Chapitre XL

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Chapitre XL


Ma collègue Léa insista pour me conduire à l'hôpital. Elle craignait que je me sois cassée une côte. On dut attendre pendant près de deux heures pour que finalement un médecin me fasse une radiographie. Les résultats mirent longtemps à venir aussi.

Lorsqu'enfin le médecin arriva avec la radio à la main, il l'afficha sur l'écran de lumière. Il m'expliqua qu'aucune côte n'était cassée.


Médecin : Sur les radios, on ne voit rien de cassé, mais au niveau de votre sein on observe une grosseur.

Charlie (inquiète) : Ah bon ?

Médecin : Puis-je vous ausculter ? (Charlie acquiesça et retira son soutien-gorge) Vous sentez ici ? Il y a une boule.

Charlie : Et, vous savez ce que c'est ?

Médecin : Ça peut être beaucoup de choses, un kyste, un lipome, etc ...

Charlie : Un cancer ?

Médecin : C'est une autre possibilité, mais ne vous inquiétez pas. Vous allez devoir faire des examens complémentaires.


Il me parla de mammographie, d'échographie et de biopsie. Tous ces mots m'angoissaient au plus au point. Habituellement je suis plutôt optimiste mais quand il s'agit de la santé, je panique très vite.

Je passai donc le reste de l'après-midi à faire ces examens et le médecin m'indiqua que les résultats pouvaient n'arriver que d'ici une semaine et qu'il ne fallait pas que ça m'inquiète, même si c'était déjà le cas.

Après avoir passé l'après-midi à l'hôpital, je partis finalement chercher ma fille à l'école. Elle était ravie de revoir toutes ses amies avant les grandes vacances d'été qui commençaient à la fin de la semaine. Rose me supplia de l'emmener jouer au parc et je finis par céder. J'en profitais pour appeler Harry. Il me demanda comment c'était passé ma journée. J'hésitai à lui parler de l'hôpital et je finis par répondre que c'était une journée de travail comme les autres. Lui de son côté m'annonça qu'il prévoyait rentrer dans la soirée de vendredi. Il ajouta : « Je ne sais pas ce que vous vous êtes dit avec Louis, mais il a l'air de déjà t'adorer ! ». En réalité, je n'avais rien dit de spécial. J'étais juste présente et ça semblait le rendre heureux de voir Harry épanoui. Moi aussi d'ailleurs. On acheva cette conversation par un « Je t'aime », puis j'interpellai Rose pour rentrer chez nous.


Le jeudi matin, alors que je venais d'arriver au travail, mon portable sonna. Quand je décrochai, le médecin de lundi était à l'autre bout du fil.


Médecin : Nous avons reçu vos résultats ce matin.

Charlie : Déjà ? Mais ça devait prendre une semaine.

Médecin : Ça a été plus rapide. Pourrais-je vous voir aujourd'hui ?

Charlie : Euh .. Je pense que je vais pouvoir me libérer oui.

Médecin : Très bien, cet après-midi à 14h, ça vous va ?

Charlie : D'accord.


Le retour des résultats aussi vite devrait peut-être me rassurer et pourtant ça ne fait que me paniquer encore plus. J'essaie de me calmer en me disant qu'ils n'ont rien trouver, mais une autre partie de moi me crie que s'il n'y avait rien, le médecin me l'aurait dit au téléphone.

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