Chapitre XLI

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Chapitre XLI


Les rayons du soleil me réveillèrent doucement. Ils illuminaient le visage de Harry qui dormait contre moi. Appuyée sur mon coude, je le regardait. Il était si serein, si apaisant. Je replaçai une mèche de cheveux qu'il lui tombait sur le front avant de jouer doucement avec.


Harry : Hum, Charlie. Arrête de me regarder dormir.

Charlie (gloussant) : Désolée.


Je déposai un baiser sur sa joue avant de sortir du lit. Rose se trouvait dans le canapé à regarder les dessin-animés. Je lui préparai son petit-déjeuner et lui emmenai dans le salon. J'étais sur le point de m'installer près d'elle, mais je fus interrompue par la sonnerie de mon téléphone. Ces derniers temps, il ne faisait que sonner et je savais pertinemment que c'était un de mes médecins. Je me précipitai de le prendre et de m'enfermer dans la salle de bain pour ne pas être surprise par Harry.


Docteur Cholet : Bonjour, excusez-moi de vous déranger un samedi matin, mais nous avons eu de nouveaux résultats par rapport aux examens d'hier après-midi.

Charlie : Oui ?

Docteur Cholet : D'après les dernières analyses, vous avez un cancer du sein de stade III.

Charlie : De stade III ? Qu'est-ce que cela signifie ?

Docteur Cholet : Cela signifie que votre tumeur est assez importante et que pour le moment vous ne pouvez pas avoir recourt à la chirurgie. La chimio devra être plus agressive afin de la faire diminuer et de pouvoir vous faire opérer par la suite.

Charlie : Et ça peut s'aggraver ?

Docteur Cholet : Oui, c'est possible. Mais ce n'est pas le cas pour le moment. Restons optimiste et voyons le résultat d'ici quelques semaines.

Charlie : D'accord, merci docteur ...


Je m'appuyai sur le bord du lavabo et je me regardai dans le miroir. Je me sentais bien et pourtant on me dit que j'ai un risque de mourir Quand on à ce risque, on est censé se sentir mal, mais moi, c'est le contraire. J'ai l'impression que je suis en pleine forme et je n'ai pas de symptômes à part cette grosseur que je peux sentir dans la poitrine. Après avoir repris mes esprits, je sors finalement de la salle de bain. Harry est assis sur le bout du lit et me fixe étrangement.


Harry : C'était qui ?

Charlie : Rien ... C'était ma mère.

Harry (s'approchant) : Tu as souvent l'habitude d'appeler ta mère docteur ?

Charlie : Oh ... Tu as entendu ... Ce n'est rien, t'inquiète pas.

Harry : Il faut que tu me parles Charlie. La dernière fois que tu as refusé de le faire, j'ai fini par rentrer en Angleterre et je n'ai plus entendu parler de toi pendant presque quinze ans. Mais cette fois, je ne fuirai pas. Alors, parle-moi.

Charlie : Pas là. Pas maintenant, il y a Rose et ... (aux bords des larmes) Je ne veux pas risquer qu'elle entende quoi que ce soit.


Il hocha la tête et me prit dans ses bras. Il devait s'attendre au pire, mais je ne pouvais pas le rassurer. Moi-même je n'étais pas rassurée. Il me proposa d'emmener Rose au parc et pendant qu'elle jouerait, on s'isolerait pour discuter. J'acceptai et on se prépara tous à sortir.

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