Bal de printemps

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Esclave du jeune soleil,

Chaude et fine, tu n'as pas eu ton pareil,

Entourée d'un doux voile pur et blanc,

Tu brassais le jour de l'éblouissant.

Maintenant exilée de leurs cieux,

Suivant ton long voyage périlleux,

Te voilà suivie de tes fidèles,

T'échouant sur l'aride terre rebelle.

Et réincarnée, larme de la terre,

Apre et glacé, tel l'acier austère,

Œil inflexible de la nature,

Tu me veux comme prochaine capture.

Mais quand au matin, magique miroir,

Moi, promeneur empli de désespoir,

Tu m'arroses de ta douce lumière,

Je m'envole et navigue dans les airs,

M'enivre de tes suaves odeurs

Et me baigne de tes tendres chaleurs,

Jouissant de cette île délicieuse,

Je me rends, sereine capricieuse

Car nul autre ne sera pour toujours

Gardienne des sources de l'amour.


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