chapitre 14

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Mon estomac qui crit famine interrompt brusquement mes pensées. Un léger malaise s'insinue en moi, et je me tiens doucement le ventre tout en grimaçant légèrement. Dans toute cette histoire, je réalise que je n'ai même pas pris la peine d'avaler quoi que ce soit, ni même de boire ne serait-ce qu'une goutte d'eau. Et pour aggraver les choses, j'ai totalement oublié de faire les courses... Tout cela à cause de ce bicolore de malheur.

Je me lève lentement , les membres encore engourdis et le moral au plus bas. Ma tête me fait terriblement mal et je peine à rester debout sans parler de mon ventre qui ne cesse de me rappeler à l'ordre. Je suis presque tenté d'appeler ochaco pour qu'elle puisse venir s'occuper de moi mais je crois qu'elle m'avait dit être à Nagasaki avec ses parents en ce moment.

À ce constat, Je soupire doucement alors que je m'avance jusqu'à mon chevet . J'ouvre un tiroir pour en sortir un petit comprimé que j'avale immédiatement tout en prenant une tasse d'eau qui était posé sur la table.

La sensation rafraîchissante de l'eau glissant dans ma gorge provoque Inconsciemment un soupir d'aise. C'était exactement ce dont j'avais besoin à cet instant précis.

Une fois le contenu de la tasse terminé, je repose délicatement celle-ci sur la table, puis je me lève pour enfiler mon manteau.
Je vais sortir un peu pour prendre de l'air et je m'arrêterai au café pour manger un petit bout.
Normalement, à cette heure-ci, il devrait être ouvert, et cela me donnera également l'occasion de discuter un peu avec Mei.
Je noue les derniers lacets de ma chaussure puis je prend mon porte monnaie et mes clés.

Je vérifie si je n'ai rien oublié et une fois fait je sors de chez moi en fermant la porte.
Il fait vraiment frais aujourd'hui, j'ai même peur que mon manteau ne me soit pas d'une très grande utilité en ce moment.

"Izu... Je te l'avais déjà dit... Tu vas attraper froid si tu ne changes pas de manteau, tu es vraiment une tête de mûle. Aller , viens là, je vais te réchauffer "

Inconsciemment, je tends mes bras, mais la réalité me rappelle que ces paroles ne sont que l'écho d'un lointain souvenir. Un soupir s'échappe de mes lèvres, conscient que les bras doux et le torse chaleureux ne sont plus là pour me réconforter. Il ne me reste que Kacchan et Ochaco.

Je continue à marcher tout en essayant de chasser les souvenirs qui ne cessent de venir me taquiner, le froid faisant frissonner tout mon corps. C'est tellement énervant, j'ai l'impression que depuis qu'il est revenu c'est beaucoup plus difficile de ne pas penser à lui même malgré mes efforts. J'essaie de mon mieux pour faire abstraction de son retour mais c'est si compliqué.
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Après 20 minute j'arrive au café et je peux déjà voir que c'est bondé de monde à l'intérieur.
Je respire un bon coup et entre dans le restaurant . Je suis accueilli par la bonne ambiance chaleureuse qui n'a toujours pas changé et la bonne odeur des plats qui me donne encore plus faim. Malheureusement je ne vois aucune trace de Mei, peut être qu'elle n'est pas de service aujourd'hui.

Je me dirige vers le fond de la pièce où ma table favorite m'attend,tout en prenant soin de ne bousculer personne sur mon chemin. En atteignant ma destination, je m'installe doucement sur la chaise tout en attirant l'attention d'un serveur. Il se dépêche de venir vers ma table en roulant sur ses rollers, armé de son carnet, de son stylo, et d'un sourire accueillant malgré la sueur qui dégouline de son front .
C'est drôle , j'ai l'impression de me replonger 7 ans en arrière, à l'époque où je travaillais ici.

_ Que puis-je vous servir ?
_ Un katsudon et un jus de pomme, s'il vous plaît.

Il prend note de ma commande et me demande si je souhaite autre chose. Je lui signifie que non pour le moment, et il s'éloigne sans s'attarder.

te Pardonner ? [Tododeku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant