O négatif (3/3)

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Je les regarde à tour de rôle, attendant leur décision avec une certaine crainte. Rhain me regarde sans rien dire tandis qu'Alois, en pleine réflexion, effleure son menton du bout des doigts.

- C'est tentant, mais...
- ...mais ?
- Mais je pense qu'on va juste se contenter de te tuer.

Je pousse un petit cri de surprise que j'étouffe aussitôt à l'aide de mes deux mains. La peur me saisit, mon cœur s'emballe à tout rompre dans ma poitrine. Je savais que la mort était une éventualité, mais j'étais loin de me douter qu'on me tuerait sans même envisager quoique ce soit d'autre. Alois affiche un sourire mauvais tout en s'approchant de moi. Mon instinct de survie me fait jeter un coup d'œil sur la porte de sortie, mais je sais pertinemment que je ne pourrai pas échapper à deux vampires. Rhain se joint à son partenaire et je ferme les yeux pour ne pas avoir à affronter ce qui va suivre. Mes muscles se tendent, mon souffle s'accélère, mes jambes se mettent à trembler. Je les sens réduire la distance qui nous sépare et je prie pour qu'ils fassent ça rapidement. Soudain, un murmure parvient à mes oreilles.

- Je plaisantais.

J'ouvre les yeux et les découvre tous deux avec une mine amusée. Mon niveau de stress est si intense que je ne sais pas si je dois rire ou pleurer. Alois me saisit la main avec une délicatesse infinie et me décolle de l'étagère.

- On va d'abord te goûter et, ensuite, on s'amusera un peu avec toi. Ce serait du gâchis de ne pas honorer une fille si courageuse, hm ?
- Il y a quand même un risque qu'on ne puisse pas s'arrêter et qu'on t'aspire les 5 litres de sang que tu as dans le corps. J'espère que tu ne nous en veux pas ? Lance soudainement Rhain derrière mon épaule.

Un mouvement de recul me fait percuter le corps de ce dernier. Me voilà coincée entre les deux, avec cette probabilité angoissante de mourir sans avoir obtenu ce que je voulais. Impuissante, je hoche la tête et me laisse faire lorsqu'Alois approche mon poignet de ses lèvres. Savoir qu'il compte me mordre ici ne m'enchante absolument pas. La douleur promet d'être insupportable.

- Ah ! Où sont mes manières. Rhain, après toi.
- Carotide ou jugulaire ? Me demande-t-il le plus naturellement du monde.
- Euh... Le moins douloureux... ?
- Tu auras mal dans tous les cas.

Je m'apprête à geindre quand, tout à coup, leurs yeux changent de couleur. Je me fige instantanément et tente de contrôler la peur qui court dans mes veines.

- Détends-toi, j'entends ton cœur battre d'ici.
- On va y aller doucement, d'accord ?

Leurs crocs me transpercent et je laisse échapper un petit cri. La douleur vive me fait grimacer. Quant à la sensation de brûlure qui s'en suit, elle est abominable. J'ai l'impression qu'ils m'injectent du venin. Je les regarde savourer mon sang avec un plaisir non dissimulé, à la fois excitée et mal à l'aise. Mais à mesure que l'acte s'éternise, je sens mon corps devenir de plus en plus faible.

- A...Attendez... dis-je dans un souffle.

Un grognement bestial en guise de réponse raisonne dans la pièce. Cette fois j'en suis sûre, je vais y laisser la vie. Mes paupières deviennent lourdes. Je me sens défaillir, mais Rhain m'empêche de basculer sur le côté. Je suis tellement dans les vapes que je ne réalise même pas qu'ils m'ont lâchée.

- Désolé de t'avoir mise dans un tel état, mais ton sang était délicieux... murmure Alois en se pourléchant les canines.
- Ne t'évanouis pas déjà, on a à peine commencé.

Je me laisse tomber à genoux, trop faible pour pouvoir tenir sur mes deux jambes. J'observe la blessure sur mon poignet et constate avec stupeur que les trous sont parfaitement nets. Aucun sang n'en découle. Comment est-ce possible ?

- J'ignore quel genre d'aphrodisiaque tu as pris, mais il commence à faire effet...
- Tu permets qu'on utilise cette petite bouche ?

Je les regarde à tour de rôle défaire leur braguette pour extraire leur membre en érection. Décidément, les vampires n'ont rien à envier aux humains... Ils s'approchent de moi et j'ouvre sagement la bouche pour leur offrir ma langue.

- Bonne fille. Même dans ces conditions, tu arrives à assumer ton rôle jusqu'au bout.
- Ouvre grand.

Rhain me saisit par les cheveux et fourre sa queue entre mes lèvres d'une traite. Mes yeux s'arrondissent de surprise tandis qu'il pousse un soupir de soulagement. Aloïs attrape ma main et la dépose sur sa verge pour m'inciter à le masturber, ce que je fais aussitôt.

- Met-toi un peu au travail, tu veux ? 

J'acquiesce et commence une série de vas et viens particulièrement bruyante pour les stimuler au mieux. Je force sur ma mâchoire pour accueillir Rhain autant que possible. Ce dernier n'hésite pas à m'assaillir de coups de bassin bien placé, me contraignant à baver bien plus que nécessaire. Ils se partagent ma bouche à tour de rôle, m'utilisant comme si je n'étais qu'une vulgaire poupée entre leurs doigts. La situation est loin de me déplaire, c'est exactement ce que je voulais. Mon corps réagit à ce traitement exquis malgré mes efforts pour me concentrer. La température augmente, mon souffle s'alourdit, mon entrecuisse me démange... J'ai envie d'aller plus loin.

J'accélère le rythme et associe ma main droite à mes vas et viens buccaux. Le désir prend le dessus sur mon état de fatigue, me permettant d'améliorer mes gestes.

- Doucement... Pourquoi es-tu si pressée, petite fleur ?
- S'il vous plaît, jutez-moi au visage ♥
- Maintenant ?
- Oui ! Dis-je en les suppliant du regard.

Ils affichent tous les deux un petit sourire. Rhain se penche en avant et déchire mon soutien-gorge avec une violence sans nom. La barbarie du geste me rend folle de désir et c'est avec une joie immense que je reçois leur semence sur ma peau. Je les laisse se vider entièrement avant de nettoyer mon visage à l'aide de mes doigts. Je récupère le liquide que j'apporte à mes lèvres pour en savourer le goût.

- Merci beaucoup...
- C'est que tu es bien élevée, en plus.
- Viens, redresse-toi.

Alois me soulève et Rhain se place derrière moi pour me soutenir et éviter une potentielle chute. Ses mains tatouées glissent sur ma poitrine qu'il saisit sans hésitation. Il la palpe avec une telle dextérité que je ne peux retenir les gémissements de bien-être qui sortent de ma bouche.

- Bien, on va pouvoir s'occuper de ce que tu caches là-dessous.

Ni une ni deux, Alois glisse sa main droite entre mes cuisses, par-dessus ma lingerie. La surprise se lit sur son visage lorsqu'il constate qu'une partie de ma mouille a traversé le tissu. Il porte son majeur humidifié à ses lèvres et passe sa langue dessus avec une lenteur calculée qui me fait frissonner d'envie.

- Délicieux.

Je rougis à ce compliment et écarte même les cuisses pour lui permettre de mieux s'infiltrer sous ma petite culotte. Ses doigts trouvent immédiatement mon clitoris et je sursaute de plaisir quand il se met à le stimuler. Il me regarde droit dans les yeux pour ne rater aucune miette du spectacle tandis que Rhain, lui, s'approche de mon oreille gauche pour la lécher puis la mordiller avec insistance. Les sensations sont divines.

- Aaawn ! Vous... Vous êtes si doués... ! ♥
- Ça te plaît ?

Je hoche fiévreusement la tête. Soudain, je sens la main de Rhain se faufiler, elle aussi, sous ma lingerie. Je le sens qui taquine mon petit trou et me tend.


- Attends, c'est...
- Chhhh, laisse-toi faire. Je vais y aller doucement. Me coupe-t-il.

Il utilise son autre main pour appuyer sur mon dos et m'obliger à me cambrer un petit peu. Ses doigts viennent récolter de la mouille avant de retourner entre mes fesses. L'un d'eux entre et je pousse un gémissement particulièrement audible, très vite étouffé par la paume d'Alois.

- Silence. Si tu fais trop de bruit, on va nous surprendre.

Je m'excuse du regard et essaie de contenir mes cris du mieux que je peux. Un deuxième doigt s'insère en moi et je me dandine contre le corps d'Alois qui accélère la cadence. Des bruits humides en guise de mélodie emplissent la pièce. Je sens que je suis sur le point de jouir. Les deux vampires le sentent puisqu'ils accélèrent encore. Leur rythme est bien trop rapide pour que je puisse le supporter. J'atteins l'orgasme en hurlant contre la main d'Alois, les yeux révulsés de plaisir.

- C'est ça, laisse-toi aller.
- Brave fille.

Je m'écroule tout près de Rhain qui me dépose lentement à terre. L'endorphine couplée à la perte de sang m'assomme complètement. C'est à peine si je peux bouger.

- On dirait que tu vas devoir rester ici un moment.
- Le temps de t'en remettre, tu comprends ?

Des blocs de glace apparaissent subitement, entravant mes poignets et mes chevilles sans que je n'aie le temps de réagir. Bon sang, mais qu'est-ce qu'il se passe ?

- On repassera te voir à la nuit tombée.
- Hein ? Mais... !
- À tout à l'heure, petite coccinelle.


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