Amour sans fin

9- Confrontation

Ça fait déjà deux semaines que j'ignore Marc. J'ai décidé au delà de jouer carte sur table et de mettre les points sur les i. Après quelques jours de réflexion à propos de cela, je me suis dit que j'allais discuter avec lui.

"Nathan Holmes"

Nathou
Tu le feras aujourd'hui?

Maechou
Oui oui. Je m'apprête à y aller.
Je préfère le faire vite afin de vite en finir.

Nathou
Ça n'a pas l'air facile mais bon! Je suis de tout cœur avec toi. Peu importe la décision, choisis celle qui te rendra le plus heureuse.

Maechou
A tout à l'heure Nate, je te fais le compte rendu
Bisous

Nathou
Sois forte <3
Vu à 4h32.

Le rendez-vous est prévu dans un restaurant entre nos deux maisons. Je me vêtis d'un jean noir effiloché au niveau des chevilles et d'un tee-shirt blanc avec l'inscription "Peace & Love" gravée en noir. Je met mes chaussettes et me chausse d'une de mes Converse taille basse de couleur blanche. Je met les boucles en symbole infini que maman m'a offertes et je me précipite vers la porte de la maison prenant un peu plus de courage à chaque respiration.

Je n'ai pas dit à Kevin que j'allais le voir. Il en aurait fait toute une histoire. Je lui en parlerai juste à mon retour si ça se passe bien.

— Bienvenue Mademoiselle! Qu'est-ce que je vous sers?

— Deux jus d'orange s'il vous plaît.

— D'accord.

Je suis arrivée dix minutes plus tôt, histoire de me mettre dans le bain. Je sens que cette conversation sera saignante mais je ne dois ni fuir ni pleurer. On doit tout mettre au clair aujourd'hui.

Cinq minutes plus tard, Marc arrive. Il porte un pantalon bleu marine et un teeshirt large avec presque la même teinte. Ses yeux sont coiffés sous forme de waves et ses sourcils taillés font ressortir la couleur noire de ses yeux. Il porte une montre et n'a rien d'autre en main que son téléphone.
Je suis près de la porte alors il me voit en entrant et vient s'asseoir à ma table. En le voyant en face de moi, je me rends compte des énormes cratères qui se sont formés sous ses yeux. Ses pupilles dilatées me fixent et sont comme remplies d'angoisse. Maintenant que je le vois de plus près, il me semble pâle.

— Bonsoir Maelle...

— Bonsoir Marc. Tiens, je t'ai commandé un jus d'orange.

— Merci.

— Comment vas-tu? J'espère que tes cours se passent bien en ce moment.

— Et toi?

— On se gère, tu sais. La routine.

Depuis le début de cette discussion, il a la tête baissée. Il joue avec son verre, passant et repassant son index sur les contours de ce dernier. Peut-être pour évacuer un certain stress. Je ne sais pas.

— Bref. Je ne t'ai pas appelé là pour parler de notre éducation. Les parents et les profs le font déjà assez. À vrai dire, après ta révélation lors du week-end d'intégration, je me sentais tellement misérable, je voulais simplement disparaître.
Alors je n'ai lu aucun de tes messages. Ils ne m'auraient aidée en rien, je les supprimais sans même les lire. Mais j'ai compris que tu souhaitais discuter et vu que ça va un peu mieux, je suis toute ouïe.