Une rosâtre opalescence enveloppait,
Sans y croire vraiment, l'œil du firmament.
La brume sur les flancs, déjà se répandait,
Comme pour mieux se réserver le premier rang.
Des yeux de rosée, glissaient sur les bottes noires,
D'un rêche damoiseau au long profil obscur.
Celui-ci n'en fît point d'éclat, et alla voir
Si jaillissait son piètre écuyer au cœur pur.
Mais il ne fît qu'entendre geindre l'embouchure,
Pourpre et argentée d'un fleuve encore innocent.
Quelques vautours, d'une impressionnante envergure
Tracèrent dans les cieux des signes errants.
C'est alors que l'horizon noirci s'entrouvrît
Pour laisser apparaitre un premier destrier.
Un vent d'adieu traversa la Westphalie,
Tandis qu'un chevalier mettait à terre, pied.
Les prouesses se suivirent à n'en plus finir,
Parfois un coup ici ; une parade là ;
Une estocade manquée faisait réussir
Coup à celui qui, à chanceler commença.
D'un cercle, vira deux tours maladroitement ;
Nul ne l'arrêta, et fît aller et retour
D'un coup porté à la poitrine, trop violent ;
Tout était joué, aujourd'hui, pour toujours.
La brume suait d'une lueur blanchâtre
Qui offrirait au tronc meurtri de son ami
Le plus beau des linceuls jamais vu au théâtre ;
Alors le rideau s'abaissa sur cette vie.
C'est ainsi que l'on put entendre quelques feus
Le prier de ne jamais s'avouer vaincu,
Ni de souffrir d'un triomphalisme verbeux.
Et que de peu, il s'en fallut qu'il ne mourût.
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Sur le toit du monde
Poesia"Sur le toit du monde" est un recueil de poésie composé d'un ensemble de poèmes que j'ai écrit entre l'âge de dix et vingt-cinq ans. Alors que je m'approche maintenant doucement de la soixantaine, ils décrivent toujours aussi bien cet état d'esprit...