Poussière de fée (1/?)

2.6K 34 25
                                    

Cette histoire est très très très fortement inspirée de celle d'un artiste que j'aime beaucoup. Vous verrez qu'elle ne suit pas la même ligne directrice que mes autres fictions, mais j'espère qu'elle vous plaira tout autant ! Des bisous ❤️

Je dépose ma veste sur le porte-manteau et jette un œil sur le mur au-dessus de moi. L'horloge qui s'y trouve m'indique que le propriétaire arrive dans 3 heures. Même si j'ai bien avancé dans mes tâches les jours précédents, je suis loin d'avoir terminé.

Je récupère le tablier qui était dans mon sac, puis m'approche du placard sur ma droite pour y laisser le reste de mes affaires. Je pars en direction de la cuisine et avance jusqu'au lavabo pour me laver les mains une fois à l'intérieur.

Soudain, une silhouette apparaît dans l'encadrement de la porte.

- Bonjour, madame Lalande. Je vous ai apporté de quoi préparer le déjeuner.

Je reconnais Arthur, le majordome. C'est un homme d'une soixantaine d'années, élégant et toujours propre sur lui. De ce que j'ai compris, sa famille travaille dans ce domaine depuis des générations. Il n'est pas très bavard, un peu maniaque sur les bords, mais c'est lui qui m'a recrutée il y a 1 semaine et je lui en suis reconnaissante. Même si je n'aime pas faire la boniche, les conditions de travail et le salaire sont vraiment corrects.

- Merci, je m'en occupe, dis-je en récupérant le poulet qu'il tient dans la main.
- Tout doit être prêt pour 12h30.
- C'est noté.

Il repart aussi vite qu'il est venu. S'il y a bien une chose que j'apprécie chez lui, c'est le fait qu'il soit toujours clair et concis. Il ne passe pas par quatre chemins pour me dire quelque chose. J'aime ça.

Je dépose le poulet sur la table et commence à le déplumer. J'aurai gagné un temps colossal si Arthur m'avait ramené de la viande déjà prête, mais il faut admettre que les bêtes du jardin ont bien meilleur goût que ce qu'on nous vend.

Une fois ma tâche terminée, je vide le poulet et le nettoie avec un mélange d'eau et de citron. Je le badigeonne de beurre, d'herbes fraîches, de sel, de poivre et d'un mélange d'épices. Je passe ensuite aux légumes que j'épluche et nettoie consciencieusement. Je les dépose dans un plat puis je récupère le pique à broche que j'avais sorti la veille pour planter la chair du poulet. L'ensemble part au four. Si mes calculs sont exacts, le repas sera prêt pour 12h15.

Je me nettoie à nouveau les mains et m'attaque au pain. De toutes les tâches qu'il y a à faire dans cette demeure, la cuisine est de loin ce que je préfère. Mon tablier est recouvert de farine et j'imagine sans peine la réaction d'Arthur quand il verra que j'en ai mis partout. Mes lèvres s'étirent pour former un sourire quand, tout à coup, la porte d'entrée s'ouvre. Il n'est que 11h... Le propriétaire serait-il en avance ?

Je continue de pétrir ma pâte tout en fixant l'entrée. Une femme aux longs cheveux blonds apparaît. Derrière elle, deux personnes traînent des valises plus grosses qu'un bélier. Il me semblait que le propriétaire vivait seul. Cette dame doit être son épouse... En tout cas, vu son look, elle ne se prend pas pour de la merde...

- Allez monter ça dans ma chambre. Où est Arthur ?
- J'arrive, monsieur !

Monsieur ? Je fronce les sourcils. Comment ça "monsieur" ? C'est une femme, j'en suis sûre. Alors pourquoi ?

- Monsieur a-t-il fait bon voyage ?
- Non, je suis exténué ! Apporte-moi quelque chose à boire, je n'en peux plus.
- Tout de suite, monsieur !

Qu'est-ce que c'est que ce cirque ? Ce n'est quand même pas un homme ? Quoique, le timbre de sa voix me fait douter... Je plisse les yeux pour l'observer davantage quand, tout à coup, son regard croise le mien. Je détourne immédiatement les yeux et me remets au travail. Merde. Il ne manquerait plus qu'il vienne ici...

Fantasmes et rêves interditsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant