La paix n'est pas une option (2/2)

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Je n'obéis pas immédiatement, trop bouleversée pour m'exécuter. Dit-il vraiment la vérité ? Et s'il essayait de m'embobiner pour mieux me ridiculiser ensuite ? Je ne peux pas lui faire confiance. Pas après tout ce qu'il m'a fait subir. Face à mon indécision, il réitère plus fermement.

- Ouvre la bouche, maintenant.

Au pied du mur et par peur des représailles, je cède.

- Merci.

La surprise me frappe lorsque ma langue réceptionne un liquide chaud et gluant. Il vient de me cracher dans la bouche. Ses doigts viennent faire pression sur mon menton pour m'obliger à accepter sa salive au fond de ma gorge et je n'ai pas d'autres choix que celui d'avaler. Ce type est fou. Et cette manie qu'il a de me remercier alors qu'il m'oblige à lui obéir me déstabilise.

- Ce n'est pas ce que tu voulais ? Que je t'utilise comme un putain d'objet ? demande-t-il. Dis-le.

Je détourne le visage, mais il me rattrape aussitôt.

- Dis-le.

Mon cœur s'emballe et le rouge me monte aux joues. Je dois vraiment être barge pour fantasmer sur un type qui me malmène. Mon égo me dit de rester silencieuse, mais mon désir, lui, m'incite à avouer. Je n'ai pas le temps de me décider qu'il se colle subitement contre mon corps et m'embrasse avec fougue. Son baiser est bien plus ardent que le précédent, et je me surprends à gémir de plaisir contre ses lèvres. Sa langue vient titiller la mienne sans me demander mon avis, harcelant chaque centimètre de cette dernière. Jamais personne ne m'avait embrassée de la sorte. Je suis tellement excitée que j'en tremble.

- Ça va aller..., murmure-t-il. On va jeter un œil à cette petite chatte, mh ?

- Mais je...

- Tais-toi, me coupe-t-il. Je ne veux entendre aucun bruit sortir de ta bouche, c'est clair ? Ferme les yeux si tu veux, pleure, mais ferme-la.

L'appréhension me paralyse. Il baisse mon pantalon d'une traite et j'enfouis mon visage dans mon avant-bras pour me cacher.

- Ooooh, tu vas pleurer ? Mon petit chaton va pleurer, encore ?

Il retire ma petite culotte, attrape ma jambe droite et la dépose sur son épaule. Ses lèvres viennent embrasser mon ventre, l'intérieur de mes cuisses puis toute la zone autour de ma vulve. Je frissonne de toute part jusqu'à ce qu'il morde mon pubis. La douleur mêlée à la surprise me fait pousser un cri, mais il relâche aussitôt la pression pour aller chercher mon clitoris. Tout mon corps se tend. Sa langue me taquine, explore, fouille... Et trouve la zone la plus sensible. Mes doigts se glissent mécaniquement dans ses cheveux, mais il s'arrête, m'arrachant un soupir de frustration.

- Ne me touche pas, garde tes putain de mains au-dessus de ta tête.

Je hoche nerveusement la tête et coopère. Garder l'équilibre n'est pas simple, d'autant plus lorsqu'il revient à la charge. Sa langue retrouve aussitôt mon clitoris et je ne peux m'empêcher de gémir comme une petite excitée. Les bruits humides et obscènes qu'il émet ne font qu'accroître mon excitation et j'essaie de me détacher le plus possible de mes sensations pour ne pas jouir trop vite. Il embrasse, lèche, suce... Mais je ne veux pas venir. Pas comme ça.

- Je sais... je sais..., souffle-t-il entre deux baisers comme s'il avait lu dans mes pensées. Tu veux sentir ma queue au fond de toi, hein... ?

J'acquiesce timidement, mais ça ne lui convient pas.

- Demande-moi, supplie-moi comme une petite pute.

Je me mordille la lèvre tandis qu'il me donne une bonne claque sur la cuisse pour m'inciter à me soumettre.

- Allez, je sais que tu en crèves d'envie... Supplie-moi de te violer.

Même si à ce stade il ne s'agit plus d'un viol, le fait qu'il continue à me mettre en position de victime m'excite au plus haut point. Il me dévore de plus belle, tant et si bien que je peine à retarder l'orgasme.

- S...s'il te plaît...

Il ralentit et se redresse, visiblement satisfait par ma demande.

- Retourne-toi.

Je déglutis et me tourne pour me retrouver dos à lui. J'écrase le haut de mon corps contre le casier et le regarde se déshabiller du coin de l'œil. Son corps d'Apollon me fait frémir, mais en voyant qu'il n'a pas l'air en possession d'une quelconque protection, je m'inquiète.

- Attends, il faut que tu-...
- Chuuuuuut...

Sa main s'abat violemment sur mon cul. Une fois, puis deux. Je me retiens de couiner et ferme les yeux, le corps tendu et les poings serrés contre le casier.

- Tu as l'air tellement stressée... Arrête d'être aussi nerveuse, susurre-t-il. Je suis là pour toi, je vais m'occuper de toi, te donner tout ce dont tu as besoin. Tu devrais être reconnaissante d'avoir enfin trouvé l'amour...

Je m'empourpre à nouveau et baisse les yeux. Au même moment, je le sens qui vient frotter le bout de son gland contre mon sexe luisant. La sensation me rend dingue, mais je ne l'ai pas fait depuis si longtemps que j'appréhende. Pourtant, lorsqu'il commence à s'enfoncer centimètre par centimètre, c'est un plaisir incommensurable qui m'envahit.

- Regarde-toi, tu es tellement mignonne.

Je me mords la lèvre et lutte tant bien que mal contre les vagues de plaisir qui me submergent. Sa main glisse le long de mon ventre pour stimuler mon clitoris, rendant la tâche bien plus difficile. Il commence alors à me sauter contre le casier sans retenue. Je couine comme une chienne en chaleur dans tout le vestiaire, incapable de me contenir.

- Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu n'essaies plus de te débattre, mh ?

Les parois de mon sexe se contractent lorsqu'il m'insulte. Il le ressent et renchérit aussitôt.

- Sois honnête avec moi. Tu aimes ça, hein ? Tu aimes te sentir coincée contre le casier ? Te sentir impuissante avec une queue au fond de toi ? me demande-t-il.

- Je...ne... peux...plus... lui dis-je, haletante.

- Ooh, tu es déjà fatiguée, ma petite chérie ?

Je hoche la tête et il accélère la cadence. Mon corps tape contre l'acier en rythme avec ses coups de bassin, provoquant un vacarme sans nom. N'importe qui pourrait nous entendre et nous surprendre... L'idée ne fait que m'exciter davantage, au point que de la mouille dégouline le long de mes cuisses.

- Je ferai en sorte que tu ne puisses plus te passer de moi. Tu ne penseras qu'à moi, ne vivras que pour moi. Personne d'autre ne te satisfera. Tu ne seras plus rien, juste un jouet. Qui saura s'occuper de toi comme moi ? Qui te baiseras salement comme je le fais ?

J'atteins mes limites. Mon corps se cambre et je pousse un ultime cri de plaisir. Mon orgasme est si intense qu'il s'étend sur quelques secondes. Je sens mes fluides recouvrir sa queue, mes cuisses trembler sous l'effort. Je n'avais jamais ressenti de telles sensations. Mes yeux se ferment et je me laisse tomber, à bout de force. Il me rattrape et me serre contre lui pour chuchoter à mon oreille :

- Ça va aller... Chuuuuut... Je suis là maintenant.

Fantasmes et rêves interditsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant