Le culte de Yag (2/6)

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C'est la pause, enfin ! J'attrape mon paquet de biscuits au chocolat et à la noisette, puis je rejoins mes deux collègues pour m'incruster dans leur conversation. Ils ne font pas partie de mon secteur, mais j'adore papoter avec eux. Surtout un, en particulier... J'écoute ce dernier raconter son concert de la veille avec attention. Je bois chacune de ses paroles. Tout chez lui me fait craquer. Le timbre de sa voix, sa peau pâle, ses longs cheveux roux, ses yeux clairs, ses tâches de rousseurs... On le croirait tout droit sorti d'un roman à l'eau de rose. Il s'habille toujours avec élégance, tout l'inverse de moi.

Il nous raconte comment il s'est retrouvé coincé au milieu d'une bande de groupies en transe, quand, soudain, des paroles sorties de nulle part résonnent dans ma tête.

Toi et tes amies, vous n'auriez jamais dû faire ça...

Mon coeur rate un battement. Je blêmis. Non, non, non, non... On se calme. Cette voix n'est que le fruit de mon imagination. Mon cerveau me joue des tours, voilà tout. J'inhale une grande bouffée d'air et tente de me focaliser sur l'histoire de mon collègue.

Tu vas voir si je ne suis qu'un mirage...

Tout à coup, une vague de chaleur abominable m'irradie le bas ventre. Je hurle à plein poumons avant de tomber à genoux, sous le regard horrifié de mes deux collègues. La chaleur est si intense que mon corps flanche vers l'avant. Je me tortille comme un ver en tentant d'apaiser cette flamme qui me consume.

- Lila !! Qu'est-ce que tu as ?!

Le feu commence à se reprendre dans mon corps tout entier. J'ai chaud. Trop chaud. Ma gorge devient sèche, mon rythme cardiaque s'emballe, ma respiration s'accélère. Puis, violemment, le besoin primaire de m'accoupler m'envahit. J'en ai tellement envie que c'en est douloureux. Je peux à peine bouger, et encore moins me relever.

Un collègue pose sa main sur mon épaule, ce qui provoque en moi une décharge électrique. Mon entrejambe dégouline tandis que j'halète comme une chienne en pleine canicule. Je n'en peux plus. Il faut qu'ils me sautent ou je vais devenir dingue.

- Lila...?
- Arrêtez... Arrêtez de parler...! Pre... prenez... moi..., dis-je en gémissant.

Mon collègue aux cheveux roux écarquille les yeux d'incompréhension. L'autre se penche vers moi en fronçant les sourcils.

- Tu veux qu'on te relève ?

Je bave, tremble, lutte pour tenter de rassembler mes idées, tandis que des images obscènes défilent à vive allure dans ma tête. Mon cul se trémousse de lui-même, mon cerveau me supplie de soulager cette chatte qui me démange. Je ne suis plus maître de mon corps.

- Non... Baisez-moi...
- Quoi...?
- BAISEZ-MOI TOUT DE SUITE, PUTAIN !!!

Je hurle de désespoir. Les larmes me montent aux yeux.

Oui... continue... supplie-les...

Les deux se regardent puis se redressent sans un mot. Je lève les yeux et lorgne leur braguette avec avidité. Je veux voir leur queue. Je veux les sentir me remplir pendant que je me fais culbuter. Je veux les sucer, les lécher, les avaler, les embrasser, m'étouffer dessus, les tapoter sur mon corps, étaler leur sperme chaud sur ma peau... Je suis en train de perdre les pédales.

- S'il vous plaît... Pitié...

Le rouquin me contourne, puis, à mon plus grand soulagement, retire son pantalon. J'essaie de me redresser, mais je ne parviens qu'à me cambrer. Jamais je n'ai été aussi pathétique. Un cri sourd m'échappe quand il fourre enfin sa queue dans ma chatte trempée. La sensation est indescriptible, mais le feu qui m'habite est toujours bien présent. J'en veux plus. Beaucoup plus.

Fantasmes et rêves interditsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant