Le démon de mes nuits

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C'était par une nuit, on ne peut plus noire,

Tu es apparue au cœur de mon désespoir.

A l'aube de mes rêves, ton visage d'ange,

Au creux de ma faible chair déjà me démange.


En ces temps perdus, tu apparais mon caprice,

Et je le souhaite de mes nuits, le délice.

Que jamais, je n'eus, tu es la poupée de cire,

Pour mon esprit affolé, l'œil de mes désirs.


Laisse-moi me noyer en ton adolescence,

Et offre au vieillard une nouvelle naissance.

De chaque instant vécu, je te rendrai hommage,

Au pas de la mort, tant que le pourra mon âge.


Mème si pour ces chiens, tu n'es qu'une maigre offense,

Je te supplie de me rendre ma douce enfance.

De ton sang de vierge, au feu toutes les croyances,

Mon corps s'épanouira d'une telle jouvence.


Je bois ton sang, déchiquette ta chair tendre,

Ton corps embrasé, me barbouille de tes cendres.

Ô rêve accompli, enfuie éternelle peur,

Sacrifice achevé, que coûte le bonheur !


Maintenant homme au milieu de cet océan,

Que sont devenus, oubliés, femmes et enfants ?

Exaltante passion, douce insouciance,

Naufragé, je te quitte, cruelle existence.


Notes de l'auteur :
Il s'agit là bien sûr d'un jeu de mots sur « le démon de minuit », ce désir de retrouver une jeunesse passée lorsque certaines personnes atteignent la cinquantaine afin de fuir une mort qui se rapproche inexorablement.


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