chapitre 16

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                      Le jour du mariage

                          |PDV Nour|

Même si on ne m'a jamais laissé assister à un quelconque mariage, je suis presque sûre que ce n'est pas comme ça que ça se passe. Je suis toute seule dans la chambre. Habillée d'un simple pagne, la tête recouverte par un long voile fait à partir du même pagne. Je suis presque sûre que si quelqu'un s'introduisait là dans cette chambre et qu'on lui disait qu'il y avait une nouvelle mariée dedans. Il croira qu'on se paye sa tête. Partant de l'habillement à la tristesse qui se lit sur mon visage, on ne peut penser que c'est juste une blague. Je dirais que je ne ressemble nullement à une nouvelle mariée.J'étais en pleine réflexion quand ma Leila entra dans la chambre. Je relève mon voile pour pouvoir la regarder une dernière fois, car je ne sais pas quand on se reverra. Ça seul Dieu le sait. Elle était venue me dire que le mariage a été scellé. Je suis mariée. Je n'y crois pas. Comme quoi maintenant je suis une femme mariée. Un foyer sous ma charge. Un mari, une belle famille, une nouvelle maison, un nouveau pays que celui dans lequel j'ai grandi, une nouvelle vie en gros. Un mari à qui je dois obéir et aussi dont je dois prendre soin. Un mariage c'est une trop grande responsabilité. Je suis une gamine. On doit aussi prendre soin de moi. Comment vais-je prendre soin de quelqu'un ? Mais comme on le dit souvent, il ne faut jamais être lâche. Si c'est cela ma destinée, Alors oui je l'accepte. Allah n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité.

-Moi: Ma Leila t'es sûre que je suis votre sœur ? Que papa est mon père? Il se pourrait que je sois adoptée, raison pour laquelle ils me détestent à ce point et ne veulent même pas me voir en peinture. Sortis-je avec les larmes aux yeux

-Elle: Hey ne dis pas ça, bien sûr que tu fais partie de notre famille. T'es notre sœur Nour, t'es de notre sang. Papa il t'aime tu sais ? Les autres aussi ils t'aiment. C'est juste qu'ils sont jaloux de toi parce que t'es la plus belle Maa shaa Allah.

Un petit sourire tout triste se dessina sur mon visage.

-Elle: Oh que-ce que je disais ? La beauté c'est toi. Lumière de ma vie. Mais s'il te plaît souris plus souvent. D'ailleurs je peux t'assurer qu'avec ce sourire, tu risques de tuer les hommes et de t'attirer la colère des femmes, même si malheureusement pour certains et heureusement pour d'autres t'es déjà prise. Même moi je suis charmée. Dit-elle en faisant ses manières qui la rendaient plus mignonne qu'elle ne l'est déjà.

On était là, Leila entrain de pleurer car je vais partir la laisser toute seule disait-elle. Et moi?? J'étais dans un autre monde. J'ai moi même besoin qu'on me console, qu'on me rassure alors comment pouvais-je la consoler ? La rassurer ?
Elle me remet une enveloppe, me disant que c'était Mirah qui lui avait demandé de me la remettre en cachette.
En même temps une idée m'est venue en tête.

-Moi: Tiens ma petite Leila, garde ça précieusement et n'oublie jamais que je suis ta sœur. Je t'aime fort. Lui dis-je en lui remettant une petite boîte

C'était l'un des précieux bracelets que m'avait laissé ma mère. Ce sont les seuls choses appartenant à ma mère que ma tante ne m'a pas pris. Car ma mère me les avaient donné à main propre et je les avais gardé précieusement depuis. C'était quatre bracelets en argent et ornés de turquoise. Je lui donne les deux bracelets et garde précieusement les deux autres car ma tante ne doit pas les voir. Ma tante avait pris tout ce qui autrefois avait appartenu à ma défunte mère. Quand je dis tout c'est tout. Pensait-elle, Mais non! J'avais toujours ces bracelets en ma possession. Je lui en remets deux en lui demandant de donner l'autre à Mirah et je cache les deux autres restants. Je lui remets une lettre d'amitié destinée à Mirah. Je ne veux pas qu'elles m'oublient. Elles ont toujours été là pour moi quand j'en avais le plus besoin, alors c'est la moindre des choses que je puisse faire. Elle me donne à son tour un dessin qu'elle avait fait. Il était dessiné dessus la Kaaba. D'un côté du dessin il était écrit," Ton rêve c'est d'y aller n'est-ce pas ? In shaa Allah tu iras la voir. Et de l'autre côté elle avait écrit ceci: " De la part de Leila, ta sœur préférée. Ne m'oublie jamais" avait-elle écrit avec pleins de petits cœurs. C'est tellement beau ! Elle me connait cette fille. Je l'aime tant !
On était dans nos moments d'émotions quand on entend la porte s'ouvrir avec force. Et la personne qui se tenait devant moi ne m'a nullement surprise. Car ça ne pouvait être qu'elle pour faire ce genre de choses.

-Elle:  Leila sors d'ici. Dit-elle calmement

-Leila: Mais maman

-Elle: SORS JE TE DIS ! Dit-elle cette fois ci en criant.

Leila due alors sortir à contre coeur. Mais avant elle m'avait fait un câlin avec un bisou sur la tête avant de dire ceci: " Tu es et tu resteras ma grande sœur adorée et ça pour toujours. Je t'aime fort Nour" avant de sortir en pleurs.

-Elle : Maintenant à nous deux imbécile.Tu vas commencer par te lever tout de suite. Il est l'heure d'y aller. La voiture est venue te prendre. Cette pipelette qui me sert de fille a déjà du te dire que le mariage a été scellé n'est-ce pas? En tout cas je ne sais où cette fille a hérité d'une telle imbécillité. En tout cas après ton départ je vais bien la rééduquer. Elle sera comme nous, pas comme toi. Alors tu lèves de ce pas tes fesses d'ici et puis tu sors. Espèce de cochonne. Tu me dégoûtes. Dit-elle en me crachant dessus.
Espèce de bâtarde. Tu iras rejoindre ta mère en enfer. Ta mère a fait une erreur. Elle devait te garder dans son ventre et mourir avec toi. Je te déteste jeune fille.

Elle me prit la main avec force et me fit sortir de force de la chambre en n'oubliant pas de faire en sorte que je me cogne au mur en sortant de la chambre. Sérieux ça fait mal. Mais faut avouer que j'ai vécu pire. Je fais comme si de rien était et une fois dehors, elle me lâche la main.  Devant la voiture, je me retourne et regarde derrière moi.
L'heure de partir. J'ai juste besoin de poser une question à ma tante avant de partir, une seule. Cette question j'avais toujours voulu la lui poser mais maintenant j'en ai l'opportunité. Je ne peux quitter cette maison sans avoir la réponse à cette question.
Elle profite des moments des au revoir pour faire genre la belle mère aimante avec moi devant la famille et les voisines en venant me prendre dans ses bras

-Moi: Pourquoi tant de haine à mon égard ? Pourquoi ma tante ? Lui dis-je à l'oreille quand elle m'avait prise dans ses bras.

-Elle : Rien de personnel ma petite Nour, rien de personnel. Tu sais dans la vie, il y a de ces personnes destinés à toujours être malheureuses et à subir les conséquences des fautes des autres et malheureusement toi tu fais partie de cette catégorie de personnes. Si tu veux en vouloir à quelqu'un, tu n'as qu'à en vouloir à ta mère car tout ce qui t'arrive est de sa faute. Peut-être que si tu n'étais pas la fille de Fadimata tout aurait été différent entre nous. Elle a toujours été la préférée. Tu trouves cela juste toi? M'avait-elle demandé avec rage

-Moi: Mais ça n'était en rien la faute à ma mère. Avais-je répondu

À un moment j'avais même refusé de partir mais mon père m'a ordonné de quitter sa maison car je n'y avais plus ma place et que désormais mon devoir c'est d'être auprès de mon mari. Il m'a aussi dit de ne pas le décevoir et d'être une bonne épouse et une belle fille exemplaire dans la maison de mon époux.

Seul Leïla m'avait fait des au revoir quant à Samir et Malaïka ils ne m'ont même pas dit au revoir.
J'aurais bien aimé voir ma Mirah, lui parler pour qu'elle me rassure et me dise que tout ira bien in shaa Allah, mais malheureusement, ça ne sera pas le cas.

C'est avec le cœur lourd que je suis rentrée dans la voiture qui m'amènera chez tante Soraya. Apparemment c'est elle qui m'accompagnera jusqu'à chez mon mari, notamment au Sénégal, ma nouvelle demeure.

.....: Madame vous êtes arrivée. Me fit savoir le chauffeur en m'ouvrant la portière de la voiture.

Je sortis de la voiture et c'est lui qui m'a m'accompagné jusqu'à l'intérieur de la maison.

J'ai failli tomber des nus en voyant une telle splendeur.  Maa Shaa Allah!

-Moi: Assalamou alaykoum. Dis-je avec une petite voix et la tête baissée.

Je me sens tellement gênée. Je ne me sens pas à ma place, je me sens mal à l'aise là.

.......: TOI?? Dit une voix en me voyant




























Suspense!!!

À votre avis qui ça peut bien être ? Apparemment cette personne a l'air surprise de voir notre chère Nour

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NOUR MA DESTINÉE !!!!!

Nour: Ma destinée🪔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant