꧁༻ 𝙴𝚕𝚒𝚊 ༺꧂Quelques heures plus tôt...
Après l'appel inquiétant de mon père, il n'a fallu que dix petites minutes pour que mon frère rapplique. Sa voiture dérapant, devant le campus. Il ouvre la portière. Son visage différent. Aussi pâle que la couleur en elle-même. Mais, peut-être est-ce seulement parce que je ne le vois pas assez souvent pour en déduire une quelconque impression.
- Montes. Maintenant.
Je n'ai pas hésité une seule seconde. Pour que ma famille prenne le temps de s'intéresser un minimum à moi, c'est que cela devait-être très important. Il roule à plus de 150 km/h, sur une limitation de vitesse à 80. Ça annonce déjà la gravité de la situation. Mes cheveux volent dans tout l'habitacle, mes poumons s'emplissent de l'air à travers les fenêtres ouvertes. J'analyse mon frère des pieds à la tête. L'adrénaline et un soupesons de peur traversent son corps. Ce qui ne lui arrive jamais. En règle générale, ma famille n'a jamais peur de rien. Ce mot n'existe même pas dans leurs vocabulaires. Je pense que ce n'est qu'une question de faiblesse. Les sentiments, tout ça... Mais aujourd'hui, je parviens à discerner cette peur chez mon frère. Dans le reflet de ses yeux, celui-ci est très faible, presque inexistant. Mais il est bien là. Et c'est seulement aujourd'hui, que je commence à me dire que finalement, il a peut-être belle et bien, ce qu'on appelle un cœur.
Nous passons par des chemins inconnus, sombres et déserts. Seul le ronronnement de la voiture jaillit entre les murs de ces petites ruelles. Quand trois voitures surgissent de l'une d'entre elles. Lisandro ferme les fenêtres et accélère, regardant à travers le rétroviseur. L'air désespéré, ses doigts se crispent sur le volant. Son regard qui va et vient de la route au rétroviseur. J'ai une soudaine impression. Une impression qui ne m'inspirait rien de bon. Mon frère me scrute un instant.
- Je suis désolé.
Ses yeux bleus brillants de culpabilité. Qu'est-ce qu'il a bien pu faire, cette fois ? Il détourne le regard, restant fixé sur la route. Je sais qu'il n'est pas le frère parfait mais il n'est pas non plus celui qu'on détesterait de tout son être. Du moins sans raison valable. Nous atteignions, enfin, le portail de la propriété quand il s'arrête devant celui-ci, déverrouillant ma porte.
- Cours, passe par derrière et ne te retourne jamais.
- Qu'est-ce que...
- FAIS-LE, ELIA !
Je ne discute pas, agrippe la poignée et sort de la BMW. Je le regarde une minute, les yeux souhaitant des réponses. J'hésite. Je n'ai pas le temps d'entrouvrir les lèvres, que la voiture disparait, au loin, à toute vitesse. Je prends mon courage à deux mains et m'introduit par la petite porte blanche en bois qui mène aux jardins. Cette porte que nous utilisions seulement en cas de crise à l'époque. Quand il ne m'avait pas encore envoyée à l'internat. Je longe la longue allée de gravier, observant chaque recoin. Derrière les buissons, la balançoire et tant d'autre endroits. Mais que cherchais-je ? Aucune idée.
Et puis, d'un seul coup, un pression inattendue sur ma nuque se manifeste, ensuite, trou noir. Je sens mon corps s'effondrer sur le sol. Comme désemparée de toute force humainement possible. Brouillard, je ne vois plus rien, seulement une silhouette très floue. Mes oreilles sifflent. Des tirs retentissent, faisant frissonner l'intégralité de mon âme. Je n'ai plus aucun contrôle. Le contrôle. Je l'ai perdu à la seconde où j'ai mis les pieds dans cette BM. Mes yeux clos, mon cœur lâche, laissant mon âme sombrer dans le néant.
__________
A SUIVRE...
Votre avis sur ce prologue ?
Prenez soins de vous !
Intagram & TikTok :
rarepearl_031
la bizette, Lola
:)

VOUS LISEZ
Colombo
RomanceEzio Lombardi, chef de la mafia italienne. N'a plus qu'un seul désire, se venger. Une vengeance dure et dangereuse. Perdu entre deuils et trahison, il décide de mettre sa vengeance à exécution. Et cette vengeance se nomme, Élia Colombo. Tiraillé p...