𝐗𝐈𝐕 | 𝐋𝐄𝐋𝐈𝐀

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»»—  tensions  —««

"Car sans vouloir l'admettre, son toucher me tranquillisait parfois..."

LELIA

Ma nuit a, comme d'habitude été perturbée par un de mes cauchemars différents... Mais cette fois-ci, c'est comme si quelque chose m'avait aidé. Quoi ? Je ne le saurais pas. Tandis que je tente d'ouvrir les yeux et de me lever. Mon corps est bloqué par quelque chose sur le lit. Je fronce les sourcils et baisse le regard. Les battements de mon cœur s'accélèrent rapidement tandis que je vois le bras puissant de Jun enrouler autour de moi. J'avale difficilement, puis ferme de nouveau les yeux. Calme-toi Lelia, il n'est pas eux. Ce n'est pas pour autant qu'il ne me veut pas de mal, lui aussi. Je me mets à détailler son bras, lisse, quelques poils mais sans plus, des veines... Je retire son bras autour de moi, puis je me retourne dans le lit. Je me retrouve nez à nez avec le visage qui, je ne peux mentir, angélique de Jun... Je n'avais jamais vu le visage d'un garçon pendant qu'il dort. Et cette fois, j'en ai l'opportunité. Je détaille son visage, ses sourcils garnis mais pas trop épais. Ses cheveux bruns brillants. Ses yeux clos. Son nez pratiquement en trompette. Et ses lèvres... Ni trop pulpeuse ni trop dégarnie.

—  Dois-je m'habituer à ce que tu regardes mon visage tous les matins ?

Je sursaute et recule. Un sourire en coin, insolent, s'est installé sur les lèvres de Jun. Je secoue rapidement la tête et me lève pour aller dans la salle de bain. Je peux entendre son rire derrière moi tandis que je ferme la porte. Je m'appuie contre la porte et ferme les yeux. J'ai menti hier. Ce monstre avait posé les mains sur moi. Il m'avait violée. Enola ne cessait jamais de pleurer à coté, cet homme avait joui rapidement puis il m'a lâché sur le sol. J'ai remis mes vêtements en pleurs, puis lorsque j'avais tourné la tête, il s'en prenait à Enola. Lorsque j'ai essayé de me lever pour aller l'aider, impossible. Après qu'il aille fini, il l'avait lâchée au sol et sa tête avait tapé le sol, la rendant inconsciente. Et après, il était revenu à moi. Je m'approche en même temps, le regard perdu. Appuyant mes mains contre le lavabo. Je ferme mes yeux et soupire, puis soudain, je sens deux mains se poser sur mes hanches et je sursaute. Un souffle contre mon cou. Je lève les yeux et vois son visage se tenir à coté de moi. Son regard est sombre à travers le miroir, ça m'envoie des frissons dans le corps.

— Quoi ? Ne me dis pas que je t'ai déstabilisé ?

Je ne réponds pas et il recule, je parviens à reprendre ma respiration. Je sors de la salle de bain et descends les escaliers, je retrouve Enola, assise sur le canapé, son regard devant elle, triste, vide d'émotions. Je m'approche délicatement d'elle, ne sachant pas si c'est une bonne idée. Lorsque moi, j'avais besoin d'aide, je n'attendais que ça. Qu'on vienne à moi. Que quelqu'un m'aide. Et je me dis, que peut-être, je peux lui donner ce qu'on ne m'a pas rendu...

— Enola...?

Elle lève la tête vers moi et mon cœur se fend plus qu'il ne l'ait déjà lorsque je vois le regard brisé qui parsème ses pupilles. Je m'assois délicatement à côté d'elle.

— Je suis là si tu as besoin de me parler.

— Je me sens sale.

Mon corps se fige à ses paroles, l'Enola heureuse et rayonnante est passée à fille dégoûtée  de son propre corps et qui commence à se recroqueviller sur elle-même.

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