Partout autour de lui, le jeune homme endormi pouvait sentir une sorte d'agitation. Des murmures, des bruits de verres qui s'entrechoquent, des gloussements... Tout ces bruits qui lui rappelait sa maison pleine de vie, où il s'amusait avec sa famille, s'entrainait avec leurs hommes de main et...
BOOM !
- Mais sérieux ! Tu pourrais faire gaffe !- C'est bon, ça fait cinq jours qu'il est comme ça, il va pas se réveiller tout de suite. grommela une voix grave toute proche de lui.- Ça suffit vous tous, dehors, gronda une autre bien plus imposante.
Cette voix amena un calme plat et apaisant dans la pièce, éloignant ses bruits beaucoup trop précis à son oreille.
- Désolé, l'entendit-il dire alors qu'il le devinait ramasser les débris ou ce qui était tombé un peu plus tôt. Ils sont curieux et ne savent pas se tenir. Mais tu dors depuis longtemps, alors ils se posent beaucoup de questions. J'avais pourtant interdit qu'on entre ici pour te laisser te reposer.
La voix était calme, profonde et grave. Aucune fausse note, aucune intention cachée dans cette voix. Son cœur semblait suivre l'écho et le rythme qu'elle imposait en lui, comme un tempo lent d'une berceuse pour endormir un enfant. La situation avait quelque chose de drolatique. Lui, un Prince Noir, dernier survivant d'une famille puissante, gisait dans un lit inconnu avec une voix qui l'apaisait dont il ne connaissait ni le propriétaire, ni son apparence. Encore moins son origine. Était-il un allié ? Un ennemi ? Un innocent un peu débile d'avoir ramassé un corps dans l'eau ? Qui que ça pouvait être, sa voix ne raisonnait pas comme mesquine ou ne trahissait aucune mauvaise intention envers lui. Mais quoi que cette voix lui dise, il appréciait l'intention de lui créer un environnement calme pour tenter de se réveiller. Mais ça, il n'y arrivait pas. Il voulait voir cette personne pour au moins la remercier, mais son corps et son esprit semblaient s'être ligués contre lui en lui refusant le réveil.
- Le médecin a dit que tu avais échappé de peu à la mort. Je ne sais pas ce qu'il c'est passé, mais c'est une chance que ce soit moi qui t'ai trouvé.
Puis, la voix se fit plus intime, plus proche au point de se glisser dans le creux de son oreille et lui murmurer :
- Rassure toi, je ne t'ai pas pris ce que tu tenais dans tes mains. Je te l'ai laissé et personne n'y a touché.
Alliant le geste à la parole, la personne toucha un endroit où était caché le seul objet le reliant à sa famille. Ce geste, bien que très simple, avait toute son importance aux yeux du patient endormi. Son coeur se contracta dans sa poitrine, il sentit des larmes quitter ses yeux pour glisser le long de ses tempes.
- Hey ! Tu pleurs ? Tu m'entends ? s'exclama la voix sans trop augmenter. Je m'occupe de toi, ne t'en fais pas. Y a que le médecin qui vient trois fois par jour pour voir comment tu vas et je l'aide à changer tes bandages ainsi que te filer à manger. On est obligé de faire par intraveineuses, mais quand tu pourras bouger, je continuerais. Promis.
Pourquoi cette voix lui promettait-elle de prendre soin de lui ? Pourquoi faisait-elle ça pour lui ? Lui qui avait été trahis et qui était le dernier de sa ligné. Lui qui, malgré toute la sincérité qu'il avait put y mettre, avait fini par tout perdre et voir ses proches dans un état pire que ce que l'enfer pouvait leur proposer comme fin.
Les larmes coulèrent dans un flot sans interruption.
- Hey, murmura la voix, caressant ses tempes. Pleurs pas, tout ira bien. Tu veux que je te parles de moi ? Bon alors...
- Jeune Maître ! s'exclama une voix au dehors.
- Ça sera pas pour tout de suite, gronda la voix visiblement déçue.
- Jeune Maître !
- Tais toi. J'ai déjà dit que je ne voulais personne ici et qu'on se taise. Dehors.
- Mais je-
- Dehors. Ne m'oblige pas à me répéter. fit la voix plus autoritaire.
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Hey ! I love you [TERMINÉ]
Fiksi PenggemarLes tirs pleuvaient dans une nuit pluvieuse, des corps tombaient, jonchant le sol du port. - Tuez le ! Tu ne nous échappera pas ! - J'en ai assez de tout ça. Un dernier tir et un corps tomba à l'eau. - Je suis mort ? - Si c'est le cas, tu...