Until the End

XX

Ellie déposa les cours de la journée sur la table de chevet près de Louis qui dormait encore. Elle s'assit au bord du lit et posa une main sur la sienne. Madame Pomfresh s'approcha, prit sa tension et sourit à Ellie.

— Comment va-t-il ?

— Mieux que la nuit d'avant, mais plus de blessures, des griffures, des morsures, comme s'il se les étaient infligés à lui-même ou qu'il s'était débattu. Il a eu de la chance d'échapper à Mr King et son neveu. Il dort depuis qu'on l'a apporté ici.

  Ellie l'observa, il semblait paisible, le sommeil lui avait redonné son calme et sa douceur, ce qui fit du bien à la brune.

— Et le professeur Lupin ? se risqua à demander Ellie.

— Il n'est pas rentré, nous n'avons pas eu de nouvelle. Vous pouvez lui parler vous savez, continua l'infirmière après une légère pause, il vous entend.

  Madame Pomfresh continua sa tournée des malades. Ellie ne put s'empêcher de s'inquiéter pour le professeur Lupin et formula ses inquiétudes à voix haute pour Louis.

  Elle se sentit soudain stupide, elle avait l'impression de parler seule et d'être folle puis elle se rendit compte que cela l'apaisait, alors elle continua. Se confier à quelqu'un qui dormait ne pouvait pas être plus mal comme thérapie. Elle raconta sa journée : le conflit entre elle et les autres garçons, les nouveaux fous rires qu'elle avait eus avec Cassie qui semblait vouloir se rattraper, le cour ennuyeux de Cuthbert Binns sur l'histoire d'un vieux sorcier. Puis elle en vint à parler de ses parents, de leurs affiliation à l'Ordre du Phoenix, de leur amitié avec James et Lily Potter ainsi que les maraudeurs, et à la reformation de celui-ci dans l'ombre. Elle exprima son désir de neutralité, mais aussi à cette volonté antagoniste de se battre contre Voldemort et les ténèbres.

  Elle s'arrêta brusquement de parler lorsqu'elle sentit une pression sur sa main. Louis ouvrit lentement les yeux, et sourit à Ellie, heureux qu'elle soit là à son réveil et qu'elle soit la première personne à voir. La jeune sorcière lui rendit son sourire.

— Tu as faim, tu veux boire quelques choses ? Attends, je vais appeler madame Pomfresh.

  Ellie voulu se lever mais il attrapa son bras pour la garder près de lui.

— Je n'ai besoin de rien. 

— Comment tu te sens ?

— Courbaturée.

  Elle lui caressa tendrement les cheveux. Ils se regardèrent sans rien dire, ils n'avaient rien à dire, ils profitèrent de la doucereuse présence de l'autre, ils s'échangèrent des sourires, des regards, ils confessèrent leurs sentiments en silence.

— J'ai eu peur, tu sais, avoua-t-elle.

— Moi aussi, souffla-t-il.

Blanc.

— Je t'ai entendu me parler ?

Blanc.

— À l'instant ?

— Non, dans la cabane hurlante.

Blanc.

— Moi aussi je t'ai entendu. La dernière fois aussi je t'avais entendu.

— Comment c'est possible ? Comment j'ai pu te reconnaître ? Comment j'ai pu te parler ?

Blanc.

— Je ne sais pas...ne nous préoccupons pas de ça, pas maintenant.

  Il se releva en position assise sur le lit. Il caressa la joue d'Ellie du revers de la main. Elle se rapprocha de lui, et il lui fit une place à ses côtés. Elle posa sa tête sur son épaule et lui embrassa le front.