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Dans ses rêves, Silje sent une main presser la sienne. Doucement. Puis plus fortement.
— Bonjour Silje.
La voix est douce. C'est celle de sa mère. Elle glisse dans son oreille et vient agréablement effleurer ses tympans. La douceur de lèvres se posant sur son front l'enveloppe agréablement alors qu'elle aimerait rester dans le monde tout cotonneux dans lequel elle est plongée.
— Elle s'est rendormie.
— C'est normal. Mais ses signes vitaux sont bons, elle est sortie du coma.
Un sanglot résonne à côté de l'oreille, brisant le rêve agréable alors qu'une voix grave s'est élevée à son tour pendant quelques secondes. Celle rassurante de celui qui l'avait entrainée toute petite à tenir sur ses skis. Celle de celui qui l'empêchait de chuter quand elle tentait de se mettre au ski nordique sans que cela soit grandement couronné de succès.
Les doigts pressent doucement la main en réponse. La rêveuse sent alors le corps se mettant à bouger.
— Elle vient de me serrer la main. Andreas, elle vient de me serrer la main !
La voix s'élève et part dans les aigus, faisant froncer les sourcils et le nez de la jeune femme endormie. Le son n'est pas agréable pourtant il semble continuer alors que de nouveau la voix emplie l'air en réponse à ces mouvements.
— Je crois qu'elle se réveille !
Les sons sont incompréhensibles alors que la sportive les distinguent sans parvenir à pleinement les identifier. Elle a l'impression qu'il s'agit de bruits de tissus glissant les uns sur les autres. Elle lutte contre la fatigue alors qu'elle veut ouvrir ses paupières. Un grognement échappe de ses lèvres alors qu'elle ne parvient pas à laisser ses yeux clairs observer sa mère qu'elle sait tenir sa main et son père être quelques centimètres plus loin.
— Dors ma chérie, on sera encore là quand tu te réveilleras.
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— Bonjour Silje.
La voix est douce alors que ses paupières papillonnent. À travers ses pupilles embrumées par les calmants et la fatigue, elle distingue les joues se recouvrant de larmes quand elles débordent du regard bleuté. Elle essaie d'étirer ses lèvres dans un faible sourire sans succès. Les doigts se contentent de se refermer sur les siens, ne touchant pas le reste de son corps alors qu'elle rêve de se retrouver dans l'étreinte de sa mère et son père.
