Oikawa : It's brutal out here.

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Le dîner à la demeure Suzuki était calme et long, trop long pour Oikawa qui checkait sans arrêt son téléphone plus ou moins discrètement ; si son petit ami lui avait assuré que leurs plans tenaient toujours pour une prochaine fois et qu'il ne lui en voulais aucunement, ce n'était pas le cas de Tooru qui bataillait contre la pensée d'assassiner tout le monde autour de cette table y compris son "amie".

Rien que des adultes discutants de futilités aussi inutiles que les millions de vêtements achetés par des influenceurs égocentriques avant de finir sur le continent plastique, Suzuki Haruhi revoyait avec son père les chiffres et bénéfices faits grâce à leurs collaboration, depuis que ses parents travaillaient dans la société Suzuki ils avaient changés, devenus de "nouveaux riches", ou, comme Tooru aimait les appeler, "les nouveaux crétins". Plus rien d'autres importait si ce n'était satisfaire les désires de leur supérieur, ramasser le plus d'argent possible, augmenter leur salaire et suivre comme des moutons leurs nouveaux amis et nouvelles fréquentations dans leur chemin de pensée ; une des nombreuses raisons pour lesquelles le jeune homme ne leur  racontait plus aucun secret et qu'il ne les avait pas informé de sa relation avec Iwaizumi, il n'avait pas besoin de leur fausse panique ou de leur attitude dramaqueen, il en faisait assez pour trois personnes.

Il jeta un regard discret à Umiko, cette dernière mangeait à peine et semblait dans les nuages, peut être qu'elle préparait son programme pour demain? Il n'en avait rien à faire de toute façon, il ne la supportait que très  peu : trop organisée, trop soumise, trop controlée, trop silencieuse, clairement pas le genre de personne qu'il fréquentait en temps normal et dont il n'appréciait pas la compagnie ; il savait que ce n'était pas de sa faute, mais il la détestait, il lui en voulais, car c'était la faute de so père et sans tous ça, sa vie n'aurai pas changé pour le pire.

à l'autre bout de la table, Suzuki Mie servait et participaiit à moitié aux conversations, introvertie dans l'âme, la mère de famille paraissait presque invisible parmis cet assortiment de chiens cannibales ; Oikawa Tooru les détestait tous, et plus particulièrement ceux qui souffraient en silence.

Une fois le dîner achevé, il s'apprêta à quitter la table quand Haruhi l'interrompit : 

- Tooru-kun, que dirait-tu de rester en haut avec Umiko, peut être pourrait-elle enfin apprendre de toi à maintenir une discipline pour ses cours.

- C'est une bonne idée. Assura la mère du jeune homme. Et puis, nous resterons à discuter donc tu risquera de perdre ton temps en notre compagnie.

Un florilège d'insultes se bloqua dans sa gorge et il tourna lentement sa tête vers les trois paires d'yeux qui l'observaient en silence, comme s'il était un rat de laboratoire bloqué dans une expérience sordide. Avec un sourire acide qui faisait plus office d'excuse pour ne pas cracher au visage de leurs hôte, il quitta la table et se dirigea en silence à l'étage ; avec le temps il avait appris la direction de la chambre d'Umiko, cette chambre trop bien rangée et où ses posters d'idols étaient disposés de manière discrète pour ne pas faire "tâche" avec cet aspect d'élève parfaite.

Des idols "parfaite" pour une image "parfaite", cela lui donnait envie de vomir.

Umiko le rejoingnit quelques instants plus tard et s'installa à son bureau, les deux jeunes adultes ne discutaient pas, c'était souvent des questions réponses sans grand intérêt, ils n'avaient  rien en commun, mais Oikawa était curieux, curieux et friand de remarques cinglantes surtout quand il les retenait depuis un moment ; il s'éloigna  du lit et s'approcha du bureau blanc de la Suzuki avant d'arracher les notes posées d'un coup sec.

- Qu'est-ce que tu fiches? Demanda-t-il avec mépris. Tu optes pour un changement de carrière?

- Ce n'est pas à moi. Soupira-t-elle. C'est pour un ami.

- Tu n'a pas d'amis biologiste.

- Peut être que j'en ai. Provoqua-t-elle en reprenant ses feuilles. Je ne veux pas qu'il les perde à cause de toi. Acheva-t-elle en marmonnant.

L'étudiant souffla et s'assit à nouveau sur le lit, incapable de se concentrer, Umiko laissa tomber sa besogne et se tourna vers son ami par obligation.

- Je sais que tu ne m'apprécie pas...Commença-t-elle.

- Je te déteste, c'est pas pareil. Coupa-t-il.

- Mais tu peux faire un effort un peu, je veux dire, essayer d'être amis, j'ai pas beaucoup d'amis à la fac et, même Kiki ne viens jamais ici donc...

- Je te coupe une deuxième fois Suzuki. Pointa-t-il le visage crispé. Je ne suis pas ton ami, je n'ai aucune envie d'être ton ami mais je n'ai pas le choix, les "espions" de ton père  sont partout à chaque fois qu'on dois passer du temps ensemble, à cause de lui je n'ai pas de vie, donc non, je ne veux pas être ton ami et je ne serai jamais ton ami, et je te trouves bien chanceuse d'avoir Kamiko, Uenoyama et l'autre biologiste là, quant à moi, oublie moi.

Elle baissa les yeux en silence, il n'y avait rien d'autre à dire de toute façon, elle lui tourna le dos lentement et saisit son ipad pour se perdre sur youtube les écouteurs dans les oreilles ; vivre une vie de rêve à travers son écran, vivre la joie par procuration à travers les vies d'autres personnes qui ne la connaissait pas était son échappatoire, même si les voir heureux l'agaçait elle s'imaginait à leurs place : la voilà en Corée du Sud à manger, au Tokyo dome assister à un concert et plein d'autres.

Que pouvait-elle faire d'autre de toute façon?

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Cut the chapter short, the next is about our cute Umiko.

Content du retour de la fanfic? Moi oui.

"And I'm so sick of 17

Where's my fucking teenage dream?

If someone tells me one more time

"Enjoy your youth, " I'm gonna cry"

- Brutal-

(Olivia Rodrigo)

La fille du département des sciencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant