. L'ignorance est le meilleur des remèdes, contre les cons. Surtout quand ce con s'appelle Ezio Lombardi.

- Tu cherches vraiment à mourir plus tôt que prévu, toi. Dit-il en se relevant.

Il se positionne devant moi et empoigne ma mâchoire de ses doigts, celle-ci me procure une pression désagréable. La position dans laquelle nous nous trouvons est intimidante. Les yeux dans les yeux, il sert un peu plus sa main.

- Ouvres. Ordonne-t-il.

Je ne fais rien. Seul, mon regard insistant et déterminé, lui fait comprendre un « va te faire foutre ».

- Tu commences vraiment à me casser les couilles, Élia.

D'une main, il ouvre ma bouche avec force et fait tomber les cachets a l'intérieur. Puis, il retire sa main pour fouiller dans sa poche et en sort un flacon d'insuline rapide. Il pose le petit flacon sur la table entre nous, puis se tourne vers un de ses hommes. Un grand blond aux yeux verts. L'imbécile lui fait signe de l'index pour le faire venir. Il part et revient quelques secondes plus tard. Le blondinet pose un plateau avec de la nourriture et un verre d'eau. Il finit par déposer une seringue vide.

- Maintenant bois et mange un peu, avant que je te donne de l'insuline.

Je ne vais pas mentir, j'en ai affreusement besoin. Mon corps me le demande, je le ressens. Les engourdissements et la vision trouble, c'est une horreur, mais l'avouer serait bien trop facile. Surtout quand je suis contre lui. Je ne permettrai pas de le voir me sauver alors que c'est lui qui a déclenché ma dernière crise. Alors je décide en sellant mon regard au siens de prendre le verre, j'ingère l'eau, cul-sec. Les médicaments qu'il m'a prescrit s'enfonce dans ma gorge, brûlant intérieur. Je fini par me lever récupérer une pomme. Je croque dedans. Il m'observe méticuleusement. Je suis déterminé et m'élance pour récupérer la seringue et l'insuline. Son regard insistant, surprit, il me défi. Il croit sérieusement que j'en suis incapable ? Je place la seringue à la base de mon pli, très obliquement, je pique en enfonçant complètement la fine aiguille, je relâche le pli avant d'injecter et fini par injecter l'insuline dans mon organisme.