L'entourloupe

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Une rosâtre opalescence enveloppait,

Sans y croire vraiment, l'œil du firmament.

La brume sur les flancs, déjà se répandait,

Comme pour mieux se réserver le premier rang.


Des yeux de rosée, glissaient sur les bottes noires,

D'un rêche damoiseau au long profil obscur.

Celui-ci n'en fît point d'éclat, et alla voir

Si jaillissait son piètre écuyer au cœur pur.


Mais il ne fît qu'entendre geindre l'embouchure,

Pourpre et argentée d'un fleuve encore innocent.

Quelques vautours, d'une impressionnante envergure

Tracèrent dans les cieux des signes errants.


C'est alors que l'horizon noirci s'entrouvrît

Pour laisser apparaitre un premier destrier.

Un vent d'adieu traversa la Westphalie,

Tandis qu'un chevalier mettait à terre, pied.


Les prouesses se suivirent à n'en plus finir,

Parfois un coup ici ; une parade là ;

Une estocade manquée faisait réussir

Coup à celui qui, à chanceler commença.


D'un cercle, vira deux tours maladroitement ;

Nul ne l'arrêta, et fît aller et retour

D'un coup porté à la poitrine, trop violent ;

Tout était joué, aujourd'hui, pour toujours.


La brume suait d'une lueur blanchâtre

Qui offrirait au tronc meurtri de son ami

Le plus beau des linceuls jamais vu au théâtre ;

Alors le rideau s'abaissa sur cette vie.


C'est ainsi que l'on put entendre quelques feus

Le prier de ne jamais s'avouer vaincu,

Ni de souffrir d'un triomphalisme verbeux.

Et que de peu, il s'en fallut qu'il ne mourût.

Sur le toit du mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant