Hey ! I love you [TERMINÉ]

Chapitre 1

La pluie battait son pleins, frappant les carreaux de la maison en ruine. Le bruit des coups de feu qui se précipitaient partout, les cris des hommes et femmes cherchant à fuir ou à tuer les fuyards. 

- Protégez le Prince ! 
- Tuez les tous ! 

Les cris raisonnaient de partout, autant que les tirs dans la nuit pluvieuse. Le tonnerre éclata au moment où une nouvelle explosion se fit entendre, soufflant certains sur son passage.

- Le Prince ! 
- Fermez-là, votre Prince est mort.
- Non ! Vive le Prince !

PAN !

Un coup tua le protestant qui tomba dans la boue, le sang se répandant autour de lui comme un voile rouge carmin. La grande maison tombait en ruine, les flammes léchant le ciel, son luxe sombre d'antan avait disparu, tout comme ses habitants.

Pourtant, il en restait un. Le seul général de cette famille puissante, assassinée injustement par un gouvernement cupide et trop parano pour y voir un soutien de poids dans sa quête de raiment du peuple pour un monde meilleur. Qu'avait fait cette famille pour qu'elle soit égorgée dans son sommeil ? Personne ne le saura sans doute jamais. Autant que le dernier fils restait encore à se battre contre les siens sans comprendre non plus, pourquoi il devait le faire.

- Il est là ! pouvait-on entendre parmi les hurlements. Tuez-le !

Un jeune homme, d'une trentaine d'année, habillé tout de noir, une chemise légèrement ouverte sur un poitrail féroce, blessé et saignant avec abondance, se défendait, protégeant certains de ses hommes qui fuyaient les lieux pour se mettre à l'abris. Ceux-ci n'étaient pas des guerriers et encore moins armés. 

- Partez ! leur cria le jeune homme en noir. Je vais les retenir pour que vous puissiez vous mettre à l'abris !
- Jeune maître ! On ne peut pas vous laisser ici !
- Vous souhaitez mourir ici ?! Ça me va !

Malgré les mots durs, ces derniers savaient qu'il ne les prononçaient que pour les faire réagir et leur donner le temps nécessaire pour s'éloigner de ce champ de bataille et sauver leur peau.

Un coup retentit et le jeune homme reçu le tir dans l'épaule.

- Jeune Maître !
- Partez ! hurla t-il, vidant son chargeur sur de nouveaux assaillants. 

Plus il tirait, plus il y en avaient qui se ramenaient. Le pays se vidait-il pour venir les attaquer ? Il avait vu son père et s amère, la gorge ouverte, le corps criblé de balles, alors qu'ils dormaient dans leur lit conjugal, paisiblement. Cette vision restera à jamais gravé dans son esprit. Ceux qu'il tentait de protéger, s'enfuirent, s'échappant le plus loin possible, fonçant dans un tunnel caché pour se retrouver de l'autre côté du pays, à l'abris. Rassuré, il savait qu'il avait au moins pu aider certains de leurs employés, mais qu'en était-il des autres ?

- Tuez ce chien ! Il risque de nous mordre si on ne l'abat pas ! entendit-il.

Un sourire sans joie étira son coin de bouche. Si ils pensaient pouvoir le tuer, c'était peine perdu. Mais il devait partir à la recherche des autres. Tous ne pouvaient avoir péri, ce n'était pas possible. Il vérifia son chargeur, il ne lui restait plus beaucoup de balles. Sa situation était critique, si il n'économisait pas, il allait vite être en rade et ça serai la fin pour lui. Il devait être discret, en passant par la grande forêt du domaine, il pouvait avoir une chance de les contourner et de retourner vers le bâtiment détruit pour chercher dans les ruines les signes de vies qu'il espérait trouver. Il attendit que ses poursuivants changent de trajectoire pour le chercher, pour s'enfuir dans l'ombre vers les grands arbres fournis dont certains souffraient déjà du feu. Plus il s'éloignait, plus le feu grandissait, ce qui risquerait de le piéger dedans, mais il fallait qu'il les trouve.