»»— échappatoire —««"Lorsqu'une femme ne vit pas suffisamment avec son corps, le corps finit par lui apparaître comme un ennemi."
Lelia
— Tout est de ta faute Lelia et seulement de la tienne !
Je me plonge dans le regard vide de ma mère, encore une fois, elle essaye de me faire culpabiliser même trois ans après.
Mais ce n'est pas ma faute.
Je refuse d'y croire.
Depuis que papa a été mis en prison, ma mère saute de prétendant en prétendant comme elle le faisait déjà finalement. Sans se soucier de si je vais bien ou pas. Si sa propre fille va bien. Elle ne fait plus attention à moi.
Plus du tout.
Mais, seule une chose la préoccupe.
Mon poids.
Ses yeux parcourent ensuite ma silhouette tandis que son regard est rempli de mépris, atrocités et surtout de jugement.
— Tu as grossi.
Et je ne sais pourquoi mon poids la préoccupe tant.
Elle a juste honte de toi Lelia.
Je fais taire cette voix insupportable dans ma tête, ne voulant pas y croire. Je préfère rester dans le déni. Pourtant, c'est la vérité. J'ai constamment l'impression que ma mère a honte de moi.
Mais c'est de mon père qu'elle devrait avoir honte, cet homme qui a anéanti mon enfance. Je regarde à mon tour la silhouette parfaite de ma mère.
Elle est vêtue d'un haut noir à col bardot accompagné d'un jean bleu large, une ceinture enroulée autour de sa taille. Ses cheveux blonds sont rangés grâce à la pince qu'elle porte tandis que des taches de rousseur parsèment son visage, presque sans imperfection. Seul des rides barre la route de son visage accompagné de son maquillage qui contient du mascara ainsi qu'un trait de liner parfaitement tracé, de l'argenté orne sa paupière. Ce maquillage qui est loin du naturel signifie qu'elle a un rendez-vous.
Encore.
Et encore.
Ça ne s'arrête jamais.
— Si tu continues à autant grossir tu n'auras pas de repas ce soir, compris ?
Je hoche la tête.
C'est devenu une habitude.
Comme ce placard miteux.
Un frisson parcours mon échine quand je me rappelle l'existence de ce placard. Elle prend ensuite ses clés et son sac à main, prête à partir. Le courant d'air provoqué à cause de l'ouverture de la porte d'entrée me fait frissonner en ce mois d'octobre.
4 mois tout au plus que je suis rentrée dans ce fichu lycée où je me sens encore plus seule qu'à mon propre domicile.
Le claquement de la porte me sort de mes pensées. J'en profite pour monter à l'étage jusqu'à rejoindre ma chambre. Je prends tout ce dont j'ai besoin.
Téléphone.
Cigarettes.
Argent de poche.
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ADDICTED
RomanceMa vie sans toi est un brouillard éternel. 𝐋𝐄𝐋𝐈𝐀 𝐒𝐖𝐀𝐑𝐓𝐙, les problèmes la connaissent par cœur. Elle vit avec sa mère, son père étant en prison pour les choses horribles qu'il a commis dans le passé, bousillant au passage la vie de sa fi...