Colombo

CHAPITRE 14 | nouvel hôte.

꧁༻ 𝙴𝚕𝚒𝚊 ༺꧂

C'est avec un énorme mal de crâne que je me réveille ce soir. J'ai l'impression d'avoir dormi pendant des jours. J'observe autour de moi. Je suis sur un siège d'avion. Des sièges en cuir marron, l'intérieur est très spacieux et élégant. Je me lève mais une douleur intense se manifeste, je me rassoie aussi vite que je me suis levé. Je me rends très vite compte de la source du problème. Une perfusion reliée au dos de ma main. Qu'est-ce qui c'est passé bordel.

A travers les hublots je peux découvrir des milliers de grattes ciel. Je ne suis pas sûr de comprendre ce que je fiche dans ce fichu avion, mais dire que la vue imprenable qui se trouve à l'extérieur est immonde serait un mensonge. Je suis très étonné de ne voir personne, je parcours l'avion ou plutôt le jet dans lequel je me trouve. Je suis pourtant persuadé qu'il n'y a pas moins de vingts minutes j'étais dans un sous-sol, je ne comprends rien. Et je doute qu'on prenne le risque de me laisser seule dans ces lieux. En scrutant tous les détails de cet avion, je découvre une petite assiette et un verre de jus d'orange sur la table. Un petit papier avec un mot est posé juste devant ceux-ci. J'arrache ma perfusion et le cathéter sur le dos de ma main. Ce qui me vaut une légère douleur, je plisse les yeux une seconde seulement et les rouvrent. Me redressant, je tends le bras jusqu'à la table et prend le papier entre mes mains.

« Tu ne peux pas guérir dans le même environnement qui t'as rendu malade. ton pire cauchemard. »

C'est une blague qu'il me fait ? Oui c'est sûr.

Mes yeux ne s'attardent plus sur son foutu message mais finissent par rencontrer le dessin juste en dessous de son message. Un papillon. Il est vraiment magnifique. Mes doigts caressent légèrement celui-ci. Une sensation étrange traverse mon bas ventre. Dessiner un papillon... ce n'est pas commun. Je me surprends à sourire légèrement face à son dessin.

Ressaisis toi enfin !

-         Ah, te voilà enfin réveillée !

Surprise en entendant une voix aiguë s'adresser à moi, un sursaut me vient. Je froisse le papier et l'insert dans la poche de ma veste. Je me tourne et découvre la jeune brune de la soirée.

Amaya, je crois.

Ses yeux sont d'un noir à la fois terrifiant et envoutant, ses cheveux de jais légèrement ondulé sautillent à chaque mouvement qu'elle entreprends. Une peau à la fois mate et lumineuse. Elle est doté d'une prestance surprenante, elle nous donne l'impression d'être une femme indépendante et puissante. Tout ce que je ne suis pas, apparemment. Je l'envie peut-être un peu.

-        On arrive dans 5 minutes.

Elle s'avance vers le mini buffet et prend une fraise. Je m'approche légèrement tout en gardant une distance appropriée.

-        Amaya, c'est ça ? Demandé-je pour combler ce silence que je ne supporte jamais.

-        Hmm... oui... c'est ça. Bafouille-t-elle avec une élégance plus que impressionnante en mangeant sa fraise.

Je la toise et attends qu'elle finisse sa bouche.

-         Je peux te proposer du jus de mangue ou d'ananas ?

-         Non merci, c'est gentil.

Elle m'offre un sourire affectueux et retourne à sa quête de nourriture. Elle a l'air affamé, et pourtant elle ne prend pas un seul kilo. Elle n'a absolument pas changé depuis l'autre soir. J'hésite un peu et me rapproche du buffet. Ma main frôle le tissus blanc de la table.Je jete un coup d'oeil vers l'exterieur et je me lance.