𝐗𝐈 | 𝐋𝐄𝐋𝐈𝐀

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»»—  Fausse crainte  —««

"Ce chapitre est dédié à mon grand-père plongé dans un coma artificiel."

LELIA

— Tu ne sais pas le sang d'encre que je me suis fait pour toi Lelia !

Mes sourcils se froncent tandis que je la regarde, mes yeux se plongeant dans les pupilles de ma mère. Elle se tient là devant moi, les bras le long de son corps tandis qu'elle me détaille. Je ne crois pas un mot dans l'une de sa phrase, ma mère s'inquiéter ? Ridicule. Mensonge. Pourquoi ma vie n'est-elle remplie que de cela ?

— T'as quoi au bras ?

Elle se rapproche et touche le bandage, je gémis et recule. C'est bien ce que je disais, elle lâche un rire presque blessé tandis que son faux regard inquiet est vite remplacé par tout autre chose. Quelque chose de sombre.

—  En plus de ça,tu ne me réponds pas ? Tu as raison. Et bien dans ce cas, tu seras punie. Sauf que cette fois, la punition sera plus forte.

Un sourire s'affiche sur ses lèvres rouges. Les jambes tremblantes, je la regarde, refusant de faiblir sous son regard oppressant qu'elle me lance. Cela fait 3 jours qu'elle ne m'a pas vu et elle trouve le moyen d'encore vouloir m'infliger sa présence pesante. Je ne veux pas lui parler de ce qu'il s'est passé au lycée, en parlant de ça... Les cours ont été annulés pour un moment. Et un hommage sera rendu aux élèves décédés, mais même en lui disant ça elle ne me croirait pas ou alors elle me rirait tout simplement au nez comme elle sait bien le faire. Lorsque j'ai dormi chez Jun, je ne parvenait pas à fermer l'œil après qu'il soit là à mon réveil. J'étais trop absorber par ce qu'il s'était passé et par mes pensées que je ne pouvais pas réussir à m'endormir sereinement.

— Enlève ce bandage.

Je sors de mes pensées en entendant de nouveaux ma mère. Mon cœur se serre à ses paroles, mes yeux qui étaient posés sur le sol se relèvent vers elle. Elle a croisé ses bras contre sa poitrine volumineuse.

—  Q-Quoi ?

—  Enlève ce bandage Lelia. Maintenant.

J'avale difficilement, l'effroi me grignotant de tous les côtés. La bande enroulée autour de mon bras a été changée hier...

Encore par lui. Il faut que j'arrête d'être en contact avec lui, je ne le supporterai pas plus longtemps.

Je ne peux pas me permettre de le retirer. Mais c'est sans compter sur ma mère qui n'en fais qu'à sa tête et qui ne pense qu'à elle. Elle s'approche et m'arrache le bandage. Je laisse échapper un gémissement de douleur. Ses yeux scrutent ma blessure sérieuse. Ses yeux maquillés se plissent. Après un moment, elle recule et me regarde. Son expression est sérieuse et à la fois suspicieuse.

— Tu t'es fait agresser ?

Je cache ma blessure avec ma main, il ne faut pas que ça s'infecte.

—  Non... Il y a eu une fusillade au lycée.

Ma mère secoue sa tête et un rire échappe ses lèvres. Elle s'approche de la cuisine et se serre un verre d'eau, elle se tourne ensuite vers moi. Le regard dur.

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